Favoriser l'équité en santé en répondant aux besoins des travailleurs de la santé
Programme international de recherche concertée

Établissement

  • Université de la Colombie-Britannique

Chercheuse principale désignée

  • Annalee Yassi
  • Équipe de programme

    Membres de l'équipe

    Université de la Colombie-Britannique

    • Elizabeth Bryce
    • Mark FitzGerald
    • David Moore
    • Jane Buxton
    • Carlo Marra

    Université de l'État-Libre

    • Michelle Engelbrecht
    • Kerry Uebel

    Service de laboratoire national de santé

    • Muzimkhulu Zungu

    Université Andina Simón Bolivar

    • Jaime Breilh

Objectifs de recherche

Certains des membres de l'équipe de recherche à l'hôpital Kalafong de Pretoria, en Afrique du Sud, le 3 juillet

  • Examiner l'incidence de facteurs économiques mondiaux sur les conditions de travail et la mise en œuvre de politiques nationales pertinentes.
  • Examiner l'efficacité de programmes de prévention et de traitement de la tuberculose.
  • Concevoir et évaluer des interventions destinées à combattre les préjugés entourant le VIH et la tuberculose.
  • Examiner le rôle de la formation en renforcement des capacités pour réduire les cas de tuberculose et améliorer l'utilisation des services liés au VIH parmi les travailleurs de la santé.
  • Évaluer l'utilisation, l'utilité perçue et l'incidence d'un système d'information sur la santé pour améliorer la santé des travailleurs du secteur.
  • Élaborer une méthodologie relative à la mise en œuvre de lignes directrices sur les coûts.
  • Appliquer certaines des méthodes et des techniques en place pour appliquer et évaluer des programmes de lutte contre les infections et des programmes de santé en milieu de travail en Équateur.

Approche

  • Programme de collaboration interdisciplinaire et international comportant de nombreux stagiaires.

Le point sur le projet : Comment mieux prévenir la transmission de la tuberculose aux travailleurs de la santé dans les pays en développement?

Dans les environnements pauvres en ressources, les travailleurs de la santé courent des risques accrus de contracter la tuberculose. La bactérie responsable de la tuberculose demeure en suspension dans l'air pendant de longues périodes, et c'est pourquoi les travailleurs de la santé devraient porter un protecteur facial (respirateur) lorsqu'ils soignent des patients qu'on soupçonne d'être atteints de la maladie. Dirigée par les Drs Annalee Yassi, Elizabeth Bryce, Muzimkhulu Zungu et des collègues du National Institute of Occupational Health (NIOH), de l'Université de Free State, de l'Université de Cape Town et du ministère de la Santé, l'équipe canado–sud-africaine étudie l'ampleur du problème et cherche des façons d'y remédier.

Un projet, par exemple, a été réalisé auprès de patients en clinique externe existants et nouveaux dans un hôpital public régional d'Afrique du Sud, qui traite en moyenne 170 patients par jour. Pendant toute la durée de l'étude, menée par Tanusha Singh et des collègues de NIOH à l'été 2013, les professionnels participants (médecins, infirmières, phlébotomistes) ont été priés de tenir un journal pendant leurs heures de travail régulières à la clinique pour y documenter à la fois leur perception des risques d'exposition à la tuberculose et leur conformité à l'obligation de porter l'équipement de protection individuelle. Des échantillons d'air, prélevés à l'aide d'échantillonneurs personnels à plusieurs endroits dans la clinique (sections des patients et de l'administration) sur une période de quatre jours, ont été soumis ultérieurement à une analyse d'amplification en chaîne par polymérase (PCR).

La bactérie a été détectée dans 11 des 49 échantillons d'air prélevés au total (22,4 %). Cinq des échantillonneurs personnels des dix médecins (50 %) et trois de ceux des 13 infirmières (23 %) se sont révélés positifs. La plupart des travailleurs de la santé (87,5 %) dont les échantillons étaient positifs ne portaient pas de respirateur lorsqu'en contact avec des patients qui toussent.

L'échantillonnage de l'air a montré les risques d'exposition à la tuberculose. L'étude a aussi permis de mettre en évidence l'importance d'appliquer des mesures d'ingénierie, notamment pour évaluer la ventilation et la circulation de l'air dans les cliniques, et de comprendre clairement où se situent les zones à risque d'échange d'air (c.-à-d. où l'air contaminé pourrait se déplacer dans des zones non contaminées), afin que les mesures appropriées puissent être prises. Globalement, les conclusions fournissent une motivation pour renforcer les mesures de prévention et de contrôle de la tuberculose chez les professionnels de la santé et les patients. Cet hôpital est maintenant doté d'un programme visant à réduire les risques de tuberculose. Il ne fait aucun doute que les leçons tirées de la conception, de la mise en œuvre et de l'évaluation du programme seront appliquées à l'échelle du pays.

Entretemps, un essai clinique randomisé mené par une sous-équipe connexe financée grâce à une subvention de recherche programmatique dans 28 hôpitaux de la province de Free State a aussi mis en lumière l'importance d'avoir à disposition des systèmes de données conviviaux pour renforcer la surveillance du VIH et de la tuberculose et offrir des services de prévention et des traitements. De plus, le projet a montré à quel point il est important que les systèmes de soins de santé fournissent des services confidentiels, gratuits et rapides de dépistage de la tuberculose au personnel hospitalier. Tout cela montre bien la valeur des partenariats « Nord-Sud-Sud » pour solutionner ces problèmes. L'équipe met maintenant à l'essai des approches novatrices pour prévenir la transmission de la tuberculose en milieu clinique au Zimbabwe et au Mozambique, et dans d'autres régions de l'Afrique du Sud.

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