Initiative de recherche sur le VIH/sida des IRSC : plan stratégique 2015-2020

Table des matières

Message du directeur scientifique

Notre époque est remplie de promesses. Après plus de 30 ans de lutte contre le VIH/sida partout dans le monde, l'ONUSIDA s'est donné pour objectif d'en finir avec cette épidémie d'ici à 2030. C'est là un objectif ambitieux, qu'il est aussi stimulant qu'intimidant de poursuivre.

Nous ne serions pas rendus où nous en sommes sans réaliser des avancées importantes en recherche. Grâce à ces avancées, nous connaissons des moyens de prévenir, de diagnostiquer et de traiter le VIH/sida, moyens auxquels nous n'aurions pas osé rêver il y a dix ans à peine. Des chercheurs canadiens ont joué un rôle déterminant dans cette recherche, que ce soit dans la mise au point d'antirétroviraux qui ont fait passer l'infection par le VIH d'une condamnation à mort à une maladie chronique, l'étude du rôle de la circoncision des garçons pour ralentir la propagation du VIH (désignée percée scientifique de l'année en 2007 par le Time Magazine), ou le concept de traitement à titre préventif (également la découverte scientifique de l'année, en 2011 cette fois, selon la revue Science).

Quoi qu'il en soit, notre tâche n'est pas terminée, et d'importants obstacles nous empêchent encore de mettre un terme à l'épidémie. La prévention demeure une priorité, particulièrement chez les principales populations au sein desquelles l'épidémie de VIH/sida est concentrée : les hommes homosexuels et les hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes, les Autochtones, les personnes originaires de pays où le VIH est endémique et les utilisateurs de drogues injectables, entre autres. Nous devons nous assurer que ces populations ne sont pas laissées pour compte et qu'elles font partie de la recherche de solutions. Nous devons aussi nous souvenir qu'une fois la transmission du VIH enrayée, les millions de personnes qui continueront à vivre avec le VIH dans le monde auront encore besoin de nos compétences, de notre créativité et de notre engagement. La transformation du VIH/sida en maladie chronique implique la nécessité de veiller à ce que les personnes infectées par le VIH vivent non seulement longtemps, mais aussi en santé.

Ne perdons pas de vue non plus que l'investissement dans la recherche sur le VIH/sida a des répercussions dans des domaines qui dépassent le nôtre – cancérologie, gériatrie, vaccinologie et neurologie –, ainsi que sur les facteurs sociaux qui sous-tendent les comportements sains et l'accès aux services. De nombreuses découvertes, technologies et nouvelles avenues de traitement dans tous ces domaines, telles que la lutte contre le cancer par notre propre système immunitaire, ont été et continuent d'être le résultat de la recherche sur le VIH.

Les IRSC financent environ 75 % de toute la recherche sur le VIH/sida au Canada. Remarquablement, plus de la moitié du financement est accordée dans le cadre de concours ouverts de subventions et de bourses, ce qui démontre que les chercheurs sur le VIH/sida peuvent rivaliser avec les meilleurs chercheurs au Canada, tous domaines confondus. Nous en soulignons l'efficacité, mais nous devons aussi reconnaître que le financement ouvert n'est pas sans failles. Et c'est là que s'insère l'Initiative de recherche sur le VIH/sida des IRSC. Nous travaillons en collaboration avec nos partenaires pour déterminer et répondre aux priorités de recherche à financer.

La force des partenariats a toujours caractérisé la communauté de recherche sur le VIH/sida et notre initiative. Nous ne pourrions déterminer les priorités et les lacunes à combler comme nous le faisons sans la participation de nos partenaires et de la communauté dans tout le Canada. La communauté de recherche sur le VIH/sida est renforcée par la diversité des perspectives qu'elle intègre. Le VIH/sida a été le premier domaine à bénéficier de la participation active des patients comme partenaires à part entière dans le processus de recherche. Il en a résulté un engagement en faveur de la mobilisation des patients, aujourd'hui considéré comme un élément essentiel tant de la recherche que de la prestation des services. La force du Canada dans la recherche sur le VIH a également profité de la participation et de la collaboration d'une vaste gamme de disciplines de recherche.

L'engagement entier et constant de nos partenaires de la communauté du VIH/sida ainsi qu'une approche multidisciplinaire deviennent encore plus critiques alors que nous nous concentrons davantage sur la mise à profit des données scientifiques dans le présent plan stratégique. Nous avons entendu clairement et à maintes reprises que la recherche à elle seule ne suffit pas et que ses résultats ne sont en fait que la première étape pour changer le cours des choses. L'application de ces conclusions est essentielle pour réduire ou éliminer la transmission du VIH et améliorer la vie et la santé des personnes déjà infectées. Ce plan stratégique montre que ce message nous tient à cœur.

J'aimerais remercier tous les membres de notre communauté pour leur apport et leur participation à la création du plan stratégique 2015-2020, ainsi que le personnel de l'Initiative de recherche sur le VIH/sida, qui en a dirigé l'élaboration. Ses forces sont les nôtres. Je compte sur le maintien de cet esprit de collaboration alors que nous nous préparons à réaliser le plan pour déboucher sur un avenir sans VIH/sida.

