Les avantages de la vaccination
L’immunisation joue un rôle crucial dans la prévention, le traitement et la prise en charge des maladies chez l’humain. Chaque année, elle prévient de deux à trois millions de décès dus à des maladies évitables par la vaccination, notamment le cancer du col de l’utérus, la diphtérie, l’hépatite B, la rougeole, les oreillons, la coqueluche, la pneumonie, la poliomyélite, la diarrhée causée par le rotavirus, la rubéole et le tétanos, rapporte l’Organisation mondiale de la santé.
Les virus ne font pas de discrimination. Les nourrissons, les enfants et les adultes sont tous susceptibles de contracter un virus pouvant avoir de graves effets sur leur santé, voire mener à la mort. Le vaccin contre le virus Ebola actuellement utilisé pour contrer les éclosions de la maladie en Afrique a été conçu par des chercheurs canadiens et a sauvé des milliers de vies. Les chercheurs et les fournisseurs de soins de santé canadiens recommandent la vaccination pour prémunir les gens et leur entourage contre certaines maladies. Le Réseau canadien de recherche sur l’immunisation mène d’importantes études sur la réticence à la vaccination et recueille des données dont se serviront les décideurs pour élaborer des programmes d’immunisation visant l’amélioration de la santé des Canadiens.
Au Canada, les vaccins sont soumis à de nombreux tests et approbations avant d’être utilisés. Dans le cadre des objectifs de la Stratégie nationale d’immunisation de 2016 à 2021, la cible est une couverture vaccinale de 80 % chez les adultes et de 80 à 95 % chez les nourrissons et les enfants. Bien que le taux d’immunisation soit élevé au Canada et que les avantages de la vaccination aient été grandement démontrés, un petit nombre de personnes doute toujours de l’efficacité des vaccins et s’inquiète de leurs effets secondaires. En 2015, 15 % des parents croyaient que des pratiques comme la chiropratique et la naturopathie pouvaient remplacer les vaccins, ce qui est faux d’après les études réalisées.
Afin de remédier à cette situation, les chercheurs canadiens travaillent à cibler les populations sous-immunisées et non immunisées ainsi que les obstacles socioculturels associés à l’accès limité à la vaccination et à son utilisation restreinte. Par exemple, une recherche de l’Université de la Colombie-Britannique étudie actuellement l’influence de l’attitude et des croyances des fournisseurs de soins de santé en maternité sur leur pratique clinique ainsi que les conséquences sur la vaccination des femmes enceintes et des nourrissons. Une autre recherche menée à l’Université de l’Alberta se penche sur les facteurs associés à l’accès à la vaccination et à son utilisation chez les femmes immigrantes et réfugiées en âge de procréer et leurs enfants.
Selon la Dre Charu Kaushic, directrice scientifique de l’Institut des maladies infectieuses et immunitaires des IRSC, la meilleure façon de se protéger des maladies graves évitables reste l’immunisation. Si nous voulons atteindre une santé optimale pour tous, toutes les communautés doivent y mettre du leur.
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