Évaluation de l'Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie
Instituts de recherche en santé du Canada
160, rue Elgin, 9e étage, Indice de l'adresse 4809A
Ottawa (Ontario) K1A 0W9 Canada
Instituts de recherche en santé du Canada
Remerciements
Ce rapport a été rédigé par Carmen Constantinescu. L'évaluation a été effectuée par un groupe de travail sur l'évaluation qui, au cours des différentes phases de l'évaluation, était composé de Jennifer Raven, Michael Goodyer, Martin Rubenstein, David Peckham, Kwadwo Bosompra, et Danielle Halloran.
Un grand merci à tous les participants à cette évaluation : les répondants au sondage, les participants aux entrevues et aux études de cas, la direction des IRSC et de l'Institut des maladies infectieuses et immunitaires, de même qu'à R.A. Malatest & Associates Ltd. et à Science–Metrix qui ont contribué à la collecte et à l'analyse des données recueillies aux fins de l'évaluation.
Sommaire
- Avant-propos
- Résumé
- 1. Création de connaissances
- 2. Développement des capacités
- 3. Application des connaissances
- 4. Collaborations et partenariats
- 5. Obtention de fonds supplémentaires
- 6. Conception du programme
- 7. Pertinence du programme
- Références
- Annexes
Avant-propos
En 2006, le gouvernement du Canada a attribué 422 millions de dollars au portefeuille de la santé en appui au développement de la capacité d'intervention en cas de grippe aviaire et pandémique. De cette somme, les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) ont reçu 21,5 millions de dollars pour la recherche sur la grippe pandémique, fonds qu'ils ont utilisés pour créer l'Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie (IRSCIP), sous la direction de l'Institut des maladies infectieuses et immunitaires (IMII). Les délibérations d'un groupe de travail composé de spécialistes dans les domaines de la grippe et de la santé publique ont permis de cerner quatre priorités de recherche stratégique pour l'initiative : les vaccins et l'immunisation; le virus; la prévention et le traitement; et le contrat éthique, juridique et social. Les thèmes du développement de la capacité de recherche, de la recherche sur la préparation en situation de pandémie, de la promotion de la collaboration et des réseaux, et du soutien à la communication et à l'application des connaissances se sont reflétés dans chacune des quatre grandes priorités.
L'IMII des IRSC a fait preuve d'un leadership remarquable dans la mise sur pied de l'IRSCIP. Grâce aux alliances formées par l'IMII avec des intervenants provinciaux, fédéraux et internationaux, le montant des fonds disponibles pour la recherche est passé de 21,5 à 43,3 millions de dollars, ce qui a permis de financer 92 projets ayant mobilisé 345 chercheurs. Cela représente un investissement majeur dans la recherche sur la capacité d'intervention en cas de grippe et de pandémie au Canada, et un engagement significatif à l'égard de cette recherche.
L'analyse bibliométrique révèle que l'IRSCIP a accompli son mandat lié à la création de connaissances. De plus, les retombées des projets financés dans le cadre de l'IRSCIP ont été considérables : nouvelles méthodes de recherche (selon 44 % des répondants au sondage); nouvelles pratiques, y compris outils, interventions et pratiques cliniques (selon 30 % des répondants); nouvelles politiques ou amélioration de politiques existantes (à raison de 18 %); nouveaux vaccins ou médicaments (à raison de16 %); et brevets et licences (à raison de 14 %). Cela témoigne de progrès notables dans le domaine de la capacité d'intervention en cas de grippe et de pandémie, d'autant plus que les retombées à long terme ne sont pas entièrement cernées.
Les chercheurs de l'IRSCIP ont engagé un grand nombre et une grande variété d'utilisateurs des connaissances et d'autres intervenants dans leurs projets. Plus de la moitié (55 %) ont fait appel à des professionnels de la santé, 30 % à des représentants des gouvernements provinciaux ou fédéral, 20 % à des organismes communautaires ou municipaux, et 15 % à des patients et à des consommateurs de services de santé. Cette diversité des groupes mis à contribution témoigne de l'engagement des chercheurs à l'égard de l'application des connaissances et démontre qu'ils ont su adapter leurs conclusions rapidement et efficacement.
Bien que l'initiative générale ait pris fin en 2011, de nombreux projets ont eu un impact durable et se poursuivent. C'est le cas du Réseau de recherche sur l'influenza de l'ASPC et des IRSC (RRIAI). Ce réseau a été financé pour la première fois en 2009 pour étudier les vaccins contre la grippe saisonnière et guider les politiques publiques en cette matière. Lorsque la pandémie de H1N1/09 s'est déclarée, le RRIAI a été rapidement chargé d'évaluer les vaccins contre cette souche grippale dans un grand nombre de populations. En plus de voir son financement renouvelé par les IRSC et l'ASPC en 2012, le RRIAI a formé plusieurs partenariats avec l'industrie pour tester et évaluer des vaccins antigrippaux, démontrant ainsi clairement son utilité pour la communauté scientifique.
Le développement de la capacité de faire face à l'éclosion de maladies infectieuses demeure une priorité à la fois pour les IRSC et l'IMII. « Se préparer à réagir aux menaces existantes et nouvelles » constitue d'ailleurs un des secteurs d'investissement prioritaires désignés par les IRSC dans leur Plan stratégique quinquennal de 2009 et dans sa dernière mise à jour. Dans son plan stratégique 2013-2018, l'IMII s'engage aussi à soutenir la recherche dans ce domaine. Ces engagements permettront de s'assurer que le Canada continue de faire fond sur les succès de l'IRSCIP et de progresser dans ce champ de recherche.
L'IRSCIP a été mise en chantier par le Dr Bhagirath Singh et Mme Carol Richardson, et je tiens à les remercier pour leur leadership. Depuis le transfert de l'IMII à Québec, l'IRSCIP est adroitement dirigée par la Dre Jennifer Raven. Le succès de l'initiative repose sur une collaboration fructueuse avec de nombreux intervenants, et j'aimerais souligner les rapports positifs entretenus avec le Dr John Spika, directeur général du Centre de l'immunisation et des maladies respiratoires infectieuses à l'ASPC. Le présent rapport est le fruit d'une excellente collaboration entre Jennifer Raven, à l'IMII, et Carmen Constantinescu et Martin Rubinstein, au Portefeuille de la gestion et de la planification des ressources des IRSC. Leur travail et leur dévouement sont grandement appréciés, et ce rapport contribue de façon importante aux efforts visant à démontrer l'impact de la recherche et les contributions des chercheurs canadiens dans le domaine de la capacité d'intervention en cas de pandémie.
Marc Ouellette, Ph.D.
Directeur scientifique
Institut des maladies infectieuses et immunitaires des IRSC
Résumé
Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie (IRSCIP)
La grippe est une maladie infectieuse qui a déjà causé des millions de décès, et qui continue réponse à la d'emporter des milliers de personnes chaque année partout dans le monde. En mai 2006, en menace de pandémie posée par une souche hautement pathogène de la grippe aviaire (H5N1) pouvant se transmettre des oiseaux aux humains, le gouvernement du Canada s'est engagé à investir un milliard de dollars sur cinq ans pour améliorer la capacité d'intervention du Canada en cas de pandémie, mobilisant les organismes suivants : l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), Santé Canada (SC) et les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC).
À titre d'organisme de financement de la recherche en santé au Canada, les IRSC ont reçu 21,5 millions de dollars sur cinq ans (2006-2011) pour soutenir la recherche sur la grippe pandémique1. L'Institut des maladies infectieuses et immunitaires (IMII) des IRSC a conçu l'Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie (IRSCIP) afin de créer un programme de recherche coordonné sur la capacité d'intervention en cas de pandémie et de développer les capacités de recherche dans ce domaine au pays. En formant des partenariats avec d'autres organismes fédéraux et provinciaux, l'IMII des IRSC est parvenu à hausser le budget de l'initiative à 43,3 millions de dollars. Au total, 92 projets de recherche en lien avec les différentes priorités stratégiques de l'initiative ont été financés2.
But et portée de l'évaluation
La présente évaluation visait à mesurer la pertinence et l'efficacité de l'IRSCIP pour guider les IRSC dans la prise de décisions relatives à des initiatives similaires futures, et à répondre aux exigences du Secrétariat du Conseil du Trésor concernant les questions d'évaluation de base, décrites dans la série de politiques d'évaluation du SCT3.
L'évaluation couvre toute la durée de l'IRSCIP (2006-2011); elle complémente les conclusions d'une évaluation de mi-parcours réalisée en 2009 et s'appuie sur ces dernières. En particulier, l'évaluation a exploré dans quelle mesure l'IRSCIP a atteint ses objectifs et met en lumière des leçons apprises relativement à la conception et à la mise en œuvre du programme. Le succès de l'IRSCIP a été évalué sur les plans suivants : création de connaissances; développement des capacités; application des connaissances; collaboration et partenariats; et obtention de fonds supplémentaires4.
Conclusions principales
Création de connaissances
Les projets financés dans le cadre de l'IRSCIP ont réussi à produire de nouvelles connaissances dans le domaine de la grippe pandémique. En comparaison des dix pays les plus productifs en recherche en matière de pandémie de 2001 à 2010, le Canada a augmenté son degré de spécialisation et son impact scientifique dans ce domaine depuis 2006, année du lancement de l'IRSCIP. De plus, l'impact scientifique par article, comme mesuré par la moyenne des citations relatives (MCR), est considérablement plus élevé (1,30) pour les chercheurs des IRSC financés dans le cadre de l'IRSCIP que pour les autres chercheurs en santé canadiens ayant publié dans le domaine (0,68).
Partout dans le monde, le nombre d'articles scientifiques sur les pandémies a augmenté au fil des ans durant la période de 2001 à 2010, et les fonds de l'IRSCIP ont aidé le Canada à se maintenir au milieu du classement des dix pays les plus productifs en recherche sur les pandémies. Entre 2008 et 2010, le pourcentage d'articles publiés découlant de travaux financés dans le cadre de l'IRSCIP a augmenté de 27 % à 62 % parmi tous les articles canadiens publiés sur les pandémies, tandis que le nombre d'articles sur le sujet produits au Canada est monté en flèche, passant de 37 à 103.
Les chercheurs financés dans le cadre de l'IRSCIP ont publié divers types de communications et ont grandement attiré l'attention des médias. En moyenne, chaque projet financé par l'IRSCIP a généré 3,6 articles publiés dans des revues à comité de lecture; 6,9 conférences, présentations et affiches à des symposiums; 3,0 articles de journaux; 3,4 reportages et entrevues radiophoniques; et 2,3 articles dans Internet. Puisque certains projets de l'IRSCIP sont toujours en cours ou viennent de se terminer, on prévoit que d'autres communications seront publiées au cours des prochaines années.
Développement des capacités
L'IRSCIP a contribué au développement des capacités du Canada en recherche sur les pandémies en faisant augmenter le nombre d'employés de recherche dans ce domaine, assurant ainsi qu'un bassin de chercheurs sera prêt à réagir aux futures menaces de pandémie. Chaque projet financé disposait d'un personnel de recherche formé en moyenne de 11,2 membres, et on estime que 1 043 personnes ont travaillé à l'ensemble des projets5.
La présente évaluation a révélé une hausse de tous les indicateurs liés à la formation et au mentorat depuis l'évaluation de mi-parcours. Presque tous les chercheurs principaux désignés ou CPD (90 %) ont signalé que leur projet avait comporté l'encadrement d'étudiants en recherche sur les pandémies. Le nombre moyen d'étudiants/stagiaires ayant complété leur formation pendant la durée de la subvention de leur mentor a été de 2,5 par projet. On prévoit que 224 étudiants au total auront complété leur formation, comparativement à 173 lors de l'évaluation de mi-parcours.
Une proportion appréciable de CPD (83 %) et de coCP/autres CP (58 %) ont estimé que leur projet de l'IRSCIP avait eu un effet positif sur leur carrière. L'initiative a amené 68 % des CPD à axer leurs recherches sur la capacité d'intervention en cas de grippe pandémique, et en a incité 58 % à réorienter leur carrière dans ce domaine.
Application des connaissances
Les projets financés dans le cadre de l'IRSCIP ont généré diverses retombées scientifiques et commerciales dans chacun des secteurs de recherche prioritaires. Plus du tiers des projets de recherche sur les vaccins et l'immunisation ont produit des résultats qui pourraient mener à un nouveau vaccin ou médicament, par exemple : détection précoce des variantes de la grippe et de leur corrélation avec les variations dans l'efficacité des vaccins; découverte de l'efficacité réduite des vaccins actuels pour les personnes âgées, ce qui stimule la création de meilleurs vaccins pour ce groupe d'âge. Les trois quarts des projets sur la biologie du virus et le diagnostic ont engendré de nouvelles méthodes de recherche, des brevets et des licences, ou des demandes de propriété intellectuelle.
Le nombre de chercheurs financés dans le cadre de l'IRSCIP qui ont déclaré avoir travaillé à des projets ayant mobilisé des intervenants était plus élevé au moment de la présente évaluation (88 %) que lors de l'évaluation de mi-parcours (66 %). Les intervenants les plus souvent signalés ont été les professionnels de la santé, les intervenants des projets (identifiés dans la demande de subvention), les représentants fédéraux/provinciaux et les associations de professionnels de la santé. Généralement, les intervenants ont été le plus souvent inclus dans la collecte des données et la mise en œuvre des projets.
Voici quelques exemples des impacts de la recherche financée dans le cadre de l'IRSCIP : contribution importante aux systèmes mondiaux d'intervention en cas de pandémie en informant mieux les programmes d'aide humanitaire et d'intervention en cas de catastrophe d'organisations comme la Fondation Bill et Melinda Gates (BMGF), l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), l'Organisation mondiale de la santé (OMS) et le Plan ontarien de lutte contre la pandémie de grippe; résultats de recherche adoptés par les collèges des médecins et des chirurgiens de l'Ontario et intégrés aux politiques de la Nouvelle-Écosse visant les travailleurs de la santé; résultats de recherche tirés de modèles mathématiques de maladies infectieuses et de la grippe utilisés au Canada et ailleurs dans le monde pour prédire le rythme de propagation du H1N1.
Collaborations, partenariats et obtention de fonds supplémentaires
L'IMII des IRSC a été efficace pour établir sans tarder des collaborations avec d'autres organismes intéressés et pour créer des partenariats financiers pour cette initiative, obtenant 44 % des ressources financières de l'IRSCIP de partenaires externes. L'Institut a communiqué efficacement avec les chercheurs en organisant des réunions et des ateliers destinés à promouvoir l'initiative et à les soutenir dans le processus de demande de subvention.
Presque tous les CPD (85 %) et les coCP/autres CP (82 %) ont déclaré que leur subvention de l'IRSCIP les avait aidés ̶ ou avait aidé leur équipe ̶ à collaborer avec d'autres chercheurs engagés dans la recherche sur la capacité d'intervention en cas de grippe pandémique. La proportion d'articles publiés par des chercheurs de l'IRSCIP en collaboration avec d'autres chercheurs est plus élevée que les moyennes canadienne et mondiale pour la recherche en matière de pandémie tant au niveau national qu'international.
Pour ce qui est des projets, les CPD (45 %) et les coCP/autres CP (24 %) ont réussi à obtenir des fonds supplémentaires grâce à leur subvention de l'IRSCIP. Les répondants au sondage ont déclaré avoir récolté ainsi presque 25 millions de dollars au total, dont environ 8 millions sous forme de subventions supplémentaires des IRSC. Outre les IRSC, les organismes gouvernementaux provinciaux ont constitué la source de financement supplémentaire la plus fréquente (3 millions de dollars), mais la plus grande part du financement externe est venue de l'industrie (6,5 millions de dollars), situation principalement attribuable à un partenariat axé sur l'évaluation de vaccins.
Conception du programme
L'IRSCIP a comporté plusieurs points forts, notamment : son format innovateur lui ayant permis de répondre rapidement au besoin d'améliorer la capacité d'intervention en cas de pandémie au Canada; et la flexibilité du financement offert (subventions Catalyseur, subventions d'équipe, subventions de fonctionnement, de développement et de planification), qui a permis aux chercheurs de réorienter leurs efforts au besoin. Un total de 31 concours ont été lancés (y compris quelques annonces de priorités (AP) dans le cadre du Programme ouvert de subventions de fonctionnement, ou POSF) et ont abouti au financement de 92 projets liés aux priorités de recherche établies. Les chercheurs ont parlé en bien du processus de demande de financement et du processus décisionnel de l'IRSCIP, et beaucoup ont mentionné que les concours étaient efficaces et bien administrés par les IRSC.
Quelques améliorations ont été suggérées. Des partenaires ont souligné le besoin de mieux transmettre l'information aux décideurs en la communiquant dans un format qui leur convient mieux, par exemple sous forme de résumés des principales conclusions par thème.
