Évaluation interne des IRSC - Rapport pour l'examen international de 2011
Troisième partie : Évolution du rôle des IRSC dans le milieu canadien des sciences et technologies
Stratégie canadienne en matière de sciences et de technologies et priorités du gouvernement du Canada
La Stratégie fédérale des sciences et de la technologie, publiée en 2007 sous le titre Réaliser le potentiel des sciences et de la technologie au profit du Canada19, fait état de trois avantages canadiens : l'avantage entrepreneurial, l'avantage du savoir et l'avantage humain. Elle définit aussi quatre domaines prioritaires : sciences et technologies de la santé et sciences de la vie connexes, sciences et technologies de l'environnement, ressources naturelles et énergie et technologies de l'information et des communications. En septembre 2008, le gouvernement du Canada a accepté les recommandations du Conseil des sciences, de la technologie et de l'innovation (CSTI), qui y a ajouté des sous-priorités détaillées. En sciences et technologies de la santé et sciences de la vie connexes, on dénombre les sous-priorités suivantes : la médecine régénératrice, les neurosciences, la santé et le vieillissement, ainsi que le génie biomédical et les technologies médicales. Dans le cadre de concours récents du Programme des chaires d'excellence en recherche du Canada, des Réseaux de centres d'excellence et des Centres d'excellence en commercialisation et en recherche, Industrie Canada a exigé que le financement pour la recherche offert par les trois Conseils soit accordé préférentiellement dans ces domaines prioritaires.
Les IRSC ont aussi tenu compte de ces sous-priorités dans leur plan stratégique pour 2009-2014. De plus, ils ont répondu aux priorités énoncées par la ministre de la Santé et à des menaces émergentes pour la santé en lançant des appels de demandes spécifiques. En voici quelques exemples : l'initiative de recherche d'intervention rapide sur le SRAS et le consortium de recherche sur le SRAS (2003); les études de 2005 sur les temps d'attente visant à donner aux ministres de la Santé provinciaux et territoriaux l'information nécessaire pour établir des points de repère; l'Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie (2006); et la recherche sur le virus H1N1 et les interventions pertinentes en santé publique et sur les systèmes de soins de santé (2009). En réaction à la pénurie récente de radio-isotopes, les IRSC ont lancé l'initiative Autres produits radiopharmaceutiques pour l'imagerie médicale, puis ont formé un réseau d'essais cliniques en imagerie médicale afin d'accélérer l'application des découvertes sur les isotopes et les technologies d'imagerie à la pratique clinique. Plus récemment, à la demande de la ministre de la Santé, les IRSC ont organisé, en collaboration avec la Société canadienne de la sclérose en plaques, une réunion rassemblant des chercheurs nord-américains de renom pour discuter de la pertinence de lancer un essai thérapeutique pancanadien sur le traitement de la sclérose en plaques par l'angioplastie veineuse.
Variation de la nature et de l'emplacement de la recherche en santé au Canada
Les IRSC accordent beaucoup d'importance à la recherche multidisciplinaire en tant que moteur de l'avancement des connaissances sur les problèmes de santé complexes dans notre société, ce qui a contribué à accélérer depuis la fin du siècle dernier les changements structuraux dans le milieu de la recherche au Canada. Un facteur clé de cette évolution a été l'apparition des centres universitaires des sciences de la santé, auxquels sont associés les instituts de recherche situés dans les hôpitaux d'enseignement. Bien que chacun soit affilié à une université, ces établissements sont indépendants sur le plan de l'organisation, de la structure et des priorités de leur programme de recherche. L'Association canadienne des institutions de santé universitaires a constaté qu'en 2006, les établissements membres ont reçu plus de 3 milliards de dollars pour financer leurs recherches et plus de 80 % des fonds offerts par le secteur public pour la recherche en santé20; en 2008, ils ont accordé 492 millions de dollars dans le cadre de deux concours réservés aux hôpitaux d'enseignement.
En partie libérés du carcan de la structure universitaire traditionnelle fondée sur la séparation par disciplines, les organismes de soins de santé universitaires ont eu plus de facilité à évoluer dans des milieux de travail interdisciplinaires, de même qu'à passer du laboratoire au chevet des malades, en combinant la recherche et les soins aux patients au sein d'une même organisation. Un rapport récent du Groupe de travail national sur l'avenir des Centres des sciences de la santé universitaires du Canada21 propose que de tels organismes forment le noyau de Réseaux universitaires des sciences de la santé, « créés par des universités des sciences de la santé, des institutions de santé universitaires et d'autres organismes prestataires dans le but d'améliorer les résultats pour la santé des patients et de la population à travers des mécanismes et des structures qui instaurent, mettent en oeuvre et font avancer la prestation de services de santé intégrés, l'enseignement professionnel, ainsi que la recherche et l'innovation ». Bien qu'il remette en question le rôle des universités en tant que chefs de file du secteur de la recherche, ce modèle a l'avantage de faciliter la recherche translationnelle et l'AC qui en découle, et de rassembler des groupes régionaux intéressés bien placés pour interagir avec le public et les responsables des politiques.
On a aussi observé que les organismes communautaires existant entièrement hors du milieu universitaire reçoivent maintenant une plus grande proportion du financement des IRSC en recherche; c'est notamment le cas des organismes qui travaillent avec les Autochtones ou qui offrent des services de soins et d'éducation à des groupes de patients ciblés, en particulier les organismes communautaires se consacrant au VIH/sida. Cette tendance sera accélérée par des investissements accrus en santé autochtone et des mesures d'encouragement de la recherche sur les soins de santé primaires.
Évolution de l'effectif en recherche en santé au Canada
Le nombre de chercheurs financés par les IRSC (y compris les stagiaires titulaires de bourses d'études ou de recherche)22 est passé de 5 370 en 2000-2001 à 13 790 en 2009-2010. L'appui aux thèmes 3 et 4 s'est particulièrement accru. Par exemple, le nombre d'étudiants ayant obtenu une bourse des IRSC qui s'identifient à ces deux thèmes est passé de 56 en 2000-2001, soit 6,5 % du total, à 485 en 2009-2010, soit 25 % du total. En 2009-2010, les IRSC ont appuyé des chercheurs et des stagiaires en santé dans 332 établissements de recherche répartis dans toutes les provinces canadiennes. La figure 10 montre la distribution régionale du financement et des établissements financés en 1999-2000 et en 2009-2010. Beaucoup d'établissements nouvellement financés n'ont pas d'école de médecine, mais peuvent compter sur de solides fondations en sciences sociales qui leur permettent de contribuer au mandat élargi des IRSC, comme l'Université du nord de la Colombie-Britannique23, l'Université de Regina, l'Université de Windsor, le réseau de l'Université du Québec et l'Université Acadia.
Figure 10A : Distribution du financement par région, 1999-2000 (CRM) et 2009-2010 (IRSC)
Figure 10B : Nombre d'établissements de recherche, 1999-2000 et 2009-2010
Source : Base de données sur le financement des IRSC.
Les paiements directs sont exclus de la figure.
Figure 10A : description détaillée
Figure 10B : description détaillée
Le Programme de partenariats régionaux a été créé pour aider les provinces de petite taille à renforcer leur capacité de recherche. Il permet de financer des demandes des six provinces participantes (Saskatchewan, Manitoba, Nouveau-Brunswick, Île-du-Prince-Édouard, Nouvelle-Écosse et Terre-Neuve-et-Labrador) qui sont tout juste au-dessous du seuil de financement, mais qui ont été hautement cotées aux concours ouverts des IRSC et qui respectent les priorités établies par chaque province. Ces demandes sont financées à parts égales par les IRSC et des sources provinciales. Le tableau 4 permet de comparer le financement accordé par les IRSC à chaque province.
Les IRSC ne financent aucun projet dans les trois territoires, mais la recherche en santé n'y est pas pour autant négligée. En effet, depuis 2000, les IRSC ont investi plus de 46 millions de dollars dans plus de 100 projets de recherche en santé des régions du Nord, répartis dans plus de 30 établissements.
