Résistance aux antimicrobiens : aperçu
La résistance aux antimicrobiens (RAM) survient lorsque des microbes – bactéries, virus, champignons, parasites – évoluent de telle sorte que les médicaments auparavant efficaces pour les combattre cessent de l’être. Bien que la RAM soit un phénomène naturel, le mauvais usage des antibiotiques chez l’humain et l’animal accélère le processus. Les IRSC reconnaissent que la RAM constitue aujourd’hui une des plus graves menaces pesant sur la santé mondiale, la sécurité alimentaire et le développement.
La résistance aux antimicrobiens est considérée comme une crise d’ampleur mondiale. Actuellement, 700 000 personnes meurent chaque année d’infections résistantes aux antimicrobiens. D’ici 2050, ce nombre atteindra 10 millions de vies par année, ce qui représentera un coût cumulatif de 100 billions de dollars américains pour l’économie mondiale. Lors de l’Assemblée mondiale de la Santé tenue en 2015, un plan d’action mondial visant à s’attaquer à la RAM a été entériné par tous les États membres, dont le Canada. Tous les États membres ont été instamment priés de se doter de plans d’action nationaux pour 2017. En juin 2023, le gouvernement du Canada, de concert avec les provinces et territoires, a publié le Plan d’action pancanadien sur la résistance aux antimicrobiens afin de guider la préparation et l’intervention du Canada à l’égard de la RAM pour les cinq prochaines années.
Les IRSC, en collaboration avec Agriculture et Agroalimentaire Canada (AAC), élaborent une stratégie nationale de recherche « Une seule santé » dans le cadre des mesures à prendre énumérées dans le Plan d’action pancanadien sur la résistance aux antimicrobiens. Cette stratégie aidera les IRSC, AAC et des équipes de recherche multidisciplinaires à relever les défis auxquels nous faisons face à l’échelle planétaire.
Puisque la RAM chez les humains fait partie d’un problème beaucoup plus vaste relatif à la santé animale aussi bien qu’à des questions environnementales, les initiatives liées à la recherche sur la RAM demeurent une priorité. Celles-ci sont axées sur l’approche dite « Une seule santé », laquelle vise à renforcer la coopération entre les secteurs de la santé humaine, de la santé animale et de l’agroalimentaire, tout en incluant des considérations environnementales.
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