La plupart des commentaires des CPD ont eu trait au financement : besoin d'augmenter ou de renouveler le financement, ou d'en prolonger la durée, étant donné que la durée moyenne des subventions de l'IRSCIP variait d'un à trois ans au maximum. Cela concorde avec les suggestions recueillies lors de l'évaluation de mi-parcours, alors que des répondants clés avaient noté le caractère problématique de la durée des subventions et avaient suggéré que ce type d'initiative comporte une phase de planification et de mise en œuvre de deux ans, suivie d'une phase de financement de cinq ans.
Des chercheurs ont aussi suggéré de promouvoir la création d'un consortium de fabricants de vaccins qui pourrait rapidement collaborer avec les chercheurs pour créer de nouveaux vaccins ou d'autres produits thérapeutiques en situation de pandémie.
Pertinence du programme
Le mandat de l'IRSCIP concorde manifestement avec celui des IRSC et avec la priorité accordée par le gouvernement du Canada au financement de la recherche sur la capacité d'intervention en cas de pandémie, et tous les répondants interrogés ont estimé que le soutien à la recherche sur la grippe pandémique faisait partie du rôle du gouvernement fédéral.
Les fonds de l'IRSCIP se sont ajoutés à ceux de la programmation existante des IRSC, ce qui a permis de financer des projets qui ne l'auraient pas été autrement dans l'important secteur de la recherche en matière de pandémie.
L'IRSCIP a stimulé la croissance des capacités de recherche, des réseaux et des collaborations. Bien qu'on ne sache pas clairement combien de ces progrès pourront être préservés au terme de la période de financement, il existe maintenant un plus grand bassin de gens adéquatement formés pouvant être mobilisés dans l'éventualité d'une autre pandémie. Les CPD ont insisté sur le besoin de poursuivre le financement de la recherche sur la capacité d'intervention en cas de pandémie, car la menace de pandémie persiste en raison de la biologie des virus.
Conclusions
L'IRSCIP s'est avérée efficace pour générer de nouvelles connaissances, renforcer les capacités de recherche et créer des réseaux de chercheurs spécialisés en recherche sur la grippe pandémique. L'Initiative a permis de soutenir des recherches qui ne l'auraient pas été autrement par l'entremise des mécanismes de financement habituels des IRSC, en raison du manque d'outils de financement appropriés. L'éclosion de la pandémie de H1N1 à mi-chemin dans l'initiative, et la contribution de l'IRSCIP à la réaction rapide du Canada à cette situation, ont démontré l'utilité de ce genre d'initiative pour soutenir efficacement une réponse nationale à une urgence de santé publique.
Divers types de mécanismes de financement (p. ex. subventions Catalyseur, subventions d'équipe, subventions de fonctionnement, de développement et de planification) ont été utilisés pour financer des équipes de chercheurs multidisciplinaires et qualifiés, ce qui a donné à ceux-ci plus de latitude. Les équipes de recherche et les réseaux ont pu rapidement recevoir des fonds pour faire face à la menace de pandémie. Le processus a soutenu une grande variété de projets, allant des recherches en laboratoire motivées par la curiosité, jusqu'aux recherches à grande échelle en équipe et en réseau.
L'IRSCIP s'est aussi révélée efficace pour faciliter l'établissement de collaborations et de partenariats entre chercheurs, fournisseurs de services de santé et responsables des politiques. Ces collaborations ont permis aux projets financés dans le cadre de l'IRSCIP d'avoir un impact direct sur l'élaboration de politiques et la prestation de services durant la pandémie de H1N1. L'IMII des IRSC a formé des partenariats financiers avec d'autres organisations, dont des ministères, des entreprises et des ONG; cependant, une meilleure participation des partenaires à la transmission de l'information aux décideurs aurait eu un effet positif.
La réserve la plus souvent émise concernait la viabilité incertaine de l'infrastructure et des réseaux mis en place pendant l'IRSCIP, ainsi que la courte durée des subventions. L'IRSCIP a néanmoins contribué à renforcer les capacités de recherche du Canada sur la grippe pandémique en augmentant le personnel de recherche dans ce domaine et en contribuant positivement à la carrière de ces personnes, assurant ainsi la présence d'un bassin de chercheurs disposés à réagir rapidement aux futures menaces de pandémie. En ce qui concerne la durabilité des progrès, il serait utile de présenter clairement à tous les intervenants, dès le début de l'initiative stratégique, les options de financement qui seront disponibles au terme de l'initiative.
Leçons apprises
L'évaluation a permis de tirer un certain nombre de leçons de l'IRSCIP, qui ont le potentiel d'éclairer de futures initiatives de financement des IRSC. Dans l'ensemble, l'évaluation a démontré qu'un véhicule de financement ciblé, comme l'IRSCIP, constitue un moyen efficace de créer des connaissances et de renforcer les capacités de recherche dans un secteur particulier. Voici les principales leçons apprises :
- Un facteur de succès clé dans la mise sur pied d'une initiative et l'obtention de ressources supplémentaires consiste à former des réseaux et des partenariats tôt dans l'initiative.
- Il est essentiel d'avoir des communications constantes et ciblées avec tous les intervenants pour répondre à leurs besoins en information :
- il est important d'offrir aux chercheurs des ateliers et des séances d'information sur la préparation d'une demande, et de les informer des retombées, des impacts et des leçons apprises;
- il est important de tenir les partenaires et les utilisateurs de la recherche au courant des retombées, des impacts et des leçons apprises, ainsi que de comprendre et de combler leurs besoins en information.
- La variété des possibilités de financement offertes donne plus de flexibilité aux chercheurs pour répondre aux possibilités qui les intéressent (selon leur intérêt, leur expertise et leurs capacités), et aux partenaires pour collaborer (selon leur intérêt, leur expertise, leurs ressources et leur échéancier), ce qui augmente les chances de financement d'une intervention rapide en réponse au besoin cerné
- La durée des subventions de l'IRSCIP, qui variait d'un à trois ans au maximum, a été qualifiée de problématique par des chercheurs financés. Pour atténuer ce problème, la phase de financement de cinq ans pourrait être précédée d'une phase de planification et de mise en oeuvre de deux ans.
Recommandations
L'initiative est arrivée au terme de sa durée prévue de cinq ans, mais les recommandations suivantes ont été formulées dans le but d'éclairer d'éventuels programmes similaires et de s'assurer que l'on répond au besoin continu de recherche sur la capacité d'intervention en cas de pandémie, cerné par le gouvernement fédéral, les chercheurs, les partenaires et les autres intervenants.
- L'IRSCIP a contribué à faire du Canada un des cinq leaders mondiaux de la recherche en matière de pandémie, et serait utile au maintien ou à l'amélioration de cette position. Étant donné que la menace de pandémie persiste et qu'il est important de posséder les capacités nécessaires pour y faire face, il faudrait se livrer régulièrement à des analyses du contexte et à des évaluations basées sur des indicateurs internationaux pour déterminer où se situe le Canada par rapport aux autres pays dans le domaine de la recherche sur la grippe pandémique en l'absence de l'IRSCIP. Cela pourrait comporter l'examen des investissements canadiens dans ce domaine, le suivi du cheminement professionnel ultérieur des chercheurs principaux et des stagiaires de l'IRSCIP, et la surveillance de l'application des résultats de la recherche par les partenaires et les utilisateurs de la recherche, afin de mieux comprendre l'influence de l'initiative sur le secteur de la recherche en matière de pandémie.
- L'IMII des IRSC a été efficace dans l'établissement de partenariats financiers pour l'IRSCIP, recueillant presque la moitié des ressources financières de l'initiative auprès de partenaires externes; cependant, les partenaires ont souligné qu'on pourrait mieux diffuser l'information aux décideurs en la fournissant dans un format qui leur convient mieux, par exemple sous forme de résumés des principales conclusions présentées par thème. Afin d'assurer la diffusion efficace de l'information, les futures initiatives de ce genre devraient :
- s'assurer le concours des partenaires/utilisateurs des connaissances dans la conception des initiatives;
- prévoir un plan d'application des connaissances intégrée (ACi) mobilisant les partenaires et les utilisateurs des connaissances, afin que leurs besoins en lien avec la recherche à entreprendre soient compris et comblés, et afin de favoriser la diffusion et l'application des résultats de la recherche.
Recommendation | Réponse (d'accord ou en désaccord) |
Plan d'action de la direction | Responsabilité | Échéancier |
---|---|---|---|---|
1. Étant donné que la menace de pandémie persiste et qu'il est important de posséder les capacités nécessaires pour y faire face, il faudrait se livrer régulièrement à des analyses du contexte et à des évaluations basées sur des indicateurs internationaux pour déterminer où se situe le Canada par rapport aux autres pays dans le domaine de la recherche sur la grippe pandémique en l'absence de l'IRSCIP. Cela pourrait comporter l'examen des investissements canadiens dans ce domaine, le suivi du cheminement professionnel ultérieur des chercheurs principaux et des stagiaires de l'IRSCIP, et la surveillance de l'application des résultats de la recherche par les partenaires et les utilisateurs de la recherche, afin de mieux comprendre l'influence de l'initiative sur le secteur de la recherche en matière de pandémie. | D'accord | Les analyses bibliométriques fournissent une mesure fiable de l'activité de publication et de la productivité d'un pays par rapport aux autres dans un secteur de recherche donné. La réalisation de telles analyses à intervalles de trois ans permettra aux IRSC de surveiller la productivité du Canada en recherche sur les pandémies par rapport aux autres pays et de déterminer les effets à long terme des changements dans la disponibilité du financement sur la production scientifique. | Institut des maladies infectieuses et immunitaires des IRSC | 2016 |
2. Afin d'assurer la diffusion efficace de l'information, les futures initiatives de ce genre devraient :
|
D'accord | En préparant les futures grandes initiatives, les IRSC élaboreront des plans d'AC intégrée afin de mobiliser et d'influencer efficacement les partenaires, les utilisateurs des connaissances et le grand public. Ces plans seront conçus en consultation avec le Portefeuille de la recherche et de l'application des connaissances des IRSC, et avec la pleine participation des partenaires et des utilisateurs des connaissances, afin de s'assurer que les plans répondent entièrement à leurs besoins. | Responsable scientifique de l'initiative et VP associée, Recherche et Application des connaissances | En même temps que la préparation du protocole d'entente ou d'une entente de collaboration, et avant le lancement du premier appel de demandes pour une nouvelle initiative. |
1. Création de connaissances
Un des principaux objectifs de l'IRSCIP était de soutenir le développement de la recherche en matière de pandémie au Canada. L'initiative était destinée à soutenir la recherche dans les secteurs suivants : mise au point de méthodes de diagnostic, de médicaments antiviraux et de vaccins; compréhension et prévention de la transmission de la maladie; détermination de moyens d'utiliser éthiquement les ressources limitées en situation de pandémie. On s'attendait à ce que cette recherche stimule le développement des connaissances et contribue à éclairer l'élaboration du plan d'intervention national en cas de pandémie6.
En plus des méthodes habituelles de collecte de données comme les sondages en ligne et les entrevues avec les chercheurs financés, on a recouru à une analyse bibliométrique pour évaluer les connaissances créées par rapport au financement offert dans le cadre de l'IRSCIP. La bibliométrie vise à mesurer, entre autres choses, la quantité d'articles publiés par un chercheur et la fréquence à laquelle ils sont cités, comme indicateurs de l'impact des articles. L'utilisation des indices bibliométriques comme mesure de la création de connaissances est fondée sur l'hypothèse que les articles diffusés à grande échelle dans des revues scientifiques facilitent l'accès aux derniers progrès et découvertes scientifiques, et sont considérés comme une des retombées les plus tangibles de la recherche universitaire (Goudin, 2005; Larivière et coll., 2006; Moed, 2005).
Pour la présente étude, l'analyse bibliométrique a mesuré la quantité d'articles publiés et leur impact scientifique, par la recherche des articles dont le titre contenait les mots « influenza » et « pandemic » dans le Thomson Reuters' Web of Science (WoS), ainsi que les articles publiés dans la revue Influenza and other Respiratory Viruses, pour tous les chercheurs financés par l'IRSCIP (N=345; CPD=61 et coCP/autres CP=284)7. Les résultats ont été comparés aux données similaires des dix pays les plus productifs en recherche sur les pandémies.
Impact scientifique
L'impact des articles publiés sur le milieu scientifique constitue un indicateur de la performance scientifique. La moyenne des citations relatives (MCR) indique le nombre de fois qu'un article est cité par rapport au nombre moyen dans le monde. L'indice de spécialisation (IS) est un indicateur de l'intensité relative de la recherche publiée par un pays dans un secteur d'intérêt par rapport à l'intensité de la recherche mondiale dans ce secteur. L'examen de ces deux indicateurs donne une représentation graphique du rapport entre la création de connaissances et l'impact scientifique. Les graphiques contenus à la Figure 1-1 comparent la MCR et l'IS des dix pays les plus productifs en recherche sur les pandémies pour la période antérieure au lancement de l'IRSCIP (2001-2005) et la période postérieure (2006-2010). La comparaison de ces deux statistiques révèle que le Canada a augmenté son degré de spécialisation et son impact depuis la création de l'IRSCIP. De 2001-2005 à 2006-2010, l'IS et la MCR du Canada dans le domaine des pandémies ont augmenté respectivement de 1,18 à 1,31 et de 0,81 à 1,16.
Figure 1-1 : MCR et IS des dix pays les plus productifs en recherche sur les pandémies, 2001-2010
Figure 1-1 : Description détaillée
L'analyse de la performance scientifique nationale révèle que l'impact scientifique par article (mesuré par la MCR) a été plus élevé8 pour les chercheurs des IRSC financés dans le cadre de l'IRSCIP que pour les autres chercheurs en santé canadiens ayant publié dans le domaine des pandémies. La MCR des articles publiés par les chercheurs de l'IRSCIP a été de 1,30, comparativement à 0,68 pour les chercheurs canadiens qui ont publié dans le domaine de l'intervention en cas de pandémie sans recevoir de fonds de l'IRSCIP.
Quantité d'articles publiés
Bien qu'elle ne renseigne aucunement sur la qualité des articles, la quantité d'articles publiés est un indicateur de la capacité de recherche, puisqu'elle montre le volume d'articles produits par les chercheurs dans un secteur scientifique particulier. On s'en sert généralement comme indicateur de base du rendement des investissements dans un programme donné.
Durant la période 2001-2010, le Canada s'est maintenu au milieu du classement des dix pays les plus productifs en recherche sur les pandémies, ayant produit en moyenne 5,9 % de la littérature mondiale sur le sujet; les États-Unis ont produit le pourcentage moyen le plus élevé (tableau 1-1). Durant cette période, le nombre d'articles sur les pandémies a augmenté dans les cinq pays les plus productifs (y compris au Canada), et l'IRSCIP a aidé le Canada à soutenir le rythme du Royaume-Uni, du Japon et de la Chine (figure 1-2).
Tableau 1-1 : Classement des dix pays les plus productifs pour 2001-2010, d'après le pourcentage moyen de la littérature mondiale sur les pandémies
Groupe | Moyenne pour 2001-2010 |
---|---|
États-Unis | 43,5 % |
Royaume-Uni | 10,0 % |
Japon | 7,6 % |
Chine | 7,5 % |
Canada | 5,9 % |
Australie | 5,6 % |
France | 4,7 % |
Pays-Bas | 4,3 % |
Allemagne | 4,2 % |
Italie | 3.8 % |
Monde | 100,0 % |
Figure 1-2 : Nombre d'articles publiés sur les pandémies par les cinq pays les plus productifs pour la période 2001-2010
Figure 1-2 : Description détaillée
Durant la décennie 2001-2010, le nombre d'articles canadiens sur les pandémies est passé de 13 en 2001 à 103 en 2010, et a augmenté de façon marquée (de 37 à 103) entre 2008 et 2010, les trois dernières années où les fonds de l'IRSCIP étaient disponibles (figure 1-3). La contribution des chercheurs financés dans le cadre de l'IRSCIP à l'ensemble de la littérature produite au Canada sur la grippe pandémique est passée de 42 % en 2005 à 73 % en 2008; cependant, la proportion des articles produits sur les pandémies au Canada par des chercheurs de l'IRSCIP a augmenté de façon graduelle : 27 % en 2008, 55 % en 2009 et 62 % en 2010 (figure 1-3).
Figure 1-3 : Pourcentage des articles sur les pandémies produits par des chercheurs de l'IRSCIP des IRSC, 2001-20109
Figure 1-3 : Description détaillée
Types de produits de la recherche
Le sondage en ligne auprès des chercheurs financés dans le cadre de l'IRSCIP a aussi permis de recueillir des données sur les produits de la recherche. Les conférences et les articles publiés ont constitué les produits de la recherche les plus fréquemment déclarés pour les projets financés dans le cadre de l'IRSCIP (96 % et 78 % des projets, respectivement) (Table 1-2). Au moment du sondage, un total de 180 articles avaient été publiés dans des revues à comité de lecture, soit 3,6 en moyenne par projet. En se basant sur cette moyenne, on projette que le nombre total d'articles publiés dans des revues à comité de lecture pour l'ensemble des projets financés s'élèvera à 325.
Lorsqu'on compare les moyennes générales, les taux de publication les plus élevés et statistiquement significatifs ont été déclarés pour les projets dont les subventions étaient parmi les plus élevées (plus de 500 000 $) (médiane = 9, moyenne = 8,8)10.
Type de produit | % de projets ayant généré le produit (n=51) | MoyenneI | Écart-typeI | Nombre total de produits | ProjectionII pour l'ensemble des projets (92) |
---|---|---|---|---|---|
Conférences, symposiums, présentations et affiches | 96 % | 6,9 | 10,9 | 345 | 622 |
Articles dans des revues à comité de lecture | 78 % | 3,6 | 5,3 | 180 | 325 |
Thèses de doctorat ou de maîtrise | 43 % | 0,6 | 1,1 | 30 | 54 |
Articles de journaux | 43 % | 3,0 | 15,4 | 127 | 229 |
Entrevues ou reportages radiophoniques | 41 % | 3,4 | 15,1 | 150 | 271 |
Contenus multimédias (y compris les articles publiés dans des revues sans comité de lecture) | 35 % | 0,8 | 3,0 | 35 | 63 |
Rapports/rapports techniques | 33 % | 1,1 | 3,0 | 56 | 101 |
Entrevues ou reportages télévisés | 33 % | 1,8 | 8,1 | 77 | 139 |
Distinctions professionnelles/prix reçus | 25 % | 0,1 | 0,3 | 6 | 11 |
Articles de magazines | 24 % | 0,3 | 1,6 | 12 | 22 |
Livres/chapitres de livres | 20 % | 0,3 | 0,8 | 12 | 22 |
Articles sur Internet | 18 % | 2,3 | 7,5 | 89 | 161 |
Source : Sondage en ligne auprès des CPD (QA6 et C3) pour 51 projets. Voir l'annexe D-6 pour une ventilation des résultats par catégorie de projet. Notes en bas de page |
L'IRSCIP a utilisé différents types de subventions (aussi appelés « mécanismes de financement ») pour soutenir la recherche dans le domaine des pandémies : subventions Catalyseur, subventions de fonctionnement, subventions d'équipe, Réseau de recherche sur l'influenza (RRI) et subventions de planification et de développement. Ces types de subventions étaient différents au regard de leurs objectifs, de leur durée et de leur valeur11. Pour tenir compte des différences en valeur et en durée des différents types de subventions, le nombre moyen d'articles publiés par subvention a été normalisé en divisant le nombre total d'articles associé à chaque subvention par la valeur, la durée et le nombre de chercheurs dans le projet initial, pour trois types de subventions : les subventions Catalyseur, de fonctionnement et d'équipe; le RRI et les subventions de planification et de développement ont généré des articles publiés, mais ont été exclus de l'analyse en raison de leurs caractéristiques propres (c.-à-d. valeur et durée des subventions) qui les rendent mal adaptés à une comparaison (tableau 1-3).
Les résultats démontrent qu'il n'existe pas de différence statistiquement significative entre ces trois types de subvention pour les trois variables contrôlées.12 Bien que les chercheurs financés par des subventions d'équipe aient produit plus d'articles publiés dans des revues à comité de lecture, les écarts s'aplanissent lorsqu'on vérifie les résultats selon la valeur, la durée et le nombre de chercheurs dans le projet initial. Le nombre modeste de subventions d'équipe (n=5) devrait aussi être pris en compte dans l'interprétation de ces résultats. Cependant, des résultats équivalents sont ressortis de l'évaluation du Programme ouvert de subventions de fonctionnement (POSF) des IRSC; la productivité de la plupart des chercheurs était très similaire d'un thème de recherche à l'autre lorsqu'on tenait compte de la durée des subventions (source : Évaluation du POSF, 2012).
La disponibilité de données similaires sur les articles publiés pour l'Initiative de recherche en médecine régénératrice et nanomédecine (IRMRN)13 et le POSF permet de comparer ces deux programmes avec l'IRSCIP pour ce qui est du nombre moyen d'articles publiés dans des revues à comité de lecture. Dans l'ensemble, les projets financés dans le cadre de l'IRSCIP ont généré en moyenne 1,6 article de revue par 100 000 $, comparativement à 1,5 pour l'IRMRN et à 2,6 pour le POSF. Lorsqu'on tient compte de la durée des subventions, les projets financés dans le cadre de l'IRSCIP ont généré en moyenne 2,5 articles de revue par année de financement, comparativement à 2,8 pour l'IRMRN et à 2,3 pour le POSF. Ces comparaisons devraient être interprétées avec prudence en raison des différences importantes entre les programmes sur le plan de la durée (p. ex. la période de financement de l'IRMRN s'est étalée de 2004 à 2010, comparativement à 2006-2009 pour l'IRSCIP); de la diversité des mécanismes de financement utilisés (p. ex. l'IRSCIP comptait la plus grande variété de subventions : subventions Catalyseur, de fonctionnement, d'équipe, de planification et de dissémination); et des secteurs de recherche soutenus (c.-à-d. pandémie, médecine régénératrice/nanomédecine, et recherche ouverte, respectivement).
IRSCIP | IRMRN | IRMRN | IRMRN | POSF | ||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Total | Subventions CatalyseurNote en bas de page VI | Subventions de fonctionnement | Subventions d'équipe | Total | Subvention Catalyseur | Subvention d'équipe | Subvention | |
n=39Note en bas de page III | n=16 | n=18 | n=5 | n=26 | n=12 | n=14 | (n=510; n=531) | |
Valeur des subventions | Majorité < 250 k$ | Majorité < 250 k$ | Toutes > 500 k$ | Majorité < 250 k$ | 1-2 M$ | Valeur moyenne 300 k$ | ||
Durée moyenne des subventions | 1 an | 2 ans | 3 ans | 2.5 ans | 4.5 ans | 2.5 ans | ||
Nombre moyen d'articles de revue normalisé par : | moyenne ± ET | moyenne ± ET | moyenne ± ET | moyenne ± ET | moyenne ± ET | moyenne ± ET | moyenne ± ET | moyenne ± ET |
Articles de revue par 100 k$ (au moment du sondage) | 1,6 ± 2,6 | 1,9 ± 3,8 | 1,5 ± 1,6 | 0,7 ± 0,7 | 1,5 ± 1,9 | 1,3 ± 0,8Note en bas de page VII | 1,4 ± 0,9 | 2,6 ± 2,8Note en bas de page IV |
Articles de revue, selon la durée des subventions (au moment du sondage) | 2,5 ± 3,9 | 3,4 ± 5,7 | 1,5 ± 1,4 | 3,0 ± 3,2 | 2,8 ± 2,6 | 1,1 ± 0,6 | 4,4 ± 2,7 | 2,3 ± 7,1Note en bas de page V |
Articles de revue, compte tenu du nombre de chercheurs participants (au moment de la demande) | 1,1 ± 1,5 | 0,9 ± 1,3 | 1,2 ± 1,4 | 1,6 ± 2,6 | 2,1 ± 1,5 | 1,4 ± 1,1 | 2,8 ± 1.6 | - |
Notes en bas de page
|
Dans les entrevues avec les chercheurs financés, il est ressorti que les produits de la recherche de l'IRSCIP étaient toujours en préparation14. C'est pourquoi l'impact véritable de ce programme ne sera pas connu avant un certain temps. Par exemple, un chercheur financé a déclaré que son projet avait généré jusqu'à présent 24 articles de revue, et que de 10 à 15 autres étaient en rédaction. L'évaluation du POSF, le principal programme de financement des IRSC, a révélé que la publication d'articles atteint un sommet trois ans après l'année du concours, et qu'elle peut se prolonger durant neuf ans. Selon le même rapport, le délai moyen de publication du premier article après le début de la subvention est de 2,18 ans (Rapport d'évaluation du POSF, 2012). En tenant pour acquis que l'activité de publication des chercheurs de l'IRSCIP et du POSF progresse de façon similaire, il est probable qu'il soit encore trop tôt pour faire le bilan des articles issus de l'IRSCIP, et que les articles déclarés dans le sondage ne constituent qu'une partie du total pour l'initiative.
Les chercheurs et les partenaires ont aussi déclaré avoir reçu beaucoup d'attention des médias et d'organismes de santé internationaux, bien qu'ils soient encore au stade de la publication de leurs travaux. La pandémie de H1N1 a attiré sur la recherche une attention médiatique qu'elle n'aurait peut-être pas obtenue en d'autres circonstances. Par exemple, un des CPD interrogés a agi comme porte-parole auprès des médias pour la pandémie. Un autre a déclaré avoir été informé d'une formation visant à préparer le personnel hospitalier à faire face au stress de la pandémie, au moyen de « communications efficaces en langage simple dans la presse écrite et électronique ».
2. Développement des capacités
Un des grands objectifs de l'IRSCIP consistait à développer les capacités de recherche canadiennes pour que le pays dispose, en cas de pandémie, d'une expertise scientifique suffisante pour se défendre. Les critères d'admissibilité de certaines possibilités de financement obligeaient les chercheurs à recruter des stagiaires dans leur projet15.
Le développement des capacités a été évalué en fonction des critères suivants : nombre d'employés de recherche ayant participé aux projets financés; nombre de stagiaires ayant obtenu leurs titres de compétences dans le cadre des projets de l'IRSCIP; et perception des chercheurs quant à l'influence de l'IRSCIP sur leur carrière.
Nombre d'employés de recherche ayant travaillé aux projets de l'IRSCIP
Selon la base de données du système d'information électronique (SIE) des IRSC, l'IRSCIP a mobilisé un total de 345 chercheurs; les noms de 61 CPD et de 284 coCP/autres CP figuraient dans les demandes de subvention.
Le sondage en ligne a permis d'obtenir plus d'information sur le nombre et la diversité des employés de recherche ayant travaillé aux projets de l'IRSCIP (les CPD pouvaient fournir des renseignements sur deux projets seulement)16. Les 51 projets inclus dans le sondage ont fait appel à 573 employés de recherche : leur nombre est estimé à 1 043 pour l'ensemble des 92 projets de l'IRSCIP (tableau 2-1).
Bien que la médiane pour le nombre d'employés de recherche par projet se situait à 5,5, il y avait une grande variabilité à cet égard : depuis les projets à un seul chercheur jusqu'aux grands réseaux (moyenne de 11,2). Les équipes de recherche les plus nombreuses étaient généralement associées aux projets financés par les subventions Catalyseur ou d'équipe et le Réseau de recherche sur l'influenza,17 ou encore aux projets dans lesquels les IRSC avaient engagé plus de 250 000 $.
Les projets de recherche clinique, qui comprennent le Réseau de recherche sur l'influenza, comptaient généralement un plus grand nombre de diplômés dans une profession de la santé et d'étudiants à la maîtrise que les projets financés sous les autres thèmes de recherche des IRSC. Les projets financés sous le thème des systèmes et des services de santé tendaient à inclure plus de techniciens et d'assistants de recherche18.
Type de personnel de recherche | % de projets incluant des employés de recherche (n=51) | MoyenneNote en bas de page VIII | Écart-typeNote en bas de page VIII | Nombre total de chercheurs | Total projetéNote en bas de page IX pour l'ensemble des projets (n=92) |
---|---|---|---|---|---|
Techniciens/assistants de recherche | 98 % | 3,7 | 7,1 | 190 | 343 |
Étudiants au doctorat | 65 % | 1,2 | 1,4 | 60 | 108 |
Étudiants de premier cycle | 63 % | 1,2 | 1,7 | 62 | 112 |
Boursiers postdoctoraux | 49 % | 1,1 | 1,8 | 55 | 99 |
Étudiants à la maîtrise | 45 % | 1,0 | 1,9 | 51 | 92 |
Diplômés dans une profession de la santé (M.D., B.Sc.Inf., DDS) | 31 % | 2,6 | 9,9 | 133 | 240 |
Boursiers ne suivant pas d'études à la maîtrise ou au doctorat | 22 % | 0,4 | 1,1 | 22 | 40 |
Autre personnel ayant travaillé aux projets | 0.4 % | 0,1 | 0,6 | 5 | 9 |
Total | 100 % | 11,2 | 17,0 | 578 | 1043 |
Source : Sondage en ligne auprès des CPD (QA8 et C5) pour 51 projets. Voir l'annexe D-7 pour une ventilation des résultats par catégorie de projet. Notes en bas de page
|
Les données de l'analyse bibliométrique révèlent une augmentation du nombre d'auteurs canadiens dans le domaine des pandémies pour la période 2001-2010, avec une hausse marquée après 2008 (de 106 auteurs canadiens en 2008 à 407 en 2010) (figure 2-1).Note en bas de page 19 L'éclosion de la pandémie de H1N1 devrait aussi être vue comme un facteur ayant contribué à cette hausse.
Figure 2-1 : Nombre d'auteurs canadiens différents dans le domaine des pandémies, 2001-2010
Figure 2-1 : Description détaillée
Étudiants formés
Presque tous les CPD (91 %) ont déclaré que leur projet avait comporté l'encadrement d'étudiants en recherche sur la grippe et la capacité d'intervention en cas de pandémie. La plupart ont déclaré que leur projet avait offert une formation interdisciplinaire à des étudiants (dans une certaine ou une grande mesure, pour 80 % des répondants) et avait augmenté le nombre de stagiaires en recherche sur la grippe et la capacité d'intervention en cas de pandémie (84 %). Les étudiants ont été encadrés tant par des partenaires que par des CPD et leur équipe. Un étudiant au doctorat interrogé aux fins d'une étude de cas a comparé sa participation au programme à un apprentissage, et a indiqué que l'expérience avait influencé sa recherche doctorale. Un chercheur financé a signalé qu'un boursier postdoctoral avait complété sa formation à mi-chemin dans le projet et avait obtenu un poste de professeur. Dans son nouveau poste, cet ancien étudiant a continué de collaborer au projet, et y a recruté un étudiant de son propre laboratoire.
Le rapport d'évaluation de mi-parcours a conclu que, malgré l'absence de point de comparaison, la formation et le mentorat offerts dans le cadre des projets de l'IRSCIP semblaient contribuer au développement des capacités20. La présente évaluation a constaté la progression des mêmes indicateurs de la formation et du mentorat (tableau 2-2).
Évaluation de mi-parcours % des CPD (n=21) en accord/fortement en accord |
Évaluation finale % des CPD (51 projets) en accord/fortement en accord |
|
---|---|---|
Mon projet entrepris dans le cadre de l'IRSCIP prévoit un programme de mentorat d'étudiants et de boursiers dans le domaine de la recherche sur la grippe et la capacité d'intervention en cas de pandémie. | 73 % | 90 % |
Mon projet entrepris dans le cadre de l'IRSCIP a permis d'accroître le nombre de stagiaires dans le domaine de la recherche sur la grippe et la capacité d'intervention en cas de pandémie. | 68 % | 84 % |
Mon projet entrepris dans le cadre de l'IRSCIP prévoit une formation interdisciplinaire pour les étudiants et les boursiers. | 64 % | 80 % |
Source: Sondage en ligne auprès des CPD (QA7 et QC4) – question portant sur un maximum de deux projets par CPD. Remarque : Sondage électronique de mi-parcours auprès des chercheurs – question posée à tous les chercheurs relativement à tous leurs projets. |
Au moment du sondage, 124 étudiants avaient obtenu leurs titres de compétences dans le cadre de leur participation aux 51 projets déclarés par les CPD. Le nombre moyen d'étudiants/stagiaires ayant complété leur formation était de 2,5 par projet (tableau 2-3), ce qui correspond aux données déclarées pour l'évaluation de mi-parcours. Cependant, la projection du nombre d'étudiants qui compléteront leur formation a été de 224, comparativement à 173 au moment de l'évaluation de mi-parcours21.
Type de stagiaire | % des projets avec stagiaire (n=51) | MoyenneNote en bas de page X | Écart-typeNote en bas de page X | Nombre de stagiaires formés | Total projetéNote en bas de page XI pour tous les projets (n=92) |
---|---|---|---|---|---|
Étudiants de premier cycle | 41 % | 0,9 | 1,7 | 44 | 79 |
Étudiants à la maîtrise | 41 % | 0,4 | 0,6 | 20 | 36 |
Étudiants au doctorat | 37 % | 0,5 | 0,8 | 22 | 40 |
Boursiers postdoctoraux | 35 % | 0,4 | 0,7 | 20 | 36 |
Diplômés dans une profession de la santé (M.D., B.Sc.Inf., DDS) | 22 % | 0,2 | 0,7 | 9 | 16 |
Boursiers ne suivant pas d'études à la maîtrise ou au doctorat | 10 % | 0,2 | 0,6 | 9 | 16 |
Total | 75 % | 2,5 | 3,0 | 124 | 224 |
Source : Sondage en ligne auprès des CPD (QA8 et C5) pour 51 projets. Voir l'annexe D-7 pour une ventilation des résultats par catégorie de projet. Notes en bas de page |
Un nombre relativement plus élevé de boursiers postdoctoraux et d'étudiants à la maîtrise que d'étudiants au doctorat ont obtenu leurs titres de compétences dans le cadre de projets où les IRSC avaient beaucoup investi22.
Les titres de compétences ne sont pas le seul indicateur de la formation d'étudiants pour les projets de l'IRSCIP. Dans le cadre d'un des projets soumis à une étude de cas, un programme de stage pour postdoctorants a été mis sur pied à Vancouver, Toronto et Montréal. Ces stages de trois à six mois ont permis à des étudiants d'être formés et encadrés par des CPD de l'IRSCIP, et leur ont donné accès à des données « réelles » sur la pandémie de H1N1, à une excellente qualité de supervision et à des possibilités de réseautage.
Contribution de l'IRSCIP à la carrière des chercheurs
Un pourcentage important de CPD (83 %) et de coCP/autres CP (58 %) ont estimé que leur projet de l'IRSCIP avait contribué positivement à leur carrière (figure 2-2). L'initiative a amené 68 % des CPD à axer leurs recherches sur la grippe et la capacité d'intervention en cas de pandémie, et en a incité 58 % à réorienter leur carrière dans ce domaine. Cela a été le cas dans une moindre mesure pour les coCP/autres CP, peut-être en raison du fait que beaucoup étaient à un stade moins avancé de leur carrière, ou étaient spécialistes dans des domaines connexes comme la santé publique. La proportion de chercheurs (CPD) estimant que l'IRSCIP a contribué à réorienter leur carrière est passée de 30 % lors de l'évaluation de mi-parcours à 58 % lors de l'évaluation finale23.
Figure 2-2 : Contribution de l'IRSCIP à la carrière des chercheurs
Figure 2-2 : Description détaillée
Source: Sondage en ligne auprès des CPD (QF3) et des coCP/autres CP (QC1); pourcentage de chercheurs ayant répondu « oui ».
Dans les entrevues, des chercheurs ont expliqué que les subventions de l'IRSCIP leur avaient permis d'étendre leurs recherches; avaient contribué à la progression de leur carrière; et avaient aidé au recrutement d'étudiants non pourvus d'expérience en recherche sur la grippe pandémique.
Un chercheur a signalé que le programme avait permis à son équipe de prendre plus de risques et de se pencher sur des questions auparavant jugées « controversées » dans leur domaine. Un autre, travaillant en recherche sur les vaccins, a déclaré que les subventions de l'IRSCIP avaient permis à son équipe de prendre ses distances avec l'industrie et, ce faisant, de rehausser sa crédibilité dans le milieu de la santé publique.
Durant les entrevues, de nombreux chercheurs ont aussi noté que les fonds de l'IRSCIP avaient permis de recruter et de former des étudiants, mais que ceux-ci allaient être difficiles à retenir au terme du financement de l'initiative. Un partenaire a indiqué que l'expertise développée par les étudiants diplômés dans le cadre des projets de l'IRSCIP était moins en demande au terme du financement.
3. Application des connaissances
Aux IRSC, l'application des connaissances (AC) est définie comme un processus dynamique et itératif qui englobe la synthèse, la dissémination, l'échange et l'application conforme à l'éthique des connaissances dans le but d'améliorer la santé des Canadiens, d'offrir de meilleurs produits et services de santé et de renforcer le système de santé. Ce processus s'insère dans un réseau complexe d'interactions entre les chercheurs et les utilisateurs des connaissances, dont l'intensité, la complexité et le degré d'engagement peuvent varier en fonction de la nature de la recherche et des résultats ainsi que des besoins particuliers de chaque utilisateur des connaissances24.
L'AC constituait un élément central de l'IRSCIP. On s'attendait des chercheurs financés qu'ils collaborent avec des utilisateurs de la recherche (professionnels de la santé publique, responsables des politiques, industrie) afin de garantir que les découvertes scientifiques et les résultats des projets financés soient appliqués sous forme de pratiques et de procédures, de politiques nouvelles ou révisées, de produits commerciaux tels que des vaccins ou d'autres traitements, de brevets ou de licences, ou encore d'entreprises dérivées25. L'AC revêt une importance cruciale, car les découvertes et les nouvelles connaissances ont le potentiel d'améliorer la santé et les systèmes de santé, mais seulement si elles sont mises en pratique (Graham & Tetroe, 2007).
Le succès de l'IRSCIP en matière d'application des connaissances a été évalué en fonction des critères suivants : AC et retombées de la recherche; degré de participation des intervenants; et influence de la recherche financée dans le cadre de l'IRSCIP sur ces intervenants et utilisateurs des résultats de recherche.
AC et retombées de la recherche
Le sondage auprès des chercheurs financés dans le cadre de l'IRSCIP a révélé une grande variété de résultats des projets sur le plan de l'AC et de la recherche (tableau 3-1). Les retombées les plus souvent rapportées sont : nouvelles méthodes de recherche (44 %), nouvelles pratiques ou théories (30 %) et changements à des politiques ou programmes (18 %).
Les données de la récente évaluation de l'IRMRN et du POSF (source : Évaluation de l'IRMRN, 2013) permettent une analyse comparative; cependant, ces données devraient être interprétées avec prudence en raison de la valeur moyenne des subventions et de la période de financement des programmes en question : l'IRMRN a permis d'investir 80 millions de dollars dans la recherche en médecine régénératrice et en nanomédecine et de tenir des concours entre 2004 et 2010, tandis que le POSF, offert depuis 2000, est le principal programme de financement ouvert des IRSC.
Catégorie | Pourcentage des projets | ||
---|---|---|---|
IRSCIP (n=49*) |
IRMRN (n=26) |
POSF (n=596) |
|
Résultats de recherche/création de connaissances | 98 % | 100 % | 94 % |
Nouvelle méthode de recherche | 44 % | 92 % | 57 % |
Nouvelles pratiques (cliniques, outils ou instrumentation, procédures ou techniques) | 30 % | 38 % | 22 % |
Nouvelle théorie | 30 % | 50 % | 63 % |
Adaptation de résultats de recherche | 28 % | 35 % | - |
Création ou modification de politiques ou de programmes | 18 % | - | 5 % |
Nouveaux vaccins ou médicaments | 16 % | 8 % | 5 % |
Reproduction de résultats de recherche | 16 % | 23 % | 49 % |
Brevets ou licences | 14 % | 46 % | 12 % |
Demande de propriété intellectuelle | 12 % | 38 % | 12 % |
Économies directes des coûts (individuels, organisationnels, systémiques ou liés à la population) | 4% | 12% | 6% |
Logiciel ou base de données | 4% | 15% | 8% |
Entreprise dérivée | 0% | 8% | 4% |
Source : Pour l'IRSCIP, sondage en ligne auprès des CPD (QA5 et QC2) de 50 projets. Pour le POSF, données du Système de rapports sur la recherche (SRR) des IRSC, mars 2012. Pour l'IRMRN, sondage auprès des chercheurs financés, mai 2012. *Remarque : Pour un projet de l'IRSCIP, le CPD n'a pas répondu à cette question. Pour un autre, le CPD a répondu, mais le projet n'a pas été classé dans un des quatre thèmes des IRSC et ne figure pas dans le présent tableau. |
Les résultats ont varié selon les secteurs et les thèmes de recherche. Plus du tiers des projets de recherche sur les vaccins et l'immunisation ont produit des résultats qui pourraient mener à de nouveaux vaccins ou médicaments. Près de la moitié de ces projets ont aussi généré de nouvelles pratiques qui pourraient inclure des outils, des instruments, des procédures et des techniques. Les trois quarts des projets de recherche sur la biologie du virus et le diagnostic ont produit de nouvelles méthodes de recherche, 42 % ont généré des brevets et des licences, et 33 % ont généré des demandes de propriété intellectuelle26. Un peu plus des deux tiers des projets axés sur la prévention et le traitement ont engendré de nouvelles théories. Les projets de recherche sur les aspects éthiques, juridiques ou sociaux de la recherche sur la grippe et la capacité d'intervention en cas de pandémie étaient les plus susceptibles de reproduire et d'adapter leurs résultats; d'influencer la création ou la modification de politiques et de programmes; et de mener à l'adoption de nouvelles pratiques27. La création de nouveaux vaccins ou médicaments et de nouveaux produits ou licences a été signalée pour les projets de recherche biomédicale seulement, tout comme les demandes de propriété intellectuelle. Les projets de recherche clinique ont produit de nouvelles méthodes de recherche et de nouvelles pratiques. La création ou la modification de politiques ou de programmes a été rapportée pour la plupart des projets de recherche sur les systèmes ou les services de santé. La conception d'une nouvelle théorie a été un résultat rapporté pour la moitié des projets de recherche sur les aspects sociaux, culturels ou environnementaux de la santé ou la santé des populations (n=7)28.
Les exemples de réalisations suivants, tirés des entrevues avec les répondants clés et des études de cas, démontrent la diversité des projets financés dans le cadre de l'IRSCIP et de leurs résultats.
Transmission des connaissances aux intervenants clés
L'application des connaissances issues des projets de l'IRSCIP a eu lieu en grande partie par les voies de communication habituelles comme les articles dans des revues à comité de lecture, les présentations ou les affiches à des conférences et des symposiums, ainsi que les ateliers et les réunions annuelles; cependant, les entrevues avec les répondants clés ont fourni des renseignements sur d'autres approches d'application des connaissances, dont voici des exemples :
- Obligation pour tous les étudiants du projet de fournir un résumé « vulgarisé » de leurs recherches pour publication dans une brochure. Des étudiants interrogés ont déclaré que l'exercice, bien que difficile, avait été profitable;
- Diffusion d'information par le truchement de réseaux;
- Participation à des conseils consultatifs et prestation de conseils d'expert à des organisations internationales comme l'OMS;
- Porte-parole auprès des médias pour la pandémie de H1N1; et
- Obligation pour tous les chercheurs du projet de participer à des conférences et/ou symposiums.
Les partenariats se sont aussi avérés efficaces pour disséminer l'information. Les CPD ont déclaré que les partenariats avec les décideurs et les fournisseurs de services de santé, ou la participation à des conseils consultatifs, avaient permis aux résultats de l'IRSCIP, en particulier les « résultats en temps réel », d'influer directement sur l'élaboration de politiques et la prestation de services. La pandémie de H1N1 a mis en lumière la capacité de former des partenariats en raison de la nécessité d'appliquer rapidement les résultats de la recherche et les conseils d'expert aux centres de décision. Les CPD ont déclaré que 18 % de leurs projets avaient entraîné des changements à des politiques ou à des programmes.
L'application des résultats au sein du grand public a semblé quelque peu dépendante des aptitudes et des relations préexistantes des chercheurs. Certains chercheurs de l'IRSCIP ont joué un rôle clé de porte-parole durant la pandémie de H1N1 et se sont servis des médias comme voie de diffusion de l'information et des résultats de la recherche. Par exemple, un chercheur interrogé a indiqué que la communication avec le public avait été facilitée par le fait que ses collègues et lui soient membres de différents comités d'immunisation au Canada et aux États-Unis.
Bon nombre des chercheurs interrogés ont souligné que l'application des connaissances se poursuivait. Certains ont déclaré avoir reçu des subventions principalement destinées à l'application des connaissances, qui avaient contribué à la dissémination efficace des résultats.
Quelques chercheurs interrogés et sondés ont signalé que l'application efficace des connaissances avait été entravée par le manque d'infrastructure, et 5 % des chercheurs sondés ont suggéré des améliorations précises à cet égard, notamment : rendre obligatoire la mise en commun des données entre les établissements de recherche, ou produire un bulletin régulier pour communiquer les progrès et les résultats des projets.
Participation des intervenants aux projets financés dans le cadre de l'IRSCIP
Lors de l'évaluation de mi-parcours29 66 % des chercheurs avaient signalé que des utilisateurs de la recherche participaient directement à leurs projets, et 21 % avaient indiqué que des utilisateurs y participeraient plus tard. Dans la présente évaluation, 88 % de tous les chercheurs ont déclaré avoir travaillé à des projets auxquels participaient des intervenants, et 45 % ont déclaré que des intervenants étaient identifiés dans leur demande de subvention (tableau 3-2).
Catégorie de partenaires | Rôle du chercheur | |
---|---|---|
Pourcentage de CPD (n=40) | Pourcentage de coCP/autres CP (n=106) | |
Praticiens – soins et système de santé | 55 % | 69 % |
Intervenants dans l'étude (identifiés officiellement dans la demande de subvention) | 45 % | 48 % |
Représentants fédéraux/provinciaux | 30 % | 37 % |
Organisations professionnelles – soins et système de santé | 28 % | 25 % |
Gestionnaires – soins et système de santé | 25 % | 33 % |
Organismes communautaires ou municipaux | 20 % | 19 % |
Patients/consommateurs – soins et système de santé | 15 % | 33 % |
Industrie | 8 % | 14 % |
Médias | 8 % | 1 % |
Groupes de consommateurs/organismes de bienfaisance | 5 % | 5 % |
Autre | 5 % | 9 % |
Sans objet : aucun intervenant n'a participé | 28 % | 6 % |
Ne sais pas/aucune réponse | 5 % | 2 % |
Sondages en ligne auprès des CPD (QB1 et QD1) et des coCP/autres CP (QB1); les répondants devaient sélectionner toutes les réponses applicables. Remarque : Données combinées pour un maximum de deux projets par CPD. Les coCP/autres CP ont généralement fait rapport sur tous les projets auxquels ils avaient participé. |
Les intervenants ayant participé aux projets de l'IRSCIP en tant que partenaires officiels (c.-à-d. identifiés dans la demande de subvention) ont semblé prendre part à tous les aspects des projets, sinon la plupart. Ces intervenants ont fourni un apport précieux aux projets : données, soutien en nature, accès à des échantillons sanguins et accès aux services et aux systèmes de santé. Une équipe de recherche a déclaré avoir été la première à avoir eu accès aux données de Mexico sur la pandémie de H1N1. Généralement, les intervenants ont été le plus souvent inclus dans la collecte des données et la mise en œuvre des projets (figure 3-1), et cela est particulièrement vrai pour les praticiens dans le domaine des soins et des systèmes de santé.
Figure 3-1 : Nature de la participation des intervenants aux projets de l'IRSCIP, telle que rapportée par les chercheurs
Figure 3-1 : Description détaillée
Source : Sondages en ligne auprès des CPD (QB2 et QD2) et des coCP/autres CP (QB2); les répondants devaient sélectionner toutes les réponses applicables.
Remarque : Données combinées pour un maximum de deux projets par CPD. Les coCP/autres CP ont généralement fait rapport sur tous les projets auxquels ils avaient participé.
Influence de la recherche financée dans le cadre de l'IRSCIP sur les intervenants
Les résultats du sondage montrent que les praticiens dans le domaine des soins et du système de santé constituent le groupe ayant le plus profité des projets de l'IRSCIP (figure 3-2). Dans le cadre du projet d'un chercheur interrogé, on a créé un cours de dix heures sur la capacité d'intervention en cas de pandémie pour le personnel hospitalier, axé sur la préparation et la réponse à une pandémie, afin de réduire les problèmes interpersonnels aux premières lignes et d'accroître le sentiment d'auto-efficacité. De plus, des chercheurs en épidémiologie (modélisation de la propagation de la maladie) ont déclaré que les données générées par leurs projets avaient contribué à l'efficacité de la réponse des praticiens et des décideurs à la pandémie.
Figure 3-2 : Intervenants décrits comme influencés dans une certaine/grande mesure par les projets de l'IRSCIP
Figure 3-2 : Description détaillée
Source : Sondages en ligne auprès des CPD (QB3 et QD3) et des coCP (QB3)
Projets de recherche à impact élevé financés dans le cadre de l'IRSCIP
Les deux exemples suivants illustrent l'étendue des impacts de la recherche financée dans le cadre de l'IRSCIP. Les impacts ont été cernés au moyen d'études de cas sur deux projets financés de l'IRSCIP, ce qui a comporté des entrevues avec les chercheurs, les partenaires, les utilisateurs de la recherche et les stagiaires participants.
4. Collaborations et partenariats
La promotion des collaborations et des partenariats constituait un objectif central de l'IRSCIP. Par l'attribution de subventions d'équipe, et de subventions de démarrage et de projets de recherche concertée dans le cadre du Programme de possibilités internationales, l'IMII des IRSC cherchait à réunir différents milieux de recherche et intervenants afin de générer des approches novatrices en réponse à des questions de recherche importantes.
Par exemple, les collaborations entre chercheurs canadiens et chercheurs du monde entier ont été encouragées par l'intermédiaire du Programme de possibilités internationales. Les subventions de démarrage visaient à aider les chercheurs canadiens à explorer, à établir et à développer des collaborations avec des chercheurs étrangers. Les subventions pour des projets de recherche concertée ont été conçues pour permettre aux chercheurs canadiens de participer à des projets de recherche internationaux bénéficiant d'une aide financière de l'étranger et pour lesquels ils doivent eux-mêmes trouver du financement30.
Activités de collaboration et partenariats de l'IMII des IRSC
Du début à la fin de l'IRSCIP, l'IMII des IRSC a collaboré avec une grande variété d'intervenants pour financer la recherche dans les secteurs stratégiques désignés et pour organiser une série d'ateliers et de réunions visant à promouvoir l'initiative. Parmi ces intervenants, mentionnons l'Alberta Heritage Foundation for Medical Research (aujourd'hui Alberta Innovates – Health Solutions), l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA), les Compagnies de recherche pharmaceutique du Canada (Rx&D), la Fondation pour la recherche en santé, l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), la Direction de l'éthique des IRSC, l'Institut de la santé des Autochtones des IRSC (ISA des IRSC), l'Institut des services et des politiques de la santé des IRSC (ISPS des IRSC), la Direction de la synthèse et de l'échange des connaissances des IRSC et la Fondation nationale des sciences naturelles de la Chine31.
L'IMII des IRSC a organisé une série d'ateliers et de réunions (tableau 4-1) qui ont regroupé des intervenants et des spécialistes de la grippe pandémique venant de différents milieux scientifiques au Canada. Ces rencontres visaient à aider les chercheurs à faire connaître les résultats de leurs travaux, à cerner les lacunes des connaissances scientifiques et aussi à promouvoir le réseautage et la collaboration. Les ateliers sur la préparation d'une demande de subvention avaient pour but d'aider les chercheurs à comprendre le processus de demande et les éléments clés de la demande. L'efficacité et l'utilité générales des ateliers ont été décrites comme bonnes, très bonnes ou excellentes par la majorité des chercheurs participants qui ont rempli le formulaire d'évaluation.
Réunions et ateliers tenus par l'IMII des IRSC | Date de l'activité | Nombre de participants |
---|---|---|
Rencontre canadienne sur la capacité d'intervention en cas de pandémie : résultats, impacts et leçons apprises | Novembre 2010 | N=140 |
Rencontre canadienne sur la capacité d'intervention en cas de pandémie : réponse de la recherche à l'éclosion de la grippe H1N1 | Juillet 2009 | N=180 |
Réunion canadienne sur l'intervention en cas de pandémie : des découvertes aux premières lignes | November 2008 | N=150 |
Atelier sur la préparation des demandes du Réseau de recherche sur l'influenza | Février 2008 | N=20 |
Atelier d'élaboration des demandes –IRSCIP | March 2007 | N=50 |
Source : Site Web des IRSC, publications de l'IRSCIP |
Pendant la durée de l'IRSCIP, l'IMII des IRSC a réussi à attirer des investissements externes qui ont compté pour 44 % des ressources financières de l'initiative. Le tableau 4-2 présente les engagements financiers de chacun des partenaires de l'IRSCIP.
Organisme partenaire de l'IRSCIP | Engagement financier |
---|---|
Agence de la santé publique du Canada | 17 163 717 $ |
Fondation pour la recherche en santé des Compagnies de recherche pharmaceutique du Canada (Rx&D) | 994 624 $ |
Programme de recherche en collaboration IRSC-Rx&D | 250 000 $ |
Agence canadienne d'inspection des aliments | 225 000 $ |
Alberta Heritage Foundation for Medical Research (aujourd'hui Alberta Innovates - Health Solutions) | 200 000 $ |
Fondation nationale des sciences naturelles de la Chine | 90 000 $ |
Total | 18 923 341 $ |
L'évaluation de mi-parcours avait rapporté que neuf organismes avaient manifesté un intérêt pour faire équipe avec les IRSC dans le cadre de l'IRSCIP, et avait conclu que les IRSC avaient été efficaces dans la création de partenariats solides et productifs avec des organismes nationaux. Les partenaires interrogés lors de l'évaluation de mi-parcours avaient une vision très positive des partenariats, car ils leur permettaient de soutenir la recherche dans leurs domaines prioritaires et de tirer parti du système d'évaluation par les pairs des IRSC. L'IRSCIP a été considérée comme efficace dans la production, la coordination et l'intégration de programmes de recherche nationaux, de même que pour éviter les chevauchements32. Bien que les représentants de quatre organismes partenaires aient été interrogés pour la présente évaluation, il a été difficile de recueillir des perspectives plus détaillées sur les partenariats, car la plupart des représentants interrogés n'avaient pas pris part aux étapes initiales de la création de leur partenariat. Cependant, ils ont généralement parlé très favorablement de l'efficacité des IRSC dans l'administration des concours, la gestion des subventions et la coordination de la recherche à l'échelle nationale, ont souligné l'utilité de l'IRSCIP pour établir une infrastructure de recherche, et ont dit croire que la recherche avait créé ou allait créer de nouvelles connaissances. Les partenaires ont notamment suggéré de fournir de l'information à jour sur les résultats des projets de l'IRSCIP et des résumés d'information à l'intention des décideurs.
Activités de collaboration des chercheurs financés dans le cadre de l'IRSCIP
Les chercheurs financés dans le cadre de l'IRSCIP ont aussi été encouragés à collaborer avec d'autres chercheurs ou intervenants pendant leur projet. Le sondage, les entrevues et l'analyse bibliométrique témoignent de l'étendue des collaborations des chercheurs financés.
Les résultats du sondage montrent que presque tous les CPD (85 %) et les coCP/autres CP (82 %) ont estimé que leur subvention de l'IRSCIP les avait aidés, ou avait aidé leur équipe, à collaborer avec d'autres chercheurs dans le domaine de la grippe et de la capacité d'intervention en cas de pandémie. De nombreuses collaborations ont vu le jour durant la période de financement de l'IRSCIP et se sont poursuivies à la fin de cette période (pour 83 % des CPD et 67 % des coCP/autres CP). La pandémie de H1N1 a également eu pour effet de stimuler la collaboration en incitant les chercheurs, les décideurs et le personnel de première ligne à faire front commun devant la menace.
Évaluation de mi-parcours Pourcentage en accord/fortement en accord |
Évaluation finale Pourcentage en accord/fortement en accord |
|||
---|---|---|---|---|
CPD (n=21) | CoCP/autres CP (n=56) | CPD (n=40) | CoCP/autres CP (n=104) | |
L'IRSCIP m'a aidé ou a aidé mon équipe à nouer des liens avec des chercheurs internationauxXII | 35 % | 25 % | 68 % | 43 % |
L'IRSCIP m'a aidé ou a aidé mon équipe à nouer des liens avec d'autres chercheurs dont les travaux portent sur la grippe et la capacité d'intervention en cas de pandémie. | 71 % | 70 % | 85 % | 82 % |
L'IRSCIP m'a aidé ou a aidé mon équipe à nouer des liens avec d'autres chercheurs dont les travaux NE portent PAS sur la grippe et la capacité d'intervention en cas de pandémieXIII | 67 % | 59 % | 73 % | 47 % |
L'IRSCIP a engendré de nouvelles collaborations qui se poursuivent depuis la fin du financement. | S.O. | S.O. | 83 % | 67 % |
Source : Sondage électronique auprès des chercheurs (Q12, Q13 et Q15) pour l'évaluation de mi-parcours; sondages en ligne auprès des CPD (QF3) et des coCP/autres CP (QC1). |
Dans les entrevues, les CPD ont déclaré que les ateliers et les réunions des IRSC avaient offert de précieuses possibilités de réseautage et de collaboration. Pour certains chercheurs, les ateliers ont été l'occasion d'échanger des données et de se tenir au courant de l'évolution des projets de l'IRSCIP à d'autres établissements en dehors de leur domaine de recherche immédiat et dans toutes les disciplines. Un chercheur a signalé que le réseautage avait mené à une collaboration avec un autre chercheur à l'autre bout du pays. Les deux chercheurs ont ainsi pu accroître leurs ressources humaines et matérielles, menant à des conférences et à des publications communes. Bien que les chercheurs interrogés n'aient pas tous participé aux ateliers, tous étaient au courant de la possibilité offerte.
À l'évaluation de mi-parcours, 67 % des CPD et 59 % des coCP/autres CP considéraient que leurs travaux mobilisaient des chercheurs de domaines ou de disciplines qui ne couvraient pas la grippe et la capacité d'intervention en cas de pandémie, ce qui laisse supposer que de nouvelles collaborations ont été créées33. Le pourcentage de chercheurs attribuant à l'IRSCIP la croissance de leur collaboration avec l'étranger a augmenté entre l'évaluation de mi-parcours et l'évaluation finale, passant de 35 % à 68 % pour les CPD, et de 25 % à 43 % pour les coCP/autres CP (tableau 4-3).
La collaboration fructueuse avec les organismes de santé publique a été un thème récurrent dans les entrevues avec les chercheurs. Les organismes nationaux et provinciaux ont servi d'intermédiaires pour l'application des connaissances, de sources de rétroaction et d'agents de liaison avec l'ensemble du milieu scientifique. Un chercheur a déclaré que la compilation des données de son projet par des organismes provinciaux s'est avérée essentielle au projet. Un autre CPD a déclaré que son équipe avait modifié les objectifs de son projet en réponse à la pandémie de H1N1 afin de mieux les adapter aux priorités de santé publique, et qu'elle avait conçu des études en fonction de la rétroaction reçue. Ce chercheur a aussi mentionné que les organismes de santé publique avaient joué un rôle de liaison avec des organismes nationaux et internationaux ailleurs dans le monde, ce qui a facilité la collaboration et l'élaboration de protocoles communs.
Taux de collaboration nationale et internationale
Pour évaluer le taux de collaboration des chercheurs avec le reste du Canada et avec l'étranger, l'analyse bibliométrique s'est fiée au nombre d'articles publiés par des chercheurs de l'IRSCIP en collaboration avec au moins un chercheur d'un autre établissement ou d'un autre pays. Les résultats révèlent que la proportion d'articles publiés par des chercheurs de l'IRSCIP en collaboration avec d'autres chercheurs est plus élevée que les moyennes canadiennes et mondiales pour la recherche en matière de pandémie, tant à l'échelle nationale qu'internationale (tableau 4-4). Selon l'analyse, les établissements canadiens suivants sont les principaux foyers de collaboration en recherche sur les pandémies : Université de Toronto, Hôpital pour enfants de Toronto, Hôpital Mount Sinai à Toronto et Réseau universitaire de santé.
Collaboration nationale | Collaboration internationale | |||||
---|---|---|---|---|---|---|
2008 | 2009 | 2010 | 2008 | 2009 | 2010 | |
Monde (articles sur les pandémies) | S.O. | S.O. | S.O. | 18,6 % | 20,2 % | 19,8 % |
Canada (articles sur les pandémies) | 51,4 % | 56,5 % | 65,0 % | 37,8 % | 33,3 % | 38,8 % |
IRSCIP (articles sur les pandémies produits avec les fonds de l'IRSCIP) | 70,0 % | 78,9 % | 85,9 % | 40,0 % | 23,7 % | 40,6 % |
Source : Analyse bibliométrique, Observatoire des sciences et des technologies (Thomson Reuters - Web of Science), octobre 2010. |
5. Obtention de fonds supplémentaires
La capacité d'obtenir des fonds supplémentaires est un autre indicateur du succès des projets financés, puisqu'on présume que ces fonds contribueront à la poursuite ou à l'élargissement des projets. Presque la moitié (45 %) des CPD et près du quart (24 %) des coCP/autres CP ont déclaré que leur participation à un projet de l'IRSCIP les avait aidés à récolter plus de fonds (tableau 5-1).34
Source de financement additionnel | CPD (n=40) | CoCP/autres CP (n=105) | |
---|---|---|---|
Pourcentage ayant obtenu des fonds supplémentaires | Pourcentage ayant obtenu des fonds supplémentaires | Montant total du financement supplémentaireNote en bas de page XIV | |
Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) | 30 % | 10 % | 7 903 086 $ |
Industrie | 3 % | 4 % | 6 447 000 $ |
Organisme gouvernemental provincial | 23 % | 11 % | 2 959 277 $ |
Autre organisme fédéral canadien | 8 % | 2 % | 1 161 930 $ |
Organisme canadien sans but lucratif | 5 % | 3 % | 1 420 000 $ |
National Institutes of Health (NIH) | 3 % | 0 % | 1 480 000 $ |
Fondation canadienne pour l'innovation (FCI) | 3 % | 0 % | 1 001 000 $ |
Réseaux de centres d'excellence (RCE) | 3 % | 1 % | 1 018 000 $ |
Conseil de recherches en sciences naturelles et en génie du Canada (CRSNG) | 8 % | 1 % | 664 000 $ |
Hôpital et établissement de santé publique | 5 % | 3 % | 480 000 $ |
Université ou centre de recherche canadien | 3 % | 1 % | 126 000 $ |
Autre organisme international | 0 % | 3 % | 175 000 $ |
Donateur privé | 0 % | 2 % | 85 000 $ |
Autres sources | 0 % | 2 % | 10 000 $ |
Total | 24 930 293 $ | ||
Source : Sondages en ligne auprès des CPD (QE1, QE2 et QE3) et des coCP/autres CP (QB4, QB5 et QB6). Notes en bas de page
|
Les sources de financement supplémentaire ont varié : les organismes gouvernementaux provinciaux ont été la source la plus souvent mentionnée, mais la plus abondante est provenue de l'industrie. Cinq chercheurs ont déclaré avoir obtenu des fonds supplémentaires de l'industrie. L'un d'eux a récolté 12 subventions et/ou bourses de l'industrie, totalisant plus de cinq millions de dollars. Les autres ont déclaré avoir reçu entre une et quatre subventions et/ou bourses de l'industrie, d'une valeur totale allant de 300 000 $ à 500 000 $.
Outre les fonds supplémentaires dont la valeur et la source figurent au tableau 5-1, des chercheurs de l'IRSCIP ont déclaré avoir obtenu des contributions en nature. Par exemple, trois chercheurs interrogés ont déclaré avoir obtenu du soutien en nature de la part de fournisseurs de soins de santé publique et d'autres partenaires, dont un chercheur qui a ultérieurement récolté l'appui de quatre multinationales oeuvrant dans la fabrication de produits pharmaceutiques.
L'obtention de fonds supplémentaires a semblé entravée par plusieurs facteurs. Dans une entrevue, un chercheur a expliqué que les sources de fonds supplémentaires étaient limitées et a noté que l'obtention de fonds de l'industrie avait des implications éthiques. Un autre chercheur interrogé a déclaré que le financement de sources autres que l'industrie avait contribué à la crédibilité de ses travaux. Un des thèmes ressortis des entrevues avec les chercheurs a été que la recherche sur la grippe et les vaccins était en concurrence pour l'obtention de fonds publics réservés. Voici des exemples de commentaires allant dans ce sens :
- Les chercheurs dans le domaine de la grippe ont du mal à rivaliser avec les virologistes étudiant d'autres virus comme l'hépatite C, l'herpès et le VIH;
- Il existe d'autres sources de fonds disponibles, mais aucune ne se compare en importance aux IRSC dans le cadre de l'IRSCIP, à part l'industrie;
- L'obtention de fonds de l'industrie peut influer sur la crédibilité et la réputation d'objectivité dans le milieu de la santé publique.
6. Conception du programme
La conception de l'IRSCIP a débuté par l'Atelier sur les priorités de la recherche sur l'influenza, organisé conjointement par l'IMII des IRSC, l'ASPC et l'Association canadienne pour la recherche et l'évaluation en immunisation (CAIRE) en septembre 2005. À la suite de l'atelier, l'IMII, en consultation avec son conseil consultatif d'institut (CCI) et des membres clés de sa communauté de chercheurs, a formé un groupe de travail chargé d'établir des priorités de recherche et des mécanismes de financement. Les priorités établies sont détaillées dans la section 8 du présent rapport (Contexte du programme), mais il est à noter que ces priorités ont été validées à la suite de consultations avec l'Équipe canadienne de recherche d'intervention rapide (ECRIR) et d'autres intervenants qui étudient les pandémies35.
À l'automne 2006, plusieurs types de possibilités de financement ont commencé à être offerts dans le cadre de l'IRSCIP : subventions Catalyseur, subventions d'équipe, subventions de fonctionnement, de développement et de planification. Les 31 concours lancés dans le cadre de l'IRSCIP ont mené au financement de 92 projets. Certaines de ces possibilités de financement s'inscrivaient dans le cadre des programmes existants des IRSC (p. ex. annonces de priorité), tandis que d'autres ont été offertes en partenariat avec d'autres instituts des IRSC et organismes. La plupart des possibilités de financement ont comporté une évaluation de la pertinence d'une lettre d'intention. Les organismes partenaires ont été intégrés au processus d'évaluation de la pertinence afin qu'ils puissent repérer les projets concordant avec leurs priorités. Une description des projets financés figure à l'annexe 1 (Contexte du programme).
Pour évaluer l'efficacité de la conception et de la mise en oeuvre de l'IRSCIP, on a exploré les forces et les difficultés de l'initiative comme perçues par les chercheurs financés, ainsi que différents aspects des processus de demande de subvention et de décision.
