Discussion en ligne sur le racisme systémique dans le système de financement de la recherche en santé au Canada : Commentaires reçus

La plupart des commentaires portaient sur l’intégration des questions de race et de racisme dans la recherche.

Exemples de solutions proposées :

• Exiger aux candidats des possibilités de financement des IRSC de recueillir des données sur la race en plus d’autres facteurs identitaires comme le sexe et le genre dans la recherche.
• Appliquer une démarche antiraciste tout au long du processus de recherche.
• S’assurer que les groupes marginalisés par le racisme déterminent leurs propres priorités de recherche.

La plupart des commentaires portaient sur les mécanismes de financement qui pourraient accroître la représentation des chercheurs-boursiers et des stagiaires marginalisés par le racisme dans l’écosystème de la recherche, ainsi que sur les domaines de recherche nécessitant plus de financement, comme le racisme et les disparités en santé.

Exemples de solutions proposées :

• Créer des classes de financement et/ou du financement proportionnel pour des populations précises, comme les chercheurs racisés et autochtones.
• Instaurer un nouvel institut des IRSC dont le mandat serait axé sur la santé et les disparités en santé des groupes marginalisés par le racisme.
• Garantir une plus grande flexibilité quant aux exigences liées à l’admissibilité et à la présentation des demandes, par exemple, permettre aux chercheurs postdoctoraux de demander et de détenir des subventions en leur nom.

La plupart des commentaires portaient sur la reddition de compte et la transparence dans le système d’évaluation par les pairs des IRSC, la diversité au sein des comités d’évaluation par les pairs ainsi que l’expertise des membres des comités.

Exemples de solutions proposées :

• Mettre en œuvre un système pour signaler et remédier aux évaluations discriminatoires et racistes.
• Créer un rôle de responsable de l’équité, de la diversité et de l’inclusion (EDI) dans les comités d’évaluation par les pairs.
• Fixer des objectifs de représentation dans les comités d’évaluation par les pairs.
• Combler les lacunes d’expertise au sein des comités d’évaluation par les pairs dans des domaines tels que la recherche interdisciplinaire, les méthodologies de décolonisation et l’antiracisme.

La plupart des commentaires portaient sur le renforcement des capacités nécessaire pour les stagiaires, les chercheurs affiliés à un établissement universitaire et les chercheurs affiliés à un établissement non universitaire.

Exemples de solutions proposées :

• Offrir de la formation sur les approches antiracistes à l’égard de la recherche.
• Dans le cadre de l’évaluation par les pairs, fournir des possibilités de mentorat accessibles aux stagiaires et aux chercheurs en début de carrière marginalisés par le racisme, par exemple, jumeler des évaluateurs débutants avec d’autres, plus expérimentés, qui considèrent appartenir au même groupe ethnoracial.

Les participants ont mis en lumière le besoin des chercheurs qui ne sont pas affiliés à un établissement universitaire de soutenir l’élaboration de demandes de subvention, des possibilités de réseautage avec le milieu de la recherche universitaire et des occasions d’acquérir de l’expérience pratique en recherche.

Plusieurs commentaires issus de la discussion en ligne s’inscrivaient dans le thème général de la culture de recherche.

Exemples de solutions proposées :

• Offrir des rôles de direction (p. ex., postes de président ou d’agent scientifique dans les comités d’évaluation par les pairs) aux chercheurs marginalisés par le racisme.
• Élargir les critères d’excellence en recherche afin d’y reconnaître les contributions liées au mentorat, à l’équité, à la diversité, à l’inclusion et à l’antiracisme, ainsi que d’autres formes d’apport universitaire, compte tenu du fait qu’une grande part de ce travail revient souvent aux chercheurs marginalisés par le racisme.

Plusieurs commentaires étaient axés sur l’expérience concrète et les obstacles rencontrés par les participants.

Exemples de solutions proposées :

• Reconnaître le fardeau accru sur les stagiaires et les chercheurs marginalisés par le racisme relativement à la charge de travail, à la participation communautaire et à l’apport universitaire.
• Reconnaître l’incidence du racisme sur la carrière de chacun.
• Sensibiliser le milieu à la perception erronée que les chercheurs-boursiers marginalisés par le racisme réalisent habituellement des travaux au sein de leur propre communauté, particulièrement que les chercheurs autochtones effectuent seulement des recherches communautaires. De tels préjugés peuvent multiplier les obstacles au financement et à l’avancement professionnel pour les stagiaires et les chercheurs-boursiers marginalisés dans les domaines des sciences, des technologies, de l’ingénierie et des mathématiques (STIM).