Journée du chandail rose : Nous avons tous un rôle à jouer pour arrêter l’intimidation!

Les IRSC appuient la recherche sur les conséquences de l’intimidation pour la santé

Mise à jour février 2020

« Au Canada, 35 % des jeunes disent subir de l’intimidation occasionnellement, et 10 % disent en subir quotidiennement. L’intimidation est à l’origine de problèmes de santé physique et mentale, et aussi de difficultés scolaires, en plus de se répercuter sur la productivité. L’intimidation compromet l’avenir de ses victimes, et cela a un coût pour tous les Canadiens.

Ma recherche, financée par les IRSC, vise à trouver des moyens de contrer l’intimidation dans les écoles et les communautés, et ainsi à améliorer la santé et le bien-être des Canadiens. »

Dre Tracy Vaillancourt

L’intimidation continue de faire mal longtemps après qu’elle a cessé

Dre Tracy Vaillancourt
Université d’Ottawa et chaire de recherche du Canada en santé mentale des enfants et en prévention de la violence en milieu scolaire

Les IRSC appuient les études qui portent sur les effets de l’intimidation sur la santé.

L’une de ces études, portant sur les effets à long terme de l’intimidation subie pendant l’enfance, est réalisée par l’Université d’Ottawa.

La Dre Tracy Vaillancourt est professeure à l’Institut de recherche sur le cerveau de la Faculté d’éducation de l’Université d’Ottawa. Titulaire d’une chaire de recherche du Canada en santé mentale des enfants et en prévention de la violence, elle est aussi une chercheuse en santé qui s’est donné une importante mission.

Il ne s’agit pas d’une mince affaire : elle veut convaincre tous les Canadiens de dénoncer avec fermeté l’intimidation.

La Dre Vaillancourt espère améliorer les résultats des enfants et des jeunes victimes en leur donnant plus de pouvoir et en faisant d'eux des cibles moins attrayantes.

De plus, la Dre Vaillancourt et son équipe recueillent les données nécessaires pour convaincre les administrateurs scolaires d’accroître les ressources consacrées à la supervision des aires communes propices à l’intimidation, comme la cour d’école.

On a longtemps passé sous silence ou pris à la légère le problème de l’intimidation, le considérant comme un comportement normal chez l’enfant. Cependant, nous savons à présent que l’intimidation n’a rien de « normal ».

Selon la science…

Des scientifiques comme la Dre Vaillancourt découvrent des données qui démontrent clairement que l’impact de l’intimidation est plus profond qu’on le pensait jadis.

L’intimidation cause un préjudice immédiat et ses effets peuvent persister à très long terme. Le problème est beaucoup plus répandu que l’on peut le croire. En effet, plus d’un demi-million d’enfants canadiens disent avoir subi de l’intimidation.

En réaction à cette réalité, la Dre Vaillancourt dirige une équipe de chercheurs qui étudie les effets à long terme de l’intimidation sur la santé mentale, la réussite scolaire et les résultats fonctionnels (comme la capacité de s’acquitter de ses obligations financières ou de conserver un emploi) des personnes.

La Dre Vaillancourt constate qu’un certain nombre de problèmes de comportement peuvent être des symptômes d’un trouble de santé mentale résultant de mauvais traitements infligés par des pairs.

Cyberintimidation

L’Internet est venu compliquer la lutte contre l’intimidation. Alors que les générations antérieures pouvaient être victimes d’intimidation au terrain de jeu et dans la cour d’école, les jeunes d’aujourd’hui sont l’objet de cyberintimidation sur les réseaux sociaux — c’est-à-dire qu’ils sont toujours à un clic près de se faire intimider.

La cyberintimidation est l’utilisation de sites de médias sociaux, du courriel, de messages textes, de sites Internet et de bavardoirs en ligne pour proférer des menaces physiques ou faire du harcèlement verbal à l’endroit d’un individu ou d’un groupe ou pour le tenir à l’écart, souvent de façon anonyme.

Nos cerveaux ont beau être programmés pour chercher à entrer en contact avec autrui, cela demeure difficile pour nombre d’entre nous. Beaucoup d’enfants qui peinent à établir des relations sociales sont particulièrement vulnérables face à l’intimidation. Les préjudices physiques et psychologiques qui en découlent peuvent laisser des séquelles.

La Dre Vaillancourt et son équipe travaillent à définir la séquence temporelle de l’intimidation et de ses répercussions. Cette information est cruciale, car si l’on ne dispose pas de connaissances scientifiques éprouvées sur la question, il est plus probable que les stratégies de prévention et d’intervention soient moins efficaces et potentiellement néfastes.

En étudiant la séquence chronologique de la victimisation par les pairs et des répercussions chez les jeunes adultes, la Dre Vaillancourt et son équipe seront en mesure de formuler les conclusions définitives dont on a grandement besoin à propos des effets à long terme de l’intimidation. Les intervenants pourront utiliser les résultats de cette importante recherche pour créer des campagnes de mobilisation des connaissances ainsi que des interventions et des programmes fondés sur des données probantes.

La Dre Vaillancourt espère aussi que son travail encouragera la mise en commun des meilleures pratiques partout au pays afin que les enfants puissent vivre, aller à l’école et jouer sans crainte d’être intimidés.

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