Tableau 4 : Comparaison entre les provinces
Province | Hausse du financement, 1999-2000 (CRM) à 2009-2010 (IRSC) |
Financement des IRSC par habitant, 2009-2010 ($) |
---|---|---|
Québec | 163 % | 29,69 |
Ontario | 197 % | 26,03 |
Nouvelle-Écosse | 267 % | 26,03 |
Colombie-Britannique | 345 % | 24,91 |
Alberta | 104 % | 19,90 |
Manitoba | 126 % | 16,24 |
Saskatchewan | 266 % | 9,96 |
Terre-Neuve-et-Labrador | 91 % | 7,00 |
Île-du-Prince-Édouard | 340 % | 4,19 |
Nouveau-Brunswick | 1 159 % | 1,46 |
Se préparer pour demain : les stagiaires de recherche
La stratégie canadienne en matière de sciences et de technologie reconnaît la valeur de l'« avantage humain » et souligne l'importance de faire croître le nombre de personnes hautement qualifiées participant à l'économie du savoir. Depuis longtemps, les investissements canadiens en recherche se traduisent par une production de titulaires de doctorats comparativement faible (figure 11), surtout dans le domaine des sciences et de la technologie, où le Canada se classe au 22e rang des pays de l'OCDE en ce qui a trait au pourcentage de doctorats décernés24. C'est pourquoi les programmes récents des trois Conseils s'articulent autour des stagiaires de recherche, offrant des allocations qui peuvent rivaliser avec les autres programmes qui proposent des possibilités d'emploi au niveau des études supérieures.
Figure 11 : Nombre de doctorats décernés par million de dollars de dépenses en R-D dans le secteur universitaire
Source : OCDE, données reproduites dans Performance of the UK Research base, 2009.
RDES : R-D dans le secteur de l'enseignement supérieur
Figure 11 : description détaillée
Aujourd'hui, grâce aux nouveaux programmes des trois Conseils et à leurs propres programmes de stagiaires bien établis, les IRSC financent environ 4 800 étudiants des cycles supérieurs et 2 000 stagiaires postdoctoraux au moyen de trois mécanismes de financement distincts (tableau 5). En 2009, le gouvernement du Canada a offert du financement non renouvelable pour une durée de trois ans à 200 étudiants supplémentaires au doctorat et 800 à la maîtrise, par l'entremise des bourses d'études supérieures du Canada Frederick Banting et Charles Best. De plus, l'annonce dans le Budget 2010 du gouvernement fédéral de la création d'un nouveau programme prestigieux de bourses postdoctorales par les trois Conseils, les bourses postdoctorales Banting, signifie que les IRSC pourront offrir de 20 à 25 bourses postdoctorales additionnelles chaque année.
Il n'existe aucune source d'information complète sur le nombre total de stagiaires de recherche dans le domaine de la santé au Canada, car ces statistiques sont compilées selon le département universitaire et non le sujet d'étude, alors que la recherche touchant des aspects de la santé humaine peut être menée dans une multitude de départements, de l'anthropologie à la zoologie; notons qu'aucun de ces deux départements ne serait typiquement associé aux thèmes de la santé et de la médecine. Cependant, selon les données obtenues pour les disciplines associées à la santé, on constate une hausse récente des inscriptions dans les universités canadiennes : en effet, les inscriptions à la maîtrise sont passées de 5 820 en 1999 à 9 660 en 2006 (données disponibles les plus récentes) et les inscriptions au doctorat, de 1 614 à 2 48725.
Les stagiaires peuvent recevoir du financement des IRSC de trois manières : en recevant une bourse individuelle, en participant à un programme financé par l'Initiative stratégique pour la formation en recherche dans le domaine de la santé des IRSC (ISFRS) ou en tant qu'étudiant aux cycles supérieurs, en étant payé à même la subvention de fonctionnement de leur supérieur, ce qui est le cas le plus fréquent.
Les IRSC subventionnent plus des deux tiers des étudiants des cycles supérieurs en recherche en santé au Canada. Le dernier tiers est financé par des organismes de bienfaisance dans le domaine de la santé, des organismes provinciaux de recherche en santé, des allocations institutionnelles destinées à l'enseignement et d'autres types de bourses. Les étudiants de premier cycle reçoivent quant à eux des fonds à titre d'étudiants d'été ou d'étudiants de programmes coopératifs (tableau 5).