Marc Ouellette
Directeur scientifique, Institut des maladies infectieuses et immunitaires des IRSC

Résumé

Le mandat de l'Initiative de recherche sur le VIH/sida des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) est de déterminer les priorités de la recherche sur le VIH/sida et d'administrer l'aide à cette recherche, afin de permettre à ces derniers de s'acquitter de leurs responsabilités partenariales dans le cadre de l'Initiative fédérale de lutte contre le VIH/sida au Canada.

Dans le contexte du mandat global des IRSC, la mission de l'Initiative de recherche sur le VIH/sida des IRSC est de fournir un leadership national pour appuyer et faciliter la recherche sur le VIH/sida, le renforcement des capacités de recherche, les partenariats et l'application des connaissances, qui contribuent à réduire la transmission et la progression du VIH, à améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH/sida, ou qui sont à risque, et à trouver un moyen de guérir la maladie.

La vision de l'Initiative est de veiller à ce qu'en 2020, la recherche menée par des Canadiens ait produit les résultats les plus probants à ce jour pour réduire le fardeau de l'épidémie de VIH/sida au Canada et dans le monde. 

Les valeurs qui guident les décisions, les stratégies et les actions de l'Initiative de recherche sur le VIH/sida des IRSC sont la collaboration, l'excellence, l'inclusivité, l'innovation, ainsi que la transparence et la responsabilité.

Le plan stratégique 2015-2020 définit trois orientations stratégiques pour la recherche, le renforcement des capacités et l'application des connaissances relativement au VIH/sida, ainsi que des objectifs prioritaires pour chacune de ces orientations :

  1. Faciliter les découvertes scientifiques
    1. Mettre au point des stratégies orientées sur la biologie et la médecine, les comportements et les systèmes pour réduire la transmission du VIH
    2. Mieux comprendre le VIH afin de ralentir sa progression et d'atténuer son effet sur la santé et le mieux-être des personnes vivant avec le VIH
    3. Former et appuyer une communauté de chercheurs solide et diversifiée
  2. Tirer parti des résultats de la recherche
    1. Renforcer la prévention du VIH et des autres infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) dans les populations clés en finançant l'élaboration, l'adoption et l'évaluation d'initiatives, de pratiques et de programmes fondés sur des données probantes
    2. Améliorer les résultats en ce qui a trait à la santé des personnes vivant avec le VIH en appuyant l'élaboration, la mise en œuvre et l'évaluation de modèles de soins
    3. Renforcer la capacité des chercheurs, des décideurs, des intervenants de première ligne et des organisations à mettre en application les résultats de la recherche
  3. Promouvoir le leadership dans la participation des intervenants et la responsabilité de la recherche sur le VIH
    1. Comprendre les perspectives et les priorités des populations clés et en tenir compte
    2. Continuer d'améliorer le leadership de l'initiative dans les partenariats nationaux et internationaux
    3. Rafraîchir le cadre de mesure du rendement et de responsabilisation de l'initiative pour appuyer le plan stratégique

Le plan sera mis en œuvre au cours des cinq prochaines années dans l'esprit de collaboration et de partenariat qui caractérise l'Initiative de recherche sur le VIH/sida des IRSC depuis ses débuts.

Contexte : l'Initiative de recherche sur le VIH/sida des IRSC

L'Initiative de recherche sur le VIH/sida des IRSC œuvre avec ses partenaires dans tout le Canada et à l'échelle internationale pour soutenir les efforts des chercheurs canadiens visant à répondre à l'épidémie de VIH/sida tant au pays qu'à l'étranger.

L'initiative est gérée par les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) sous la gouverne du directeur scientifique de l'Institut des maladies infectieuses et immunitaires des IRSC. En tant qu'organe de recherche de deux grandes initiatives fédérales – l'Initiative fédérale de lutte contre le VIH/sida au Canada et l'Initiative canadienne de vaccin contre le VIH – elle est chargée d'investir 21 millions de dollars par année pour appuyer les activités de recherche, de renforcement des capacités et d'application des connaissances dans cinq domaines clés :

  • Recherche biomédicale et clinique
  • Recherche sur les services de santé et la santé des populations
  • Programme de recherche communautaire (PRC)
  • Réseau canadien pour les essais VIH des IRSC
  • Initiative canadienne de vaccin contre le VIH (ICVV)

L'initiative est guidée par le comité consultatif de la recherche sur le VIH/sida des IRSC (CCRVS), lequel est composé de membres représentant plusieurs instituts des IRSC, divers secteurs de recherche sur le VIH/sida, le gouvernement et des organismes communautaires sur le VIH/sida. Parmi ses autres responsabilités, le CCRVS a dirigé l'élaboration du présent plan stratégique et en sera le champion à mesure qu'il sera déployé. (Voir l'annexe 1 pour une description plus détaillée du processus suivi pour élaborer ce plan.)

Une partie intégrante des IRSC

Relevant des IRSC, l'Initiative de recherche sur le VIH/sida cadre avec les priorités générales de l'organisation, telles qu'elles figurent dans son plan stratégique, Feuille de route pour la recherche : exploiter l'innovation au profit de la santé des Canadiens et de l'amélioration des soins.

L'initiative illustre l'esprit de la feuille de route en ce sens qu'elle opère à travers l'ensemble des instituts et des disciplines de recherche afin de faire porter des perspectives et des forces multiples sur une question complexe, en l'occurrence, la prévention, le traitement et, au bout du compte, l'éradication du VIH/sida. La feuille de route pour la recherche désigne entre autres comme priorités la santé et le bien-être des Autochtones, de même que la prévention de la maladie et l'amélioration de la qualité de vie des personnes atteintes de maladies chroniques. L'Initiative de recherche sur le VIH/sida des IRSC est manifestement liée à toutes ces priorités et contribuera à leur avancement. Parce qu'elle privilégie le partenariat et la collaboration, l'Initiative s'inscrit aussi visiblement dans l'esprit de l'importance accordée aux alliances stratégiques dans la feuille de route pour la recherche.

L'initiative offre également un modèle pour la collaboration interinstituts qui, dorénavant, caractérisera une grande partie des activités de recherche stratégique des IRSC. Jusqu'ici, son travail a été réalisé directement avec nombre des 13 instituts des IRSC, dont l'Institut de la santé des Autochtones, l'Institut du vieillissement, l'Institut de la santé des femmes et des hommes, l'Institut des services et des politiques de la santé, l'Institut des maladies infectieuses et immunitaires, l'Institut des neurosciences, de la santé mentale et des toxicomanies, et l'Institut de la santé publique et des populations. Elle a également joué un rôle dans plusieurs des initiatives phares des IRSC, notamment Soins de santé communautaires de première ligne et Médecine personnalisée, et a été un partenaire actif relativement à l'une des premières priorités de recherche horizontale multi-instituts, l'Initiative de recherche en santé mondiale.

Au cours des prochaines années, l'Initiative continuera de favoriser des relations fécondes avec les 13 instituts des IRSC afin d'optimiser la valeur des recherches provenant de l'initiative, le renforcement des capacités et l'application des connaissances.

Une partie intégrante des mesures du gouvernement fédéral contre l'épidémie de VIH/SIDA

Le gouvernement du Canada a lancé deux initiatives principales pour lutter contre l'épidémie de VIH : l'Initiative fédérale de lutte contre le VIH/sida au Canada et l'Initiative canadienne de vaccin contre le VIH. En tant que partenaire dans ces initiatives, les IRSC appuient stratégiquement la création de connaissances, le renforcement des capacités de recherche et la mise à profit des données scientifiques conformément aux priorités globales des initiatives.

Les IRSC sont un des quatre partenaires dans l'initiative fédérale multiministérielle de lutte contre le VIH/sida au Canada, avec l'Agence de la santé publique du Canada, Santé Canada et Service correctionnel Canada. L'initiative fédérale opère horizontalement par l'entremise de ces partenaires pour atteindre les buts suivants :

  • Prévenir les nouvelles infections et leur transmission
  • Ralentir la progression de la maladie et améliorer la qualité de vie
  • Réduire l'incidence sociale et économique du VIH/sida et des troubles associés
  • Contribuer aux efforts mondiaux en vue de réduire la propagation du VIH

La recherche financée par l'Initiative de recherche sur le VIH/sida des IRSC est cruciale pour la réalisation de la vision de l'initiative fédérale, à savoir un avenir sans nouvelles infections par le VIH au Canada et où les personnes qui vivent avec cette maladie ont accès à des soins de qualité pour rester en santé. Cette recherche est reconnue comme l'une des forces de l'initiative fédérale.

Les IRSC sont également un partenaire de l'Initiative canadienne de vaccin contre le VIH (ICVV). Aux côtés de quatre ministères et organismes fédéraux – le ministère des Affaires étrangères, du Commerce et du Développement, l'Agence de la santé publique du Canada, Industrie Canada et Santé Canada –, ils travaillent avec la Fondation Bill et Melinda Gates depuis 2007 dans le cadre de l'effort mondial visant à mettre au point un vaccin sûr, efficace, abordable et universellement accessible contre le VIH. Les IRSC ont montré la voie pour atteindre le but de l'ICVV, soit faire progresser la science fondamentale de la découverte d'un vaccin contre le VIH et la recherche sociale au Canada et dans les pays à revenu faible et intermédiaire, et ils contribueront aux initiatives futures visant à mettre au point un vaccin contre le VIH. 

Le présent plan stratégique reconnaît la valeur de l'approche horizontale de l'initiative fédérale et de l'ICVV. Il offre des possibilités de renforcer les liens avec les partenaires de ces initiatives, d'harmoniser les priorités et d'assurer la coordination des efforts de lutte contre l'épidémie.

Contexte : le VIH/sida au Canada et à l'étranger

Un nombre croissant de personnes au Canada vivent avec le VIH, en partie parce que de nouvelles infections continuent de survenir et que les décès attribuables au sida ont diminué, beaucoup grâce à l'utilisation répandue des antirétroviraux. Dans l'ensemble, la prévalence du VIH au Canada est relativement faible; on l'estimait à 0,2 % en 2013, quelque 71 000 personnes vivant alors avec le VIH ou le sida1. Toutefois, l'infection par le VIH est surtout concentrée au sein de populations particulières, dont les hommes gais et les hommes qui ont des relations sexuelles avec d'autres hommes, les Autochtones, les personnes originaires de pays où le VIH/sida est endémique et les utilisateurs de drogues injectables. Une comparaison des taux d'incidence du VIH en 2011 (correspondant au nombre de nouvelles infections cette même année) montre qu'il y a eu 11 nouvelles infections pour 100 000 personnes de 15 ans et plus. En comparaison, les taux étaient de 443 pour 100 000 chez les hommes ayant eu des relations sexuelles avec d'autres hommes (de 15 ans et plus); de 431 pour 100 000 chez les utilisateurs de drogues injectables (également âgés de 15 ans et plus); de 63,9 pour 100 000 chez les hommes de tous âges nés dans un pays où le VIH est endémique; de 27,1 pour 100 000 chez les Autochtones de tous âges2. Dans chacune de ces populations et dans l'ensemble d'entre elles, l'épidémie est le résultat de différents facteurs de risque et conditions; le fait de comprendre ces différences et de trouver des solutions adaptées aux différentes populations continue d'être un élément important de l'intervention contre l'épidémie au Canada.

À l'échelle mondiale, le lot des pays à revenu faible et intermédiaire continue d'être le plus touché, 95 % des infections par le VIH étant situées dans le monde en développement, surtout en Afrique subsaharienne. Des progrès sont réalisés, mais d'autres efforts s'imposent encore. Selon l'ONUSIDA, le nombre de nouvelles infections n'a jamais été aussi bas qu'en 2013, mais il n'en demeure pas moins que 2,1 millions de personnes ont été infectées cette même année. Les nouvelles étaient également bonnes du côté du traitement : 2,3 millions de personnes ont commencé à être traitées en 2013, ce qui a porté le nombre total de personnes recevant des traitements à près de 13 millions. Néanmoins, des défis continuent de se poser, en particulier dans les 15 pays où plus des trois quarts des nouvelles infections sont survenues en 2013. Dix-neuf millions de personnes, soit plus de la moitié des 35 millions de personnes qui vivent avec le VIH dans le monde, ne savent pas qu'elles sont infectées, ce qui les empêche d'obtenir un traitement3.

Tant au Canada qu'à l'échelle internationale, on s'intéresse de plus en plus, et à juste titre, au VIH parmi les populations fortement touchées. Il faut, pour ce faire, une compréhension en profondeur de l'épidémie à l'échelon non seulement national, mais aussi local, afin de saisir les facteurs qui font durer l'épidémie et de trouver les solutions qui conviennent. Cette approche permet également de s'attaquer à d'autres infections transmissibles sexuellement et par le sang, comme l'hépatite C, en même temps qu'au VIH/sida. L'approche intégrée, en particulier dans le contexte de la prévention, est reconnue comme utile et importante, au Canada et dans le monde.

L'Initiative de recherche sur le VIH/sida des IRSC est fortement centrée sur l'épidémie canadienne et sur les moyens de s'assurer que la recherche profite aux personnes les plus touchées. Par ses partenariats et le travail des chercheurs canadiens et de leurs réseaux, elle contribue également à des solutions visant à circonscrire et à enrayer l'épidémie mondiale.

S'inspirer du passé pour agir sur l'avenir

Dans le plan stratégique précédent de l'Initiative, on s'est fortement engagé à établir et à soutenir une infrastructure de recherche diversifiée visant à corriger des problèmes stratégiques, à renforcer les capacités de recherche, et à consolider de manière générale l'entreprise de recherche et d'application des connaissances sur le VIH au Canada. Ces efforts ont permis la croissance et le renforcement de la recherche communautaire, l'excellence de la recherche dans une foule de domaines, et de solides investissements dans des axes prioritaires importants comme la comorbidité chez les personnes vivant avec le VIH, la mise au point d'un vaccin contre le VIH et, plus récemment, la recherche d'un remède contre le VIH.

L'Initiative a également adhéré à la collaboration, une de ses valeurs, et a accru la vigueur et la profondeur de ses partenariats, comme en témoigne la grande diversité de ses partenaires. En effet, les partenariats débordent le cadre du gouvernement fédéral et des IRSC, engageant des organisations non gouvernementales nationales dans le domaine du VIH/sida comme la Société canadienne du sida, la Fondation canadienne de recherche sur le sida (CANFAR) et l'Association canadienne de recherche sur le VIH (ACRV), le Réseau ontarien de traitement du VIH, la Fondation Bill et Melinda Gates, et la Société internationale sur le sida.

Il résulte de ces efforts, et d'autres, une communauté de recherche vigoureuse et dynamique sur le VIH au Canada. Au cours des dix dernières années, les investissements des IRSC dans la recherche sur le VIH/sida sont passés de 35 millions de dollars en 2004-2005 à près de 50 millions de dollars en 2013-2014 (figure 1). La diversité de la recherche financée a également augmenté au cours de cette période, la recherche sur les services et les politiques de santé ainsi que sur la santé publique et des populations étant privilégiée (figure 2).

Figure 1 : Investissements des IRSC dans la recherche sur le VIH/sida, de 2004-2005 à 2013-2014

Description détaillée : Investissements des IRSC dans la recherche sur le VIH/sida, de 2004-2005 à 2013-2014

Figure 2 : Investissements des IRSC dans la recherche sur le VIH/sida par thème de recherche, de 2004-2005 à 2013-2014

Description détaillée : Investissements des IRSC dans la recherche sur le VIH/sida par thème de recherche, de 2004-2005 à 2013-2014

Le plan stratégique 2015-2020 tire parti des solides bases qui ont été posées. Il donne l'assurance que l'Initiative est stratégique quant à la manière dont elle investit ses fonds pour combler les lacunes qui demeurent après les concours ouverts et répondre aux besoins de la communauté du VIH/sida. Le plan définit trois orientations stratégiques pour la recherche, le renforcement des capacités et l'application des connaissances en lien sur le VIH/sida. Chacune de ces orientations est dotée de ses propres objectifs prioritaires. Elles sont fondamentalement complémentaires, ce qui signifie que les progrès relativement à une se répercuteront sur les deux autres. Ces orientations stratégiques sont les suivantes :

  1. Faciliter les découvertes scientifiques : La recherche de découvertes est au centre des travaux de l'Initiative de recherche sur le VIH/sida des IRSC. Elle fait porter les efforts d'innovation et de créativité des chercheurs canadiens sur les questions les plus importantes au sujet du VIH, et permet la mise au point de moyens de prévenir, de diagnostiquer, de traiter et, au bout du compte, de guérir le VIH/sida, tout en aidant les personnes qui vivent avec le VIH.
  2. Tirer parti des résultats de la recherche : Les chercheurs canadiens sont les auteurs de grandes découvertes et ont généré d'importantes données scientifiques sur le VIH/sida. La difficulté consiste à faire déboucher ces découvertes sur des méthodes fondées sur des données probantes pour prévenir, diagnostiquer et traiter le VIH/sida, et venir en aide aux personnes qui vivent avec le VIH de façon adaptée aux situations et aux besoins locaux.
  3. Promouvoir le leadership dans la participation des intervenants et la responsabilité de la recherche sur le VIH : Les partenariats ont été au cœur des réalisations de l'Initiative jusqu'ici, et continueront de sous-tendre les efforts dans les orientations stratégiques 1 et 2. Un rôle communautaire actif dans la recherche et l'application des connaissances aide à assurer la responsabilisation et l'adéquation de ces activités avec les besoins de la communauté.

Le plan sera mis en œuvre au cours des cinq prochaines années dans l'esprit de collaboration et de partenariat qui caractérise l'Initiative de recherche sur le VIH/sida des IRSC depuis ses débuts.

Vision, mission, mandat et valeurs

Vision 2020

La vision de l'Initiative de recherche sur le VIH/sida des IRSC est la suivante :

En 2020, la recherche menée par des Canadiens aura produit les résultats les plus probants à ce jour pour réduire le fardeau de l'épidémie de VIH/sida au Canada et dans le monde. 

Mission

Dans le contexte du mandat global et des priorités stratégiques des IRSC, la mission de l'Initiative de recherche sur le VIH/sida des IRSC est la suivante :

Fournir un leadership national pour appuyer et faciliter la recherche sur le VIH/sida, le renforcement des capacités de recherche, les partenariats et l'application des connaissances, afin de réduire la transmission et la progression du VIH, d'améliorer la vie des personnes vivant avec le VIH/sida, ou qui sont à risque, et de trouver un moyen de guérir la maladie.

Mandat

Le mandat de l'Initiative de recherche sur le VIH/sida des IRSC est de déterminer les priorités de la recherche sur le VIH/sida et d'administrer l'aide à cette recherche afin de permettre aux IRSC de s'acquitter de leurs responsabilités partenariales dans le cadre de l'Initiative fédérale de lutte contre le VIH/sida au Canada.

Valeurs

Les valeurs qui guident les décisions, les stratégies et les actions de l'Initiative de recherche sur le VIH/sida des IRSC sont :

Collaboration : Entretenir des relations positives, responsables, éthiques et respectueuses de part et d'autre avec les organisations partenaires, les chercheurs, les stagiaires, les communautés partenaires et les personnes qui vivent avec le VIH/sida ou qui y sont vulnérables.

Excellence : Appuyer l'excellence dans la recherche scientifique et l'application des connaissances.

Inclusivité : Favoriser la participation des personnes, des groupes et des organisations concernés par la recherche sur le VIH/sida et s'assurer que l'on peut vraiment tenir compte du point de vue des personnes vivant avec le VIH ou qui sont à risque.

Innovation : Promouvoir et faciliter l'adoption d'idées, d'approches et de pratiques nouvelles.

Transparence et responsabilité : S'assurer que les processus décisionnels sont justes, ouverts et fondés sur des principes éthiques solides, que les conflits d'intérêts sont divulgués et gérés comme il se doit, et que des procédures simples de reddition de comptes et de mesure du rendement sont mises en place pour toutes les activités.

Orientation stratégique 1 : Faciliter les découvertes scientifiques

Il reste beaucoup à découvrir au sujet du VIH, notamment la façon dont l'organisme, les personnes et les communautés y réagissent et se protègent de l'infection et de ses conséquences. L'orientation stratégique 1 met l'accent sur l'innovation et la créativité de la recherche originale pouvant remédier à d'importantes lacunes sur le plan des connaissances. Les objectifs prioritaires exigeront et soutiendront diverses approches, allant de la recherche biomédicale à la recherche communautaire.

Par cette orientation stratégique, l'Initiative favorisera et appuiera davantage la recherche multidisciplinaire et les collaborations internationales, toutes deux d'importance vitale pour s'attaquer aux questions complexes et trouver les solutions nécessaires.

L'orientation stratégique no 1 positionne l'Initiative pour qu'elle puisse tirer parti de ses importants partenariats et investissements stratégiques, comme l'Initiative canadienne de recherche sur un remède contre le VIH, l'Initiative canadienne de vaccin contre le VIH et le Programme de recherche des IRSC sur la comorbidité liée au VIH, et encouragera l'utilisation des plateformes de recherche actuelles et nouvelles (p. ex. cohortes, banques de tissus biologiques), afin que nos investissements stratégiques aient une incidence maximale.

L'orientation stratégique tient compte des exigences à long terme de la recherche sur le VIH et s'assure que la capacité nécessaire est en place pour relever les défis futurs. Ce besoin de capacité est ressenti non seulement dans le milieu universitaire, mais aussi dans les organismes communautaires et les populations touchées, afin de leur confier un rôle utile dans une gamme d'activités de recherche. Il s'agit là d'un atout indéniable de la recherche sur le VIH et d'un objectif que l'Initiative est résolue à poursuivre dans toutes ses orientations stratégiques.

Objectifs prioritaires

1a. Mettre au point des stratégies orientées sur la biologie et la médecine, les comportements et les systèmes pour réduire la transmission du VIH

De nouvelles stratégies de prévention demeurent essentielles pour réduire considérablement les taux d'infection au Canada et dans le monde. Il faut des stratégies orientées sur la médecine et la biologie, les comportements et les systèmes qui tiennent compte à la fois de la transmission et de l'acquisition du VIH. Tandis que des points d'intérêt particuliers seront encore désignés au cours de la mise en œuvre de l'orientation stratégique 3 (Promouvoir le leadership dans la participation des intervenants et la responsabilité de la recherche sur le VIH), voici les domaines qui constitueront des priorités :

  • la recherche fondamentale sur des sujets tels que la biologie de l'infection précoce au VIH, la pathogenèse et l'immunologie en ce qui a trait à la mise en évidence de nouveaux immunogènes, de corrélats de protection et d'autres aspects de la prévention du VIH
  • la mise au point et à l'essai de vaccins préventifs
  • la recherche visant à mieux comprendre la dynamique de la transmission du VIH, ainsi que les comportements préventifs et à risque, dont l'impact des déterminants sociaux de la santé, de la stigmatisation et de la discrimination, et des changements aux systèmes et aux politiques de santé.

1b. Mieux comprendre le VIH afin de ralentir sa progression et d'atténuer son effet sur la santé et le mieux-être des personnes vivant avec le VIH

Les traitements actuels permettent d'améliorer la santé et de prolonger la vie des personnes vivant avec le VIH. Toutefois, ces traitements nécessitent une observance thérapeutique stricte et quotidienne de la part des patients, et s'accompagnent d'effets secondaires considérables sans apporter une guérison. De plus, il faut mieux comprendre les interactions complexes du vieillissement, des co-infections et des facteurs de comorbidité. Et, pour les personnes vivant avec le VIH, il faut examiner davantage l'accès aux soins de santé et les déterminants de la santé. Les domaines d'intérêt particuliers pour cette priorité sont :

  • les facteurs liés à l'hôte et au virus qui influent sur la persistance du VIH (y compris la latence virale) et les réservoirs de virus; la création des modèles (cellulaires et animaux) de la latence du VIH et des essais pour mesurer l'infection à VIH persistante, et la mise au point puis l'essai des stratégies curatives pour le VIH
  • les aspects virologiques, biologiques et sociaux du vieillissement et des facteurs de comorbidité (p. ex. consommation de drogues, maladies chroniques et co-infections) pour les personnes vivant avec le VIH
  • la mise au point puis l'essai de stratégies pour réduire la stigmatisation associée à l'infection à VIH et à la syndémique ou aux problèmes connexes chez les populations touchées, et l'amélioration de l'engagement dans la cascade de traitements contre le VIH. 

1c. Former et appuyer une communauté de chercheurs solide et diversifiée

Dans le cadre de l'Initiative, on adoptera une approche ciblée et multidisciplinaire afin de maintenir la grande capacité du Canada de mener et d'appliquer la recherche sur le VIH. Le renforcement des capacités sera orienté vers le secteur universitaire, et mettra aussi à contribution les communautés touchées et d'autres intervenants essentiels dans la recherche stratégique sur le VIH. Les stratégies de l'Initiative pour former et retenir la prochaine génération de chercheurs pourraient porter sur les points suivants :

  • financer des ateliers et d'autres outils (p. ex. des ressources en ligne) pour assurer le développement des connaissances et des compétences en matière de recherche; améliorer la capacité des membres de la communauté de participer pleinement et de contribuer à la recherche; renforcer la capacité des chercheurs d'intervenir utilement auprès des membres de la communauté et des décideurs
  • intégrer la formation multidisciplinaire en tant qu'exigence essentielle au sein des programmes de recherche appuyés par l'Initiative
  • appuyer les programmes qui visent principalement le renforcement des capacités de recherche.

Orientation stratégique 2 : Tirer parti des résultats de la recherche

Cette orientation stratégique vise à réduire le fardeau du VIH en mettant en application les résultats de la recherche. Elle vise principalement la production de données probantes sur des applications pratiques en « situation réelle » ainsi que la diffusion et la mise en application des connaissances actuelles et des nouvelles découvertes. L'Initiative, en collaboration avec des partenaires clés, appuiera la recherche sur les programmes et la mise en œuvre qui est intégrée dans les programmes locaux, provinciaux/territoriaux et nationaux afin de fournir des solutions tout au long du continuum d'interventions relatives au VIH, soit de la prévention aux soins. Les chercheurs, les membres de la communauté et les décideurs seront ainsi munis de nouveaux moyens de travailler ensemble pour tirer parti des résultats de la recherche.

Objectifs prioritaires

2a. Renforcer la prévention du VIH et des autres infections transmissibles sexuellement et par le sang (ITSS) dans les populations clés en finançant l'élaboration, l'adoption et l'évaluation d'initiatives, de pratiques et de programmes fondés sur des données probantes

Une grande variété de programmes et de services de première ligne sont mis au point et offerts, ce qui sensibilise davantage les personnes et les communautés et réduit les risques d'ITSS. On a récemment mis au point de nouvelles approches biomédicales de prévention du VIH, notamment un traitement antirétroviral comme prophylaxie préexposition et le traitement des personnes infectées afin de réduire la transmission du VIH. Toutefois, il existe encore des écarts importants dans l'application des données existantes aux programmes et aux politiques, l'évaluation des programmes de prévention, l'adaptation appropriée et la mise à niveau équitable de programmes efficaces dans des populations et des milieux différents. Dans le cadre de cette priorité, l'Initiative :

  • mettra au point des programmes de financement de la recherche qui permettront aux communautés et aux décideurs de participer pleinement à l'évaluation des besoins de la communauté ainsi qu'à l'élaboration et à l'évaluation de programmes de prévention à multiples facettes;
  • renforcera les investissements dans la science de la mise en œuvre portant principalement sur l'adaptation en fonction de la culture et l'expansion équitable de programmes efficaces pour la prévention du VIH et d'autres ITSS.

2b. Améliorer les résultats en ce qui a trait à la santé des personnes vivant avec le VIH en appuyant l'élaboration, la mise en œuvre et l'évaluation des modèles de soins

Il est certainement possible d'améliorer la santé et le mieux-être des personnes infectées par le VIH en levant les obstacles à l'accès et à l'utilisation des tests de dépistage des ITSS et en améliorant la participation à des soins de qualité et le maintien de tels soins. Des améliorations peuvent aussi être apportées en encourageant les personnes et les communautés à mettre au point et à l'essai des modèles de soins appropriés pour répondre à leurs besoins. Dans le cadre de cette priorité, l'Initiative peut :

  • appuyer la science de la mise en œuvre dans tout le continuum des traitements contre le VIH afin de combler les lacunes, de maintenir la participation et d'améliorer l'accès, en particulier pour les personnes les plus touchées;
  • appuyer des projets intégrés de recherche et d'application des connaissances portant sur différents modèles de soins qui sont adaptés aux besoins de populations particulières, qui tiennent compte de la complexité de l'ensemble des problèmes des personnes vivant avec le VIH, et ce, tout au long de leur vie, et qui prennent en considération les questions de viabilité et d'efficience.

2c. Renforcer la capacité des chercheurs, des décideurs, des intervenants de première ligne et des organisations à mettre en application les résultats de la recherche

Il faut une plus grande capacité entre les secteurs pour améliorer l'application des connaissances et l'application systématique des résultats de la recherche aux politiques et aux pratiques. En plus d'appuyer la recherche intégrée au sein des programmes et des services relatifs au VIH, l'Initiative travaillera en collaboration avec un grand nombre de partenaires et d'intervenants pour :

  • appuyer la synthèse et l'échange des connaissances actuelles afin d'orienter la planification et la prise de décisions;
  • mettre au point et appuyer des outils de renforcement des capacités (p. ex. ressources en ligne, matériel de formation) qui favorisent des approches novatrices et efficaces pour l'application des connaissances et un meilleur accès aux résultats de la recherche;
  • favoriser l'élaboration et la gestion de plateformes de données harmonisées grâce à la participation à des discussions à l'échelle nationale, et encourager la participation de la communauté de recherche à de tels efforts;
  • faire en sorte que, dans les investissements stratégiques consacrés à la formation des chercheurs, on mette l'accent sur l'acquisition d'aptitudes en application des connaissances.

Orientation stratégique 3: Promouvoir le leadership dans la participation des intervenants et la responsabilité de la recherche sur le VIH

L'orientation stratégique 3 sert d'assise au succès des orientations stratégiques 1 et 2 et elle correspond étroitement aux valeurs de l'Initiative de recherche sur le VIH/sida des IRSC. Cette orientation incite tous les membres de la communauté de recherche sur le VIH à devenir des leaders plus efficaces et à travailler en collaboration pour faire fond sur la force historique de ce domaine au Canada; il faut notamment favoriser la participation des personnes vivant avec le VIH, des personnes à risque et d'un grand nombre de partenaires et d'intervenants. Elle met aussi l'accent sur l'amélioration des partenariats ainsi que sur la transparence et la responsabilisation de l'Initiative.

Objectifs prioritaires

3a. Comprendre les perspectives et les priorités des populations clés et en tenir compte

L'épidémie de VIH au Canada touche certaines populations plus que d'autres. Pour s'attaquer à l'épidémie et améliorer la santé et le mieux-être des personnes touchées, il faut pouvoir compter sur la participation de ces populations, et pour répondre aux priorités de populations clés, l'Initiative :

  • travaillera étroitement avec les partenaires de l'initiative fédérale pour s'assurer que les programmes de recherche sont guidés par les meilleures données épidémiologiques disponibles;
  • invitera des personnes vivant avec le VIH, des populations à risque et des organisations communautaires à participer à la gouvernance de l'Initiative;
  • invitera les personnes les plus touchées à définir les priorités de recherche et s'assurera de la participation de ces dernières tout au long du processus de recherche;
  • permettra à différents secteurs de se rencontrer pour discuter des priorités et des données probantes et mettre au point des approches de collaboration.

3b. Continuer d'améliorer le leadership de l'Initiative dans les partenariats nationaux et internationaux

L'initiative se distingue d'autres initiatives de recherche en santé par la force de ses liens avec des partenaires diversifiés et précieux. Dans le cadre de l'Initiative, on continuera de travailler avec des partenaires et d'établir de nouveaux liens afin d'atteindre les buts fixés et d'en maximiser les répercussions. Les partenariats permettront d'améliorer l'efficacité et l'efficience des efforts de renforcement des capacités ainsi que la création et l'échange d'information, afin de s'attaquer à l'épidémie de VIH, à l'échelle nationale et internationale. Grâce aux partenariats, l'initiative :

  • améliorera les collaborations avec les partenaires de l'initiative fédérale afin de mieux harmoniser les investissements en recherche avec ceux dans les programmes et services relatifs au VIH;
  • participera plus activement avec d'autres secteurs de compétence (p. ex. provinces ou territoires et administrations locales) pour définir les priorités communes et y donner suite;
  • continuera de travailler avec des partenaires fiables et diversifiés, canadiens et étrangers, sur le renforcement des capacités et à des initiatives de financement de la recherche;
  • cherchera à établir des partenariats avec de nouvelles organisations. 

3c. Rafraîchir le cadre de mesure du rendement et de responsabilisation de l'Initiative pour appuyer le plan stratégique

Il est essentiel que l'Initiative continue de surveiller ses progrès et résultats et d'en faire rapport, afin de favoriser une reddition de comptes rigoureuse des deniers publics et de permettre une prise de décisions éclairée sur les activités et les investissements futurs. Pour donner suite à cette priorité, l'initiative :

  • mettra en œuvre un plan de mesure du rendement et d'évaluation aligné sur les objectifs prioritaires du plan stratégique et les exigences en matière de responsabilisation de l'initiative fédérale et des IRSC;
  • fera régulièrement rapport aux intervenants des progrès dans la mise en œuvre du plan stratégique et des résultats liés aux investissements de l'Initiative.

Annexe 1 : Processus d'élaboration du plan stratégique

L'élaboration du présent plan stratégique a été dirigée par le comité consultatif de la recherche sur le VIH/sida des IRSC (CCRVS). Le CCRVS est la voix des chercheurs financés par les IRSC au sein des IRSC et encourage la communication entre les intervenants qui s'intéressent à la recherche sur le VIH/sida.

En conformité avec l'approche de l'Initiative de recherche sur le VIH/sida des IRSC pour les activités de recherche et la gouvernance plus globalement, le CCRVS a mené une vaste consultation en vue du plan stratégique de l'Initiative pour 2015-2020. Des activités de consultation ont eu lieu avant l'ébauche du plan, puis une fois cette ébauche terminée, et ont porté sur ses orientations stratégiques et ses objectifs prioritaires.

Avant l'élaboration du plan, des activités de consultation ont eu lieu au cours de la période de mai et de juin 2014, auprès de plus de 500 membres de la communauté de recherche canadienne sur le VIH/sida. Des chercheurs, des membres de la communauté, des personnes vivant avec le VIH/sida, des responsables des politiques et d'autres en ont profité pour se faire entendre.

Les consultations tenues avant l'ébauche initiale du plan stratégique ont comporté :

  • un sondage en ligne, auquel 473 personnes et organisations ont répondu;
  • deux groupes de discussion, tenus à la conférence de 2014 de l'Association canadienne de recherche sur le VIH (ACRV), à St. John's (N.-L.);
  • une présentation et une discussion en plénière à la conférence de l'ACRV;
  • des entrevues en personne et par téléphone pour en savoir plus sur les perspectives des organisations canadiennes et internationales.

Les résultats de ces consultations ont servi de point de départ au CCRVS pour élaborer le plan stratégique en tant que tel. Un atelier en octobre 2014 a conduit à l'établissement d'orientations stratégiques et d'objectifs prioritaires provisoires.

Ces orientations stratégiques ont ensuite été utilisées pour des consultations et des discussions additionnelles. À l'externe, les orientations stratégiques provisoires ont été affichées en ligne, et des commentaires ont été sollicités par voie de sondage. À l'interne, des membres clés du personnel des IRSC ont revu et commenté les orientations stratégiques. À la suite de révisions fondées sur ces consultations, le plan définitif a été approuvé par la haute direction des IRSC.

Le plan stratégique dans sa version définitive a été lancé à la conférence annuelle de l'ACRV en mai 2015.

Notes en bas de page

Note en bas de page 1

Rapport de l'administrateur en chef de la santé publique sur l'état de la santé publique au Canada, 2015, 2015.

1

Note en bas de page 2

Yang, Q. et coll. Comparison of HIV Incidence Rates Among Key Populations in Canada, 2011. Affiche numéro MOPE108, 20e Conférence internationale sur le sