Le Prix Betty-Havens de la Mobilisation des Connaissances dans le domaine du Vieillissement 2022 de l'Institut du vieillissement des IRSC
Le prix Betty-Havens de la mobilisation des connaissances dans le domaine du vieillissement de l'Institut du vieillissement des IRSC porte le nom de Mme Betty Havens, gérontologue de renom qui a consacré sa carrière à l'amélioration des conditions de vie des personnes âgées. On lui doit de brillantes réalisations dans le domaine de la recherche sur les services de santé axée sur le processus du vieillissement. Ce prix, décerné en fonction des candidatures présentées par des pairs, des équipes ou des organisations, récompense une personne, une équipe ou une organisation ayant fait progresser la mobilisation des connaissances dans le domaine du vieillissement à l'échelle locale ou régionale.
Lauréats
Dre Pia Kontos
La Dre Pia Kontos est chercheuse principale à l’Institut de recherche KITE de l’Institut de réadaptation de Toronto – Réseau universitaire de santé, et professeure à l’École de santé publique Dalla Lana de l’Université de Toronto.
Dre Sherry Dupuis
La Dre Sherry Dupuis est professeure au Département d’études sur les loisirs et codirectrice de la Partnerships in Dementia Care (PiDC) Alliance à l’Université de Waterloo.
Dre Alisa Grigorovich
La Dre Alisa Grigorovich est professeure adjointe au Département d’études sur les loisirs et au programme de maîtrise en gérontologie appliquée de l’Université Brock, et chercheuse affiliée à l’Institut de recherche KITE.
Dre Julia Gray
La Dre Julia Gray est professeure adjointe du volet enseignement en sciences humaines en santé du Département de la santé et de la société du campus Scarborough de l’Université de Toronto et artiste praticienne (dramaturge et directrice de théâtre).
Dre Christine Jonas-Simpson
La Dre Christine Jonas-Simpson est professeure agrégée de sciences infirmières à l’Université York.
Les membres de cette équipe cherchent à comprendre les dimensions socioculturelles du vieillissement et du handicap en s’intéressant au rôle de la stigmatisation associée à la démence et aux iniquités en santé dans divers milieux de soins. Elles se servent des arts et des technologies numériques pour lutter contre les stéréotypes et les préjugés entourant la démence, susciter des changements dans les politiques et les pratiques qui défavorisent les personnes atteintes de démence, et inspirer d’autres moyens de comprendre ces gens et de les soutenir pour qu’ils mènent une vie satisfaisante avec la démence.
Résumé de recherche
Le projet collaboratif de notre équipe a porté sur les questions suivantes : 1) les préjugés associés à la démence ainsi que l'exclusion et la marginalisation sociale qui en résultent, tant sur le plan culturel et de l'économie politique que sur celui des pratiques individuelles ancrées dans l'inconscient; 2) les dynamiques relationnelles citoyennes, qui intègrent des perspectives issues des domaines de recherche sur l'autoprojection, la démence, la citoyenneté et les droits de la personne pour s'attaquer aux enjeux de justice sociale liés à la reconnaissance et au respect des droits des personnes vivant avec une forme de démence; 3) le développement, la mise en œuvre et l'évaluation d'initiatives de mobilisation des connaissances fondées sur l'art (p. ex., des productions théâtrales ou cinématographiques qui découlent de travaux de recherche) comme moyen de combler les carences dans la recherche sur le manque d'équité, alimenté par les préjugés, qui caractérise les pratiques et les règles d'éthique en vigueur dans le traitement de la démence. L'équipe est non seulement parvenue à placer l'art au cœur de la mobilisation des sciences sociales critiques et des sciences humaines en faveur de la recherche sur les préjugés, l'exclusion sociale et les dynamiques relationnelles, mais a également fondé ses initiatives sur des approches participatives et des processus décisionnels menés en étroite collaboration avec des personnes vivant avec une forme de démence. Parmi ces initiatives figurent le drame théâtral Cracked: new light on dementia (en anglais seulement), qui fait suite à des travaux de recherche sur la démence, et l'œuvre immersive en ligne Dementia in New light: A Digital Learning Experience (en anglais seulement), auxquels s'ajoutent de nombreux autres projets axés sur la collaboration. Collectivement, les initiatives entreprises ont apporté une contribution importante au domaine des « arts libérateurs » (qui utilisent l'art pour lutter contre la discrimination et pour imaginer ou présenter des solutions propices à l'équité) et ont ouvert la voie à de nouveaux projets qui aspirent à soutenir les personnes vivant avec une forme de démence, à en prendre soin et à resserrer les liens avec elles.
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