Un nouveau réseau pancanadien cherche à améliorer le sort des enfants nés prématurément
La naissance d’un enfant est généralement une expérience riche et heureuse. Mais lorsqu’un bébé naît trop tôt, celui-ci et sa famille peuvent vivre du stress et des difficultés à long terme.
La période de gestation normale pour un fœtus humain est de 40 semaines. Un bébé né à 37 semaines ou moins est considéré comme prématuré. Les semaines supplémentaires dans l’utérus de la mère sont précieuses puisqu’elles permettent au cerveau et aux autres organes du bébé de se développer pleinement.
Au Canada, de 25 à 30 000 bébés naissent prématurément chaque année, et la prématurité est la principale cause de mortalité infantile. Le tiers des prématurés subissent des complications sérieuses, notamment des infections, des saignements au cerveau, des problèmes de respiration, une maladie de l’œil ou une maladie intestinale potentiellement mortelle appelée entérocolite nécrosante néonatale. Ces complications, ainsi que d’autres, peuvent engendrer des problèmes de santé à long terme.
Un nouveau réseau de recherche clinique pancanadien financé par les IRSC se consacre à la prévention et à la gestion des conséquences des naissances prématurées. Ce réseau regroupe des chercheurs, des familles, des médecins, des infirmières et d’autres travailleurs de la santé de tout le pays.
Le réseau est dirigé par le Dr Prakesh Shah, qui cumule les fonctions de néonatologiste et d’épidémiologiste clinique à l’hôpital Mount Sinai, de professeur à l’Université de Toronto et de directeur du Réseau néonatal pancanadien.
« Nous voulons offrir à ces enfants nés prématurément le meilleur départ possible dans la vie », explique le Dr Shah. « Au cours des cinq prochaines années, notre objectif sera d’améliorer de façon mesurable les soins aux grands prématurés et d’augmenter considérablement le nombre de nourrissons qui survivent sans complication grave ou maladie chronique. »
Le réseau a été formé à partir d’une collaboration établie dans le cadre du Réseau néonatal canadien. Le Dr Shah et ses collègues y ont greffé des chercheurs et des cliniciens spécialisés en santé de la mère et du fœtus, des pédiatres spécialisés en développement de l’enfant pour travailler avec les prématurés après leur congé de l’hôpital, ainsi que des experts en économie de la santé et en épidémiologie.
Les parents joueront un rôle central dans les activités du réseau. Deux d’entre eux siègeront à son comité consultatif. Ils contribueront à orienter la recherche en fonction des priorités des parents et à améliorer l’expérience des parents de nourrissons aux soins intensifs néonataux.
Le Dr Shah et son équipe créeront une solide base de données nationale à partir de la collecte continue d’information sur les caractéristiques des mères et des nourrissons dans les cas de naissance prématurée, dans le but de comprendre qui est à risque de prématurité et comment améliorer le bilan de santé des bébés nés prématurément.
Les chercheurs étudieront aussi l’impact d’interventions novatrices prometteuses et s’emploieront à améliorer la mise en application d’interventions s’étant révélées efficaces sous forme de meilleurs soins aux nourrissons et aux familles.
« Les méthodes de prestation des soins diffèrent souvent entre les unités néonatales de soins intensifs (UNSI) et les néonatologistes », observe le Dr Shat. « Notre travail contribuera à l’établissement de normes thérapeutiques fondées sur des données probantes qui, une fois mises en application, pourront servir à tester de nouvelles interventions dans les UNSI de tout le Canada. »
Le réseau est financé dans le cadre de l’Initiative sur les naissances prématurées de l’Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescents des IRSC.
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