Tableau 5 : Estimation du nombre total de stagiaires financés directement et indirectement par les IRSC et d'autres sources, 2008-2009
Niveau de formation | |||||
---|---|---|---|---|---|
Premier cycle | Maîtrise | Doctorat | Postdoctorat | Autre | |
Bourses du personnel des IRSC | 281 | 373 | 1 005 | 839 | 70 |
ISFRS | 193 | 227 | 410 | 257 | |
Subventions de fonctionnement | 2 000 | 1 600 | 1 100 | 900 | |
Total pour les IRSC | 2 474 | 2 200 | 2 515 | 1 996 | |
Estimation du nombre de stagiaires financés directement par des bourses d'organismes de bienfaisance dans le domaine de la santé et d'organismes provinciaux de recherche en santé | |||||
Tous les programmes | 365 | 474 | 411 | 503 | |
Estimation du nombre de stagiaires en recherche en santé financés directement par les deux autres organismes subventionnaires fédéraux | |||||
CRSNG | 1 210 | 461 | 587 | 112 | |
CRSH | 52 | 120 | 17 | ||
Grand total | 4 049 | 3 187 | 3 633 | 2 628 |
Source : Begin-Heick, N. « An environmental scan of the support for training in health research in Canada », 2010.
Le lancement des programmes de l'ISFRS en 2003 marque une cassure nette par rapport au modèle traditionnel de financement des stagiaires de recherche; en effet, l'ISFRS offre des subventions d'une durée de six ans à des groupes de mentors pour l'organisation de programmes de formation interdisciplinaires. La subvention est utilisée pour recruter et payer les stagiaires, pour les échanges de stagiaires entre établissements participants et pour la conception de documents éducatifs. L'évaluation positive du programme a ouvert la porte à l'attribution de 50 nouvelles subventions de l'ISFRS, financées conjointement en 2009 à partir des budgets des instituts et du budget général, un investissement de 89 millions de dollars sur six ans.
Les IRSC, qui disposent pour l'instant de peu de renseignements sur la demande pour de nouveaux talents dans les secteurs de la recherche en santé, entreprendront une collecte d'information à propos des perspectives d'emploi des stagiaires après qu'ils cessent d'être financés par les IRSC. Il semble probable que la majorité d'entre eux se trouvent un emploi à l'extérieur du monde universitaire. Les IRSC cherchent à savoir si les étudiants auxquels ils accordent du financement possèdent bien les compétences recherchées par leurs employeurs potentiels.
Rendement canadien en ce qui a trait à la recherche en santé
De nombreux exemples des forces du système canadien sont décrits dans les rapports produits par certains des instituts et les publications des IRSC26. Nous avons choisi ici de nous concentrer sur les données bibliométriques qui procurent une vue d'ensemble du rendement. Dans les figures 12 à 1527, on compare le rendement du Canada avec celui d'autres pays prolifiques dans un champ d'étude donné. Les quatre champs d'étude choisis (médecine, neurosciences, biochimie, génétique et biologie moléculaire, et immunologie et microbiologie) comptent pour 91 % des publications canadiennes28 dans le domaine de la santé pour l'année 2008. Dans ces quatre champs d'étude associés à la recherche en santé, le nombre de publications ayant des auteurs canadiens a augmenté depuis la création des IRSC, et cette augmentation est plus marquée que celle observée dans d'autres pays reconnus pour l'importance qu'ils accordent à la recherche29. Il est à noter que le champ « médecine » comprend les politiques en matière de santé, les services de santé, l'épidémiologie et la santé des populations, ainsi que les spécialités cliniques.
Dans la plupart des cas, le Canada fait partie des quatre pays dont les articles sont les plus cités. Les figures 12B à 15B illustrent le nombre de citations par article publié en fonction de la fréquence de citation des articles publiés aux États-Unis (=1).
Figure 12A : Taux de croissance du nombre de publications en médecine
Figure 12A : description détaillée
Figure 12B : Citations relatives
Figure 12B : description détaillée
Figure 13A : Taux de croissance du nombre de publications en neurosciences
Figure 13A : description détaillée
Figure 13B : Citations relatives
Figure 13B : description détaillée
Figure 14A : Taux de croissance du nombre de publications en biochimie, en génétique et en biologie moléculaire
Figure 14A : description détaillée
Figure 14B : Citations relatives
Figure 14B : description détaillée
Figure 15A : Taux de croissance du nombre de publications en immunologie et en microbiologie
Figure 15A : description détaillée
Figure 15B : Citations relatives
Figure 15B : description détaillée
La figure 16A-D30 illustre la hausse du nombre de publications canadiennes dans des sous-domaines précis qui sont particulièrement pertinents pour l'évaluation du mandat élargi des IRSC, comme l'éthique de la santé (multiplication par huit) ainsi que les politiques en matière de santé et les services de santé (multiplication par cinq).
On peut aussi évaluer la qualité des publications en étudiant les articles les plus cités pour y recenser les auteurs canadiens. Comme les auteurs canadiens ont signé 3,5 % des publications mondiales en médecine, on pourrait s'attendre à retrouver trois ou quatre publications canadiennes parmi les 100 articles les plus cités. Or, pour l'année 1999, sept articles de cet échantillon avaient des auteurs canadiens. En 2006, la dernière année pour laquelle on peut obtenir des données significatives sur les citations, 13 articles parmi les 100 plus cités avaient des auteurs canadiens31. De plus, les publications canadiennes sont aussi surreprésentées dans les revues les plus prestigieuses, avec 5,3 % d'articles canadiens dans les 20 revues de médecine ayant les facteurs d'impact les plus élevés en 2008. Cette conclusion est corroborée par une étude32 publiée en 2009, qui a classé le Canada au troisième rang mondial pour ce qui est de la proportion de publications en santé publiées dans des revues dont le facteur d'impact se situe dans les premiers 5 %, derrière les États-Unis et la Suisse. Le Canada s'est classé au deuxième rang pour ce qui est du facteur d'impact en épidémiologie ainsi qu'en médecine préventive, médecine du travail et médecine environnementale, mais à un rang beaucoup moins élevé en santé publique33. Une autre étude internationale comparative34 a conclu que « le fait que la productivité des chercheurs en sciences (ajustée en fonction du PIB) est plus élevée au Canada que dans d'autres régions devrait attirer l'attention de la communauté scientifique internationale, de même que des organismes de financement publics et privés, qui gagneraient à déterminer les facteurs clés contribuant à la rentabilité et à la productivité de la recherche dans ce pays ».
Figure 16 : Hausse du nombre de publications canadiennes dans certains domaines correspondant au mandat élargi des IRSC
Figure 16 : description détaillée
En outre, la majorité des brevets américains dans le domaine de la santé accordés à des inventeurs canadiens sont associés à des projets de recherche appuyés par les IRSC35 (figure 17).
Figure 17 : Brevets américains dans le domaine de la santé accordés à des inventeurs canadiens
Figure 17 : description détaillée
Collaboration et interdisciplinarité
L'augmentation du nombre de chercheurs canadiens participant à des collaborations internationales reflète une tendance mondiale, et les Canadiens sont parmi les plus actifs. La figure 18 montre seulement les publications en médecine, mais toutes les principales catégories suivent la même tendance. Les publications coécrites avec des chercheurs d'autres pays sont plus citées que les publications issues d'auteurs provenant d'un seul pays. Par exemple, entre 2000 et 2006, les publications sur les cellules souches issues de collaborations internationales avec des Canadiens ont été citées en moyenne 44 fois, alors que les articles uniquement canadiens n'ont été cités que 29 fois. Dans le cas des politiques en matière de soins de santé et des services de santé, le nombre de citations au cours de la même période est de 16 en moyenne pour les collaborations internationales contre 8 pour les publications exclusivement canadiennes.
Allant de pair avec la tendance accrue à la collaboration, le nombre moyen de candidats associés à chaque demande de subvention de fonctionnement des IRSC (tous programmes confondus) était de 5,0 en 2009-2010, contre 1,7 en 1999-2000. Les collaborations entre départements et entre établissements sont maintenant monnaie courante : sur un échantillon de 200 subventions de fonctionnement versées en 2009-2010, 37 ont été accordées à des chercheurs travaillant dans des départements différents du même établissement et 75 à des collaborations entre des chercheurs travaillant dans des établissements différents. De plus, les fonds investis par les IRSC dans des programmes encourageant spécifiquement la recherche interdisciplinaire sont passés de 47 millions en 2000-2001 à 112 millions en 2009-2010.
Figure 18 : Collaboration à l'étranger – pourcentage des articles publiés dans chaque pays dont au moins un coauteur provient d'un autre pays
Figure 18 : description détaillée
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