Forces de l'IRSCIP
Pour les CPD, la principale force de l'IRSCIP a été l'investissement de fonds dans la recherche sur la grippe pandémique (tableau 6-1). Environ le tiers des CPD ont décrit comme des forces des aspects particuliers du mécanisme d'octroi de subvention, tels que la structure et l'échéancier. Dans les entrevues avec les intervenants clés, un CPD a souligné l'avantage de ne pas dépendre du financement de l'industrie. L'IRSCIP a aussi été perçue comme allant au delà de l'aide financière habituelle des IRSC et offrant la latitude voulue pour établir et modifier le programme de recherche. Les coCP/autres CP ont moins participé aux processus de demande de subvention et de décision et ont eu tendance à décrire la possibilité de créer des réseaux et des collaborations comme une des principales forces de l'initiative.
Pourcentage de CPD (n=40) | Pourcentage de coCP/autres CP (n=108) | |
---|---|---|
Financement (disponibilité, ciblage et rapidité du processus) | 50 % | 24 % |
Mécanisme/structure (mécanisme efficace, réaction rapide à la pandémie) | 35 % | 24 % |
Recherche (étendue et portée, innovation, possibilité de changer l'approche de recherche) | 28 % | 27 % |
Réseautage/collaboration | 20 % | 32 % |
Équipes (formation d'équipes, équipes multidisciplinaires) | 18 % | 16 % |
Résultats/réalisations (capacité d'intervention en cas de pandémie, capacité de réaction, réponse coordonnée) | 15 % | 18 % |
Formation/mentorat | 5 % | 7 % |
Autres éléments | 18 % | 1 % |
Source : Sondages en ligne auprès des CPD (QF6) et des coCP/autres CP (QC3) |
Durant les entrevues avec les CPD, les capacités de recherche et d'intervention accrues sont ressorties comme les principales forces du programme. Les chercheurs ont aimé le fait que l'IRSCIP ait élargi le bassin de personnes travaillant en recherche sur la grippe pandémique. Plusieurs ont déclaré que l'initiative a été réalisée en temps opportun et a su tirer parti de l'intérêt du public pour la capacité d'intervention en cas de pandémie. Ils ont souligné que les IRSC avaient eu le mérite d'investir dans des projets qui, selon eux, auraient eu peu de chances de récolter autant de fonds par l'entremise des mécanismes habituels.
Difficultés et suggestions d'amélioration
La difficulté la plus souvent mentionnée concernait le caractère potentiellement éphémère de la capacité de recherche développée et des réseaux et collaborations mis sur pied dans le cadre de l'IRSCIP. La plupart des commentaires des CPD ont eu trait au financement : au besoin d'augmenter ou de renouveler le financement, ou d'en prolonger la durée (Table 6-2). La durée des subventions de l'IRSCIP variait d'un à trois ans au maximum : un an pour les subventions Catalyseur, deux ans pour les subventions de fonctionnement et trois ans pour les subventions d'équipe.
Ces observations concordent avec les suggestions recueillies lors de l'évaluation de mi-parcours, alors que des répondants clés avaient noté le caractère problématique de la durée des subventions et avaient déclaré que ce genre d'initiative gagnerait à être divisé en deux phases : deux ans de planification et de mise en œuvre suivis de cinq ans de financement36.
On a aussi suggéré de recruter d'autres organismes nationaux dans les concours et de créer un consortium de fabricants qui pourrait intervenir en collaboration avec les chercheurs pour mettre au point de nouveaux vaccins.
Pourcentage de CPD (n=40) | Pourcentage de coCP/autres CP (n=108) | |
---|---|---|
Financement (accroître le financement, le montant et la durée, viabilité, obtention plus rapide) | 43 % | 28 % |
Recherche (élargir la portée, maintenir le cap, cibler les priorités) | 15 % | 12 % |
Mécanisme/structure (créer une infrastructure permanente, engager les intervenants dans le processus, accroître la responsabilisation) | 5 % | 18 % |
Réseautage/collaboration (changements proposés) | 5 % | 8 % |
Formation/mentorat (changements proposés) | 5 % | 2 % |
Équipes (prévoir plus de temps pour la formation des équipes) | 0 % | 2 % |
Améliorer l'application des connaissances (mécanisme d'application, transfert à l'industrie) | 3 % | 6 % |
Autres changements | 5 % | 7 % |
Source : Sondages en ligne auprès des CPD (QF7) et des coCP/autres CP (QC4) |
Outre les questions de financement, qui ont constitué un thème dominant, certains chercheurs interrogés ont désigné l'accès aux données et aux ressources comme un aspect à améliorer. Un chercheur a noté que les entraves à la mise en commun des données découlaient peut-être davantage des politiques des établissements de recherche que d'une faiblesse de l'initiative. Un autre chercheur a déclaré qu'il existait peu de laboratoires de haut confinement de niveau 3 au Canada, et que le H1N1 ayant été désigné comme un risque de niveau 2,5, une plus grande proportion du financement pourrait servir à augmenter le nombre d'installations.
En accord avec les commentaires des chercheurs, les partenaires interrogés ont suggéré les améliorations suivantes : maintenir les acquis en matière de capacités de recherche; susciter la participation d'un plus grand nombre de partenaires de l'industrie; et soutenir davantage la dissémination et l'application des connaissances.
Les partenaires des IRSC ont suggéré de mieux informer les utilisateurs finaux en s'assurant que les organismes reçoivent des rapports annuels.37 Un partenaire a noté qu'il y a eu des occasions de diffuser de l'information aux chercheurs, mais qu'il fallait adapter l'information aux besoins des décideurs, par exemple sous forme de résumés des principales conclusions par thème. L'information répondrait également mieux aux besoins des partenaires si ceux-ci participaient davantage à la conception des concours des initiatives futures.
Processus de demande et de décision
Les CPD ont parlé en bien du processus de demande de subvention (Figure 6-1). Bien qu'elles soient considérées comme efficaces, les lignes directrices relatives à la présentation de demandes pourraient être clarifiées. Certains se sont exprimés sur l'échéancier et les difficultés associées à la présentation d'une demande pour les chercheurs n'ayant pas déjà formé d'équipe ou de réseau.
Figure 6-1 : Opinions des CPD sur le processus de demande
Figure 6-1 : Description détaillée
Source : Sondage en ligne auprès des CPD (QF1)
Les CPD ont aussi parlé en bien du processus de décision (figure 6-2), et peu d'entre eux ont eu des suggestions à faire pour l'améliorer. Cependant, le délai de réponse du personnel des IRSC aux demandes de renseignements a été mentionné comme un aspect qui pourrait être amélioré, tout comme la transparence du processus d'évaluation par les pairs. L'opinion générale des CPD à l'égard du processus d'évaluation par les pairs était favorable, mais un CPD a mentionné qu'il était difficile de trouver des pairs évaluateurs canadiens pour les projets de grand réseau.
Figure 6-2 : Opinions des CPD concernant le processus de décision
Figure 6-2 : Description détaillée
Source : Sondage en ligne auprès des CPD (QF2)
Produits de la recherche
L'IRSCIP a recouru à divers mécanismes de financement pour soutenir la recherche sur la grippe pandémique : subventions Catalyseur, subventions de fonctionnement, subventions d'équipe, Réseau de recherche sur l'influenza (RRI), et autres subventions de planification et de développement. Pour comparer la productivité de ces différents types de subvention, on s'est servi des résultats du sondage (couvrant 51 projets de l'IRSCIP) pour faire une analyse des produits de la recherche par tranche de 100 000 $ d'investissement, en se basant sur les indicateurs suivants : nombre d'articles publiés dans des revues à comité de lecture, nombre d'employés de recherche et de stagiaires travaillant aux projets, et quantité et valeur du financement supplémentaire obtenu. Cette analyse fournit un aperçu de la productivité de base des chercheurs détenant différents types de subventions de l'IRSCIP, et permet des comparaisons avec des études similaires; cependant, les comparaisons entre les mécanismes de financement devraient être interprétées avec circonspection, étant donné les facteurs contextuels et les facteurs confusionnels possibles liés aux différences entre les mécanismes de financement et les domaines de recherche. Le RRI et les subventions de planification et de développement (n=10) sont exclus de cette comparaison en raison de leurs caractéristiques propres, et du fait que le RRI était toujours en activité au moment du sondage.
En ce qui concerne la productivité par tranche de 100 000 $ d'investissement, l'ensemble des projets financés dans le cadre de l'IRSCIP ont généré 1,1 article publié dans une revue à comité de lecture; ont recruté 3,0 stagiaires/employés de recherche; et ont récolté 0,5 subvention/bourse (tableau 6-3). Pour chaque dollar investi dans les projets de l'IRSCIP, les chercheurs sont allés chercher 1,14 $ supplémentaire sous forme de subventions/bourses. Les mécanismes de financement se comparent ainsi : les subventions Catalyseur ont généré 1,4 article publié dans une revue à comité de lecture, ont permis de recruter 7,2 stagiaires/employés de recherche, et ont permis de récolter 0,9 subvention/bourse, ou 2,06 $ pour chaque dollar investi; les subventions de fonctionnement ont généré 1,3 article publié dans une revue à comité de lecture, ont permis de recruter 2,5 stagiaires/employés de recherche, et ont permis de récolter 0,7 subvention/bourse, ou 1,80 $ pour chaque dollar investi. D'autres détails de cette analyse sont présentés à l'annexe 3.
Les données de l'IRSCIP peuvent être comparées à des analyses similaires réalisées avec les données du Système de rapport sur la recherche pour l'IRMRN et le POSF dans le cadre de l'évaluation de l'IRMRN en 2012 (tableau 6-3). Compte tenu des caractéristiques des mécanismes de financement, la meilleure comparaison serait entre les subventions Catalyseur de l'IRSCIP et de l'IRMRN, et entre les subventions de fonctionnement de l'IRSCIP et du POSF. Le tableau 6-3 montre que les subventions Catalyseur de l'IRMRN ont généré 1,2 article publié dans une revue à comité de lecture, ont permis de recruter 4,3 stagiaires/employés de recherche et ont permis de récolter 1,2 subvention/bourse, ou 5,22 $ pour chaque dollar investi; les projets du POSF ont généré 2,8 articles et ont formé 2,6 stagiaires/employés de recherche par tranche de 100 000 $. Comme indiqué précédemment, cette comparaison requiert de la prudence en raison des différences entre les programmes (IRSCIP, IRMRN et POSF), les mécanismes de financement utilisés (subventions Catalyseur, subventions d'équipe, subventions de fonctionnement) et les domaines de recherche soutenus (pandémie, médecine régénératrice et nanomédecine, recherche ouverte). Ce type d'analyse sert de repère pour les futures évaluations et études des IRSC.
Produits de la recherche par tranche de 100 k$ : | IRSCIP | IRMRN | POSF | |||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Ensemble de l'IRSCIPNote en bas de page XV | Subventions Catalyseur n=17 | Subventions de fonctionnement n=18 | Subventions d'équipe n=5 | Ensemble de l'IRMRNNote en bas de pageXVI | Subventions Catalyseur n=12 | Subvention d'équipe n=14 | Subventions du POSFNote en bas de pageXVII n=440 | |
Nombre d'employés et de stagiaires de recherche | 3,0 | 7,2 | 2,5 | 1,1 | 2,1 | 4,3 | 1,9 | 2,6 |
Nombre d'articles publiés dans des revues à comité de lecture | 1,1 | 1,4 | 1,3 | 0,7 | 1,4 | 1,2 | 1,4 | 2,8 |
Subventions et autres fonds récoltés | ||||||||
Nombre de subventions et de bourses récoltées pour chaque subvention du programme | 0,5 | 0,9 | 0,7 | 0,1 | 0,4 | 1,2 | 0,3 | - |
Valeur des subventions et bourses récoltées pour chaque dollar investi | 1,14 $ | 2,06 $ | 1,80 $ | 0,17 $ | 1,77 $ | 5,22 $ | 1,44 $ | - |
Notes en bas de page
|
Pour l'IRSCIP, d'autres analyses ont été réalisées afin de comparer la productivité et le financement supplémentaire des projets de l'IRSCIP selon le thème des IRSC et le domaine de recherche financé. L'analyse démontre que les projets de l'IRSCIP financés sous le thème des systèmes et des services de santé ont été les plus productifs et ont récolté le plus de fonds supplémentaires : pour chaque tranche de 100 000 $ d'investissement, ces projets ont généré 3 articles publiés dans des revues à comité de lecture, ont recruté 11,3 stagiaires/employés de recherche, et ont récolté 2,1 subventions/bourses, ou 3,15 $ pour chaque dollar investi (tableau 6-1, annexe 3).
L'analyse par domaine de recherche a révélé que les projets de l'IRSCIP axés sur la prévention et le traitement ont été les plus productifs et ont récolté le plus de fonds supplémentaires : pour chaque tranche de 100 000 $ d'investissement, ces projets ont généré 2,0 articles publiés dans des revues à comité de lecture, ont recruté 7,4 stagiaires/employés de recherche, et ont récolté 1,1 subvention/bourse, ou 2,52 $ pour chaque dollar investi (tableau 6-2, annexe 4).
7. Pertinence du programme
Persistance du besoin de recherche sur la capacité d'intervention en cas de pandémie au Canada
La présente évaluation a aussi eu pour objet la mesure dans laquelle l'IRSCIP avait répondu au besoin de capacité d'intervention en cas de pandémie. De nouvelles connaissances ont été produites par des projets qui n'auraient probablement pas reçu de financement autrement. Sans les fonds de l'IRSCIP, plus des deux tiers des CPD (68 %) pensent que leur projet n'aurait pas vu le jour, et environ le quart (28 %) pensent que leur projet aurait été réalisé, mais à une échelle plus modeste ou d'une manière différente. Très peu de CPD (3 %) ont déclaré que leur projet aurait probablement été mené à bonne fin38. Tous les secteurs thématiques de l'IRSCIP affichent des résultats semblables.
Certains chercheurs ont dit avoir eu du mal à obtenir des fonds d'autres sources, car leurs travaux chevauchaient plusieurs disciplines; d'autres ont déclaré avoir sollicité d'autres sources, mais sans succès. Malgré des difficultés initiales, certains CPD ont pu se servir de leur subvention de l'IRSCIP pour obtenir des fonds supplémentaires, à la fois des IRSC et d'autres sources.
L'IRSCIP a été considérée comme une initiative novatrice. Selon un CPD, le fait que l'initiative soit déjà en place au moment de l'éclosion du H1N1 est une bonne chose, car l'infrastructure et les réseaux établis ont pu être mobilisés rapidement lorsque la situation l'a commandé.
Selon les CPD et les coCP/autres CP, le secteur de recherche où l'IRSCIP a eu le plus d'impact est celui des vaccins et de l'immunisation (figure 7-1). C'est aussi le secteur de recherche où on a le plus investi dans le cadre de l'initiative. Les CPD et les coCP/autres CP ont différé d'opinion sur l'ampleur de la contribution de l'IRSCIP à la recherche sur les aspects éthiques, juridiques et sociaux de la recherche sur la grippe pandémique. Il faut noter la proportion relativement élevée de CPD et de coCP/autres CP qui ont dit ignorer l'importance de l'apport de l'IRSCIP à la recherche en général. Cela s'explique peut-être par le fait que les connaissances issues des projets sont en cours de dissémination, et/ou que les chercheurs ne connaissent pas les contributions de l'IRSCIP en dehors de leur champ de recherche.
Figure 7-1 : Contribution de l'IRSCIP à la recherche sur la grippe et à la capacité d'intervention en cas de pandémie au Canada
Figure 7-1 : Description détaillée
Source : Perceptions des contributions – sondages en ligne auprès des CPD (QF4) et des coCP/autres CP (QC2).
Pourcentage des investissements – basé sur les données des IRSC pour les CPD ayant rempli le sondage en ligne
Ces résultats concordent avec le classement des priorités de recherche sur la grippe pandémique dressé par les chercheurs lors de l'évaluation à mi-parcours de 2009 pour les cinq années de l'initiative. Ils corroborent le fait que les priorités de recherche établies par le Groupe de travail sur l'IRSCIP étaient pertinentes pour la recherche en matière de pandémie.
L'IRSCIP a contribué au développement de la capacité de recherche, à la formation de réseaux et à l'établissement de collaborations, comme montré aux sections 2 et 4. Bien qu'on ne sache pas clairement combien de ces progrès auraient été possibles sans l'IRSCIP, ni combien pourront être préservés à long terme, on constate aujourd'hui l'existence d'un plus grand bassin de gens adéquatement formés pouvant être mobilisés dans l'éventualité d'une autre pandémie.
En entrevue, un chercheur a fait remarquer que depuis la pandémie de H1N1, l'attention s'est détournée de la recherche sur la grippe pandémique, peut-être en raison d'une « lassitude » à l'égard de cette question. D'autres ont souligné que, malgré les progrès accomplis, le financement de la recherche dans ce domaine doit se poursuivre et que l'IRSCIP doit devenir une initiative permanente.
Concordance avec les priorités gouvernementales et les résultats stratégiques ministériels
Les IRSC ont pour mandat « d'exceller, selon les normes internationales reconnues d'excellence scientifique, dans la création de nouvelles connaissances et leur application en vue d'améliorer la santé de la population canadienne, d'offrir de meilleurs produits et services de santé, et de renforcer le système de santé au Canada »39. Les IRSC ont pour mandat « d'exceller, selon les normes internationales reconnues d'excellence scientifique, dans la création de nouvelles connaissances et leur application en vue d'améliorer la santé de la population canadienne, d'offrir de meilleurs produits et services de santé, et de renforcer le système de santé au Canada »40.
Concordance avec le rôle et les responsabilités du gouvernement fédéral
En mai 2006, le gouvernement du Canada a affecté un milliard de dollars sur cinq ans à la capacité d'intervention en cas de pandémie au Canada, par l'entremise de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), Santé Canada (SC), l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) et les IRSC.En mai 2006, le gouvernement du Canada a affecté un milliard de dollars sur cinq ans à la capacité d'intervention en cas de pandémie au Canada, par l'entremise de l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC), Santé Canada (SC), l'Agence canadienne d'inspection des aliments (ACIA) et les IRSC41. En réaction, l'IMII ̶ l'un des 13 instituts virtuels des IRSC chargé de soutenir la recherche et le développement des capacités dans le domaine des maladies infectieuses et immunitaires a mis sur pied l'IRSCIP, en lui confiant le mandat d'établir des priorités de recherche stratégique et de soutenir la recherche sur la capacité d'intervention en cas de pandémie en vue de faire face à une éventuelle menace de pandémie.
En 2010, le Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie s'est livré à un examen de la réponse du Canada à la pandémie de grippe H1N1 de 2009, soulignant l'importance d'être prêt à faire face à une pandémie et le besoin de continuer de travailler à la planification en cas de pandémie. Cette étude a notamment recommandé que le gouvernement du Canada s'assure que les prochains budgets fédéraux pour la capacité d'intervention en cas de pandémie consacrent un financement soutenu à la recherche (Sénat du Canada, 2010).
Selon tous les chercheurs, partenaires et intervenants interrogés, le gouvernement fédéral a un rôle à jouer dans le soutien de la recherche sur la grippe pandémique. Voici certains arguments avancés : une pandémie est un enjeu national; le financement du gouvernement fédéral donne de la crédibilité à un groupe de chercheurs sur la scène internationale; une pandémie nécessite une approche coordonnée et pangouvernementale; capacité du gouvernement fédéral de diffuser les données à l'échelle nationale et internationale; absence d'un autre organisme pourvu des ressources financières ou des capacités voulues pour réagir rapidement.
Références
ASPC. Évaluation des subventions et des contributions aux termes de l'Initiative concernant l'état de préparation en cas de grippe aviaire et pandémique, disponible sous forme d'ébauche seulement, 2011.
Campbell, D., M. Picard-Aitke, G. Côté et coll. « Bibliometrics as a Performance Measurement Tool for Research Evaluation: The Case of Research Funded by the National Cancer Institute of Canada », American Journal of Evaluation, vol. 31, 2010, p. 66-83.
Goudin, B. « The Impact of Research Grants on the Productivity and Quality of Scientific Research » [ PDF (290 Ko) - lien externe ] (en anglais seulement), 2005, (Consulté le 14 décembre 2011).
Graham, I. D. et J. Tetroe. « How to translate health research knowledge into effective healthcare action », Healthcare Quarterly, vol. 10, no 3, 2007, p. 20-22.
IRSC. Évaluation à mi-parcours de l'Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie.
L'Institut des maladies infectieuses et immunitaires (IMII) – À propos de l'Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie (IRSCIP). (Consulté en mai 2012).
Évaluation à mi-parcours de l'Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie. (Consulté en décembre 2012).
Larivière, V., E. Archambault, Y. Gingras et E. Vignola-Gagné. « The place of serials in referencing practices: Comparing natural sciences and engineering with social sciences and humanities », Journal of the American Society for Information Science and Technology, vol. 57, 2006, p. 997-1004.
McDavid, J. C. et L. R. L. Hawthorne. Program Evaluation and Performance Measurement: An Introduction to Practice, Thousand Oaks, Californie, Sage Publications, 2006.
Moed, H. F. « Citation Analysis in Research Evaluation ». Dordrecht, The Netherlands, Springer, 2005.
Sénat du Canada. Comité sénatorial permanent des affaires sociales, des sciences et de la technologie. La réponse du Canada à la pandémie de grippe H1N1 de 2009 [ PDF (550 Ko) - lien externe ], (Consulté en décembre 2012).
Annexes
Annexe 1 Contexte du programme
En reconnaissance de la menace potentielle de pandémie de grippe, l'IMII des IRSC a conçu, en mai 2006, l'Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie (IRSCIP) dans le but de créer un programme de recherche coordonné sur la grippe pandémique et de développer les capacités de recherche dans ce domaine au Canada. L'IRSCIP avait pour mandat d'établir des priorités de recherche stratégique et de soutenir la recherche sur la capacité d'intervention en cas de pandémie. L'initiative a été guidée par le Groupe de travail sur l'IRSCIP, composé de chercheurs oeuvrant dans le domaine des pandémies et d'utilisateurs des connaissances disposés à se servir des connaissances issues de l'initiative.
Le Groupe de travail sur l'IRSCIP a établi les priorités de recherche suivantes pour l'initiative :
- Vaccins et programmes d'immunisation (utilisation et efficacité optimales des vaccins existants et mise au point de nouveaux vaccins contre la grippe pandémique)
- Virus (comprendre la biologie du virus de la grippe et concevoir des tests de diagnostic rapide)
- Prévention et traitement (modes de transmission, usage des antiviraux et autres stratégies de prévention)
- Questions éthiques, juridiques et sociales (recherche sur la communication des risques, l'établissement de priorités et le processus d'approbation réglementaire 42
Les IRSC ont reçu 21,5 millions de dollars sur cinq ans (2006-2011) pour soutenir la recherche sur la grippe pandémique, et l'IMII des IRSC est parvenu à recueillir 19 millions de dollars supplémentaires auprès de partenaires externes (tableau 8-1).
Source de financement | Année 1 | Année 2 | Année 3 | Année 4 | Année 5 | Année 6 | Année 7 | Total |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2006-2007 | 2007-2008 | 2008-2009 | 2009-2010 | 2010-2011 | 2011-2012 | 2012-2013 | ||
Budget de base de l'IRSCIP | 1 722 901 | 1 919 102 | 5 449 041 | 6 343 628 | 5 806 950 | 0 | 0 | 2 21 241 622 $ |
Instituts des IRSC | 0 | 350 000 | 907 500 | 671 667 | 549 568 | 395 000 | 170 000 | 3 043 735 $ |
Partenaires externes43 | 0 | 1 258 882 | 1 337 500 | 7 632 213 | 4 999 862 | 3 844 884 | 0 | 18 923 341 $ |
Total | 1 722 901 | 3 527 984 | 7 694 041 | 14 647 508 | 11 356 380 | 4 239 884 | 170 000 | 43 358 698 $ |
Source : Données administratives de l'IMII. L'information contenue dans ce tableau peut différer de celle de l'évaluation de mi-parcours, car il s'agit de données sur le financement réel. |
Le financement pour les projets a été attribué à un chercheur principal désigné (CPD) travaillant seul ou avec des cochercheurs principaux (coCP) ou d'autres chercheurs principaux (autres CP). D'autres chercheurs, ainsi que des travailleurs hautement qualifiés (THQ) comme des étudiants aux cycles supérieurs, des boursiers postdoctoraux et des associés de recherche ont pu se joindre aux projets avec le temps44.
Types de subvention offerts dans le cadre de l'IRSCIP45:
Subventions Catalyseur
27 projets
12 % du budget
Les subventions Catalyseur ont servi de financement préparatoire à des possibilités de financement plus exhaustives. Elles ont appuyé des projets de recherche originaux susceptibles de générer des résultats à impact élevé (p. ex. outils ou méthodes de recherche, inventions). La durée moyenne de ces subventions était d'un an, et leur valeur moyenne, de 190 701 $.
Subventions de fonctionnement
30 projets
16 % du budget
Les subventions de fonctionnement ont appuyé le développement et le maintien des capacités de recherche en santé du Canada en soutenant des projets ou des équipes dans tous les secteurs de la santé. Elles ont contribué à la création, à la dissémination et à l'utilisation de connaissances en santé. La durée moyenne de ces subventions était de deux ans, et leur valeur moyenne, de 219 887 $.
Subventions d'équipe
10 projets
31 % du budget
Les subventions d'équipe ont permis de financer des équipes de recherche multidisciplinaire concertée, dont le but était de mieux comprendre les interactions entre différents secteurs de la santé, de se pencher sur des questions de recherche en santé importantes et de favoriser l'application des connaissances. La durée moyenne de ces subventions était de trois ans, et leur valeur moyenne, de 1 293 034 $.
Réseau de recherche sur l'influenza
33 % du budget
Projet de trois ans (2009-2011) lancé en collaboration avec l'Agence de la santé publique du Canada (ASPC) pour réaliser des recherches sur la grippe et la capacité d'intervention en cas de pandémie, pour promouvoir l'échange de connaissances entre chercheurs et décideurs, ainsi que pour former la relève en recherche. Le Réseau a reçu une subvention de 13 974 459 $ et a mobilisé plus de 130 chercheurs de différents établissements.
Subventions de développement et de planification
24 projets
8 % du budget
Les autres programmes de subvention qui ont contribué au financement des projets de l'IRSCIP comprennent l'Initiative de recherche en santé conjointe Canada-Chine, le Programme de chaires de recherche appliquée en santé publique (deux chaires), le Programme des possibilités internationales (subvention de développement et de planification), et d'autres subventions de planification et de recherche concertée. À l'exception des deux chaires de recherche appliquée en santé publique d'une durée de quatre et cinq ans, les subventions avaient une durée moyenne de 1,4 an, et une valeur moyenne de 131 510 $.
Figure 8-1 : Projets de l'IRSCIP (n=92), selon les thèmes des IRSC
Figure 8-1 : Description détaillée
Annexe 2 Méthode d'évaluation
Pour que ses conclusions soient solides, fiables et conformes aux politiques du Secrétariat du Conseil du Trésor et aux pratiques exemplaires reconnues dans le domaine de l'évaluation (McDavid et coll., 2006), la présente évaluation s'est fondée sur de multiples critères, faisant appel à des données à la fois quantitatives et qualitatives. Le cadre d'évaluation de l'IRSCIP, qui décrit en détail les méthodes, les sources de données et les indicateurs utilisés pour chaque question d'évaluation, est présenté à la fin de la présente annexe.
Activités de collecte et d'analyse des données46
Examen de la documentation et analyse des données
La documentation de l'IMII des IRSC concernant l'évaluation de mi-parcours ainsi que les rapports sur les activités et les résultats de l'IRSCIP (disponibles sur le site Web de l'IMII) ont été consultés aux fins de la présente évaluation. Les données du Système d'information électronique (SIE) ont été analysées au besoin.
Sondage en ligne ou téléphonique
Tous les CP et les coCP/autres CP financés dans le cadre de l'IRSCIP ont été invités à participer à un sondage en ligne. Un suivi téléphonique a été effectué afin de rappeler aux chercheurs de remplir le sondage ou de les aider à le remplir par téléphone. Le bref questionnaire a permis de recueillir de l'information sur : les retombées du projet, le développement des capacités, l'application des connaissances, les partenariats et la collaboration, ainsi que les opinions générales concernant l'IRSCIP. Des réponses ont été reçues de 40 CPD et de 108 coCP/autres CP, ce qui situe la marge d'erreur globale à +/-6,1 % (tableau 9-1).
Rôle du chercheur | Échantillon original | InadmissiblesNote en bas de page XVIII | Admissibles | Remplis (R) | Taux de réponse brut (R/échantillon original) | TR ARIMNote en bas de page XIX |
---|---|---|---|---|---|---|
CPD | 66 | 4 | 62 | 40 | 61 % | 65 % |
CoCP/autres CP | 285 | 24 | 261 | 108 | 38 % | 41 % |
Total | 351 | 28 | 323 | 148 | 42 % | 46 % |
Notes en bas de page
|
Entrevues auprès d'informateurs clés
Dix-huit entrevues de fond ont été réalisées avec des répondants clés. Ceux-ci ont été priés de répondre à des questions légèrement différentes compte tenu de la nature de leur rôle; des guides d'entrevue distincts ont donc été conçus pour chaque groupe :
- On a posé à 11 chercheurs financés des questions liées aux retombées du projet, au développement des capacités, aux partenariats, ainsi qu'aux processus de demande de subvention et de décision de l'IRSCIP;
- On a demandé à quatre partenaires/intervenants et à trois membres du groupe de travail de parler d'aspects précis de leur rôle dans le cadre du programme et de fournir un aperçu du programme.
Études de cas
Les projets financés par l'IRSCIP ont fait l'objet de deux études de cas qui visaient à mieux comprendre les résultats accomplis grâce aux subventions de l'IRSCIP et les facteurs ayant contribué au succès des projets. Les études de cas ont comporté des entrevues avec les CPD et avec des partenaires/utilisateurs des connaissances et des stagiaires ayant travaillé aux projets. Huit entrevues ont été réalisées pour les besoins des deux études de cas.
Analyse bibliométrique
L'analyse bibliométrique a fourni des données sur la productivité scientifique et l'impact des chercheurs financés dans le cadre de l'IRSCIP (n=345, soit 61 CPD et 284 coCP/autres CP), comparativement à d'autres chercheurs canadiens et à d'autres chercheurs dont les travaux sont publiés dans les pays les plus productifs en matière de recherche sur les pandémies, pour la période de 2001 à 2010. L'analyse a reposé sur une recherche d'articles dont le titre contenait les mots « influenza » et « pandemic » dans le Thomson Reuters' Web of Science (WoS) et la base de données PubMed de la US National Library of Medicine, ainsi que sur l'examen des articles publiés dans la revue Influenza and other Respiratory Viruses. Les indicateurs suivants ont été utilisés pour l'analyse : moyenne des citations relatives (MCR), facteur d'impact relatif moyen (FIRM), indice de spécialisation (IS), taux de collaboration et analyse du réseautage.
Restrictions
Dans le travail de collecte de données, une des difficultés rencontrées a été d'obtenir de l'information des partenaires de l'IRSCIP au moyen d'entrevues avec les répondants clés. En raison de mouvements de personnel dans les organismes partenaires, bon nombre des répondants contactés n'avaient pas pris part aux étapes initiales du projet. D'autres n'avaient pas reçu les rapports des IRSC et avaient donc une connaissance limitée des réalisations du projet.
Comme la présente évaluation a été effectuée au moment où l'IRSCIP, initiative d'une durée relativement courte (2006-2011), venait de prendre fin, certains impacts et retombées de la recherche (p. ex. articles publiés, citations) n'ont peut-être pas été pleinement couverts, puisqu'ils sont en cours.
Question d'évaluation | Indicateurs | Méthodes de collecte de données et sources |
---|---|---|
Rendement du programme | ||
Création de connaissances | ||
1. Dans quelle mesure l'IRSCIP a-t-elle produit un impact sur le développement de la recherche dans le domaine de la capacité d'intervention en cas de pandémie au Canada et ailleurs dans le monde? |
|
Analyse bibliométrique
|
|
Sondage
|
|
Entrevues auprès d'informateurs clés
|
||
|
Études de cas
|
|
Développement des capacités | ||
2. Dans quelle mesure l'IRSCIP a-t-elle développé les capacités de recherche et de formation de nouveaux chercheurs sur la capacité d'intervention en cas de pandémie? |
|
Sondage
|
Entrevues auprès d'informateurs clés
|
||
Études de cas
|
||
Application des connaissances | ||
3. Dans quelle mesure l'IRSCIP a-t-elle facilité l'application des connaissances à la pratique? |
Mesure dans laquelle les connaissances ont été transmises aux intervenants clés, dont les chercheurs, les médias et les parlementaires, afin que les résultats de la recherche soient intégrés rapidement et efficacement aux stratégies d'intervention en cas de pandémie :
|
Sondage
|
Entrevues auprès d'informateurs clés
|
||
Études de cas
|
||
Collaboration | ||
4. Dans quelle mesure l'IRSCIP a-t-elle facilité la collaboration et le réseautage entre chercheurs sur la capacité d'intervention en cas de pandémie? |
|
Examen de la documentation
|
|
Sondage
|
|
Entrevues auprès d'informateurs clés
|
||
Partenariat | ||
5. L'IRSCIP a-t-elle généré des partenariats durables? |
|
Examen de la documentation
|
Sondage
|
||
Entrevues auprès d'informateurs clés
|
||
Obtention de fonds supplémentaires | ||
6. Dans quelle mesure l'IRSCIP a-t-elle aidé les chercheurs financés à obtenir du financement et du soutien en nature supplémentaires ou ultérieurs? |
|
Sondage
|
Entrevues auprès d'informateurs clés
|
||
Structure et efficacité du programme | ||
7. L'IRSCIP a-t-elle été conçue et mise en oeuvre efficacement? |
Retombées imprévues de l'IRSCIP |
Sondage
|
Entrevues auprès d'informateurs clés
|
||
Examen de la documentation
|
||
Études de cas
|
||
Pertinence du programme | ||
8. L'IRSCIP a-t-elle permis de répondre au besoin de recherche sur la capacité d'intervention en cas de pandémie au Canada? |
|
Examen de la documentation
|
Sondage
|
||
Entrevues auprès d'informateurs clés
|
Annexe 3 - Produits de la recherche par tranche de 100 000 $ d'investissement – Comparaison entre l'IRSCIP, l'IRMRN et le POSF, selon le type de subvention
IRSCIP | IRMRN | POSF | ||||||
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
Total sans le RRI ni les subventions de dév. et de planifNote en bas de page XX. | Subventions Catalyseur | Subventions de fonctionnement | Subventions d'équipe | Total IRMRNNote en bas de page XXI | Subventions Catalyseur | Subventions d'équipe | Subventions du POSFNote en bas de page XXII | |
Valeur des subventions | Majorité < 250 k$ | Majorité < 250 k$ | Toutes > 500 k$ | Majorité < 250 k$ | 1-2 M$ | Moyenne 300 k$ | ||
Durée moyenne des subventions | 1 an | 2 an | 3 an | 2,5 an | 4,5 an | 2,5 an | ||
Dates du début et de la fin des subventions | 2008-2011 | Toutes entre 2008-2010 | Toutes entre 2008-2010 | Toutes entre 2008-2011 | 2004-2010 | Toutes entre 2004-2010 | Toutes entre 2004-2010 | Toutes entre 1991-2008 |
Nombre de projets de recherche dans l'échantillon | 40 | 17 | 18 | 5 | 26 | 12 | 14 | 440Note en bas de page XXIII |
Montant investi du début à la fin des projets | 14 460 651 $ | 3 838 934 $ | 4 151 488 $ | 6 470 229 $ | 22 237 859 $ | 1 967 549 $ | 20 270 309 $ | 118 090 449 $Note en bas de page XX |
Nombre d'employés de recherche et de stagiaires participants | 446 | 275 | 102 | 69 | 472 | 84 | 388 | 3 019 |
Nombre d'articles publiés dans des revues à comité de lecture | 153 | 54 | 53 | 46 | 315 | 24 | 291 | 3 300 |
Nombre de subventions et bourses supplémentaires obtenues | 69 | 35 | 27 | 7 | 89 | 23 | 66 | - |
Valeur des subventions et bourses supplémentaires obtenues | 16 438 528 $ | 7 902 972 $ | 7 464 279 $ | 1 071 277 $ | 39 366 929 $ | 10 270 288 $ | 29 096 641 $ | - |
Par tranche de 100 000 $ | ||||||||
Nombre d'employés de recherche et de stagiaires participants | 3,0 | 7,2 | 2,5 | 1,1 | 2,1 | 4,3 | 1,9 | 2,6 |
Nombre d'articles publiés dans des revues à comité de lecture | 1,1 | 1,4 | 1,3 | 0,7 | 1,4 | 1,2 | 1,4 | 2,8 |
Nombre de subventions et bourses supplémentaires obtenues | 0,5 | 0,9 | 0,7 | 0,1 | 0,4 | 1,2 | 0,3 | - |
Pour chaque dollar | ||||||||
Valeur des subventions et bourses supplémentaiers obtenues | 1,14 $ | 2,06 $ | 1,80 $ | 0,17 $ | 1,77 $ | 5,22 $ | 1,44 $ | - |
Notes en bas de page
|
Annexe 4
IRSCIP | ||||
---|---|---|---|---|
Recherche biomédicale | Recherche cliniqueNote en bas de page XXIV | Systèmes et services de santé | Facteurs sociaux, culturels et environnementaux et santé des populations | |
Nombre de projets de recherche financés dans l'échantillon | 23 | 4 | 6 | 6 |
Montant dépensé (au moment du sondage) | 8 234 596 $ | 1 113 864 $ | 1 349 113 $ | 2 994 906 $ |
Nombre d'employés et de stagiaires de recherche participants | 145 | 45 | 153 | 79 |
Nombre d'articles publiés dans des revues à comité de lecture | 65 | 7 | 41 | 35 |
Nombre de subventions et bourses supplémentaires obtenues | 17 | 10 | 29 | 13 |
Valeur des subventions et bourses supplémentaires obtenues | 7 729 279 $ | 2 594 000 $ | 4 253 972 $ | 1 861 277 $ |
Par tranche de 100 000 $ | ||||
Nombre d'employés et de stagiaires de recherche participants | 1,8 | 4,0 | 11,3 | 2,6 |
Nombre d'articles publiés dans des revues à comité de lecture | 0,8 | 0,6 | 3,0 | 1,2 |
Nombre de subventions et bourses supplémentaires obtenues | 0,2 | 0,9 | 2,1 | 0,4 |
Pour chaque dollar | ||||
Valeur des subventions et bourses supplémentaires obtenues | 0,94 $ | 2,33 $ | 3,15 $ | 0,62 $ |
Notes en bas de page
|
IRSCIP | |||||
---|---|---|---|---|---|
Vaccins et immunisationNote en bas de page XXV | Biologie du virus et diagnostic | Prévention et traitement | Aspects éthiques, juridiques ou sociaux | Autres domaines | |
Nombre de projets de recherche financés dans l'échantillon | 10 | 10 | 12 | 7 | 1 |
Montant dépensé (au moment du sondage) | 5 128 601 $ | 3 585 803 $ | 2 707 436 $ | 2 270 639 $ | 768 172 $ |
Nombre d'employés de recherche et de stagiaires participants | 89 | 68 | 201 | 64 | 24 |
Nombre d'articles publiés dans des revues à comité de lecture | 28 | 44 | 54 | 22 | 5 |
Nombre de subventions et bourses supplémentaires obtenues | 12 | 18 | 31 | 8 | 0 |
Valeur des subventions et bourses supplémentaires obtenues | 3 841 277 $ | 5 489 279 $ | 6 818 972 $ | 289 000 $ | 0 $ |
Par tranche de 100 000 $ | |||||
Nombre d'employés de recherche et de stagiaires participants | 1.7 | 1.9 | 7.4 | 2.8 | 3.1 |
Nombre d'articles publiés dans des revues à comité de lecture | 0.5 | 1.2 | 2.0 | 1.0 | 0.7 |
Nombre de subventions et bourses supplémentaires obtenues | 0.2 | 0.5 | 1.1 | 0.4 | 0.0 |
Pour chaque dollar | |||||
Valeur des subventions et bourses supplémentaires obtenues | 0,75 $ | 1,53 $ | 2,52 $ | 0,13 $ | 0 $ |
Notes en bas de page
|
Notes en bas de page
- Note en bas de page 1
-
L'initiative a pris fin au terme de sa durée prévue de cinq ans, à l'exception du Réseau de recherche sur l'influenza (RRI), dont le financement a été renouvelé pour trois autres années en 2012.
- Notes en bas de page 2
-
Les projets financés par l'IRSCIP sont décrits à l'annexe 1 – Contexte du programme.
- Note en bas de page 3
-
Pour en savoir plus sur la série de politiques du SCT, consulter.
- Note en bas de page 4
-
Il n'existe aucun énoncé des objectifs principaux de l'ensemble de l'IRSCIP; des objectifs ont plutôt été définis pour chaque type de subvention (aussi appelé « mécanisme de financement »). Une description complète de la méthode d'évaluation est fournie à l'annexe 2.
- Note en bas de page 5
-
Voir la méthode d'estimation utilisée au tableau 1-2, à la page 20 du rapport.
- Note en bas de page 6
-
Institut des maladies infectieuses et immunitaires (IMII). Subventions de fonctionnement : Intervention en cas de pandémie – Diagnostic de la grippe, transmission, examen éthique et antiviraux. Consulté en mai 2012 de :
- Note en bas de page 7
-
Pour une description complète de la méthode d'analyse bibliométrique, voir le Rapport technique ̶ Méthodes de compilation des indicateurs bibliométriques dans le domaine de la grippe pandémique
- Note en bas de page 8
-
Le test de Mann-Whitney a été appliqué entre deux groupes (financés par l'IRSCIP, n = 112, MCR = 1,30; Canada sans financement de l'IRSCIP, n = 71, MCR = 0,68), avec p.<0,05.
- Note en bas de page 9
-
Les analyses bibliométriques contenues dans ce rapport sont basées sur des données pour des articles produits par des chercheurs financés par les IRSC alors qu'ils détenaient une subvention de l'IRSCIP. Il faut en déduire que ces subventions ont eu une contribution significative (p. ex. Campbell et coll., 2010), mais non chiffrée, à la production scientifique.
- Note en bas de page 10
-
Le test non paramétrique Kruskal–Wallis a été utilisé pour vérifier la signification statistique, avec p< 0,05. Aucune différence statistiquement significative entre les thèmes, les types de subvention ou les secteurs de recherche.
- Note en bas de page 11
-
Pour une description complète de chaque mécanisme de financement, voir la section Contexte du programme
- Note en bas de page 12
-
Le test non paramétrique Kruskal–Wallis a été utilisé pour vérifier la signification statistique, avec p< 0,05.
- Note en bas de page 13
-
Financée de 2004 à 2010, l'IRMRN est une initiative stratégique de plus de 80 millions de dollars des IRSC qui visait à soutenir la recherche multidisciplinaire/transdisciplinaire à impact élevé; elle a été évaluée en 2012.
- Note en bas de page 14
-
Réseau de recherche sur l'influenza, la période de financement d'un des projets subventionnés est 2009-2012.
- Note en bas de page 15
-
« Les demandes doivent comporter la candidature de stagiaires au niveau de la maîtrise, du doctorat et/ou au niveau postdoctoral. Les stagiaires financés au moyen de ces subventions doivent être admissibles aux bourses de formation des IRSC. » (Subvention de fonctionnement : Recherche sur la capacité d'intervention en cas de pandémie – diagnostic de la grippe, transmission, examen éthique et antiviraux, Subvention d'équipe : Recherche sur la capacité d'intervention en cas de pandémie – Transmission et prévention de la grippe, Subvention d'équipe : Intervention en cas de pandémie – Recherche sur les aspects biologique, éthique, juridique et social de la grippe et mise au point de vaccins.)
- Note en bas de page 16
-
Aux fins du sondage, on a demandé aux CPD de fournir des renseignements sur deux de leurs plus importants projets financés dans le cadre de l'IRSCIP, car certains en comptaient plus d'un.
- Note en bas de page 17
-
Selon le sondage en ligne, le Réseau de recherche sur l'influenza a mobilisé 73 chercheurs, ou 13 % de tous les chercheurs financés dans le cadre de l'IRSCIP. Cependant, le CPD du projet n'a pu estimer le nombre d'étudiants de premier cycle et de boursiers ne travaillant pas en vue d'un diplôme.
- Note en bas de page 18
-
Données non présentées. Le test non paramétrique Kruskal–Wallis a été utilisé pour vérifier la signification statistique, avec p< 0,05.
- Note en bas de page 19
-
Selon l'étude bibliométrique de l'OST, il s'agit d'une estimation du nombre d'auteurs canadiens dans le domaine des pandémies, faite à partir des hypothèses suivantes : lorsque toutes les adresses indiquées dans un article sont celles d'établissements canadiens, tous les auteurs de cet article sont canadiens; lorsque la première adresse est une adresse canadienne, l'auteur principal est canadien, et les autres adresses renseignent sur l'adresse d'au moins un auteur de plusieurs articles. De plus, plusieurs auteurs canadiens ont été identifiés grâce aux dossiers de publication que nous avons reconstitués pour de nombreux auteurs canadiens. Enfin, pour les articles publiés en 2008 et après, les liens fournis par Thompson ont été utilisés. Il est à noter que ces estimations ont été produites afin de fournir une idée générale de l'évolution du nombre d'auteurs canadiens dans le domaine des pandémies, et qu'elles n'ont pas été entièrement validées. Cela dit, la méthode utilisée ici (et décrite ci-dessus) est fiable, et il convient de mentionner qu'elle ne peut produire de surestimation. Tout écart avec la réalité ne peut être qu'une sous-estimation.
- Note en bas de page 20
-
Institut des maladies infectieuses et immunitaires, Évaluation à mi-parcours de l'Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie, IRSC, 2009, p. 36.
- Note en bas de page 21
-
Idem.
- Note en bas de page 22
-
L'annexe 3 compare le nombre d'étudiants formés par type de projet avec les caractéristiques des différentes subventions. Le test non paramétrique Kruskal–Wallis a été utilisé pour vérifier la signification statistique, avec p< 0,05. Aucune différence statistiquement significative entre les thèmes, les types de subvention ou les secteurs de recherche.
- Note en bas de page 23
-
Institute of Infection and Immunity, Midterm Evaluation of the Pandemic Preparedness Strategic Research Initiative, CIHR, 2009.
- Note en bas de page 24
-
IRSC. À propos de l'application des connaissances aux IRSC, (Consulté en mai 2012).
- Note en bas de page 25
-
Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie – Rapport des activités et résultats, (Consulté en mai 2012).
- Note en bas de page 26
-
Données non présentées
- Note en bas de page 27
-
Idem
- Note en bas de page 28
-
Idem
- Note en bas de page 29
-
Institut des maladies infectieuses et immunitaires. Évaluation à mi-parcours de l'Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie, IRSC, 2009, p. 40.
- Note en bas de page 30
-
Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie. Rapport des activités et résultats (juin 2008–mars 2009), (Consulté en mai 2012).
- Note en bas de page 31
-
Collaborations de l'Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie(Consulté en mai 2012).
- Note en bas de page 32
-
Institut des maladies infectieuses et immunitaires. Évaluation de mi-parcours de l'Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie, IRSC, 2009, p. 24.
- Note en bas de page 33
-
Institut des maladies infectieuses et immunitaires. Évaluation de mi-parcours de l'Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie, IRSC, 2009.
- Note en bas de page 34
-
Trente pour cent des CPD et 27 % des coCP/autres CP ont déclaré que leur subvention de l'IRSCIP ne les avait pas aidés à obtenir plus de fonds. Le reste des CPD et des coCP/autres CP ne savaient pas ou ont jugé que la question ne s'appliquait pas à eux.
- Note en bas de page 35
-
Rapport sur l'Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie, IMII, IRSC.
- Note en bas de page 36
-
Institut des maladies infectieuses et immunitaires. Évaluation de mi-parcours de l'Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie, IRSC, 2009, p. 27.
- Note en bas de page 37
-
Des rapports annuels étaient prévus, mais ils étaient en retard au moment des entrevues.
- Note en bas de page 38
-
Trois pour cent des chercheurs ne savaient pas.
- Note en bas de page 39
-
Mission des IRSC. (Consulté en décembre 2012).
- Note en bas de page 40
-
Plan stratégique des IRSC (2009-2014) : L'innovation au service de la santé – De meilleurs soins et services par la recherche.
- Note en bas de page 41
-
L'ASPC a mis en oeuvre l'initiative État de préparation en cas de grippe aviaire et pandémique dans le but de renforcer la capacité du gouvernement fédéral de se préparer à faire face à deux grandes menaces interdépendantes en matière de santé animale et de santé publique : la possibilité qu'une souche hautement pathogène de la grippe aviaire se propage aux oiseaux sauvages et aux volailles du Canada, et l'éventuelle apparition d'une souche de ce virus (ou d'un nouveau virus) adaptée à l'humain, ce qui aurait pour effet de déclencher une pandémie de grippe humaine (ASPC, 2011).
- Note en bas de page 42
-
À propos de l'Initiative de recherche stratégique sur la capacité d'intervention en cas de pandémie (IRSCIP) (Consulté en mai 2012).
- Note en bas de page 43
-
Autres ministères et organismes sans but lucratif, voir la liste complète au tableau 4-2 du présent rapport, page 40.
- Note en bas de page 44
-
Il s'agit ici de THQ et de chercheurs qui ont travaillé aux projets, mais dont le nom n'apparaissait pas dans la demande de subvention.
- Note en bas de page 45
-
Appel de demandes (AD) pour différents types de subvention; tiré du site Web des IRSC en avril 2012 : Réseau de recherche sur l'influenza
Subvention Catalyseur : Capacité d'intervention en cas de pandémie
- Note en bas de page 46
-
Une description plus détaillée des méthodes de collecte de données utilisées pour cette évaluation figure dans les rapports techniques préparés par R.A. Malatest and Associates Ltd. et l'Observatoire des sciences et des technologies (OST).
- Date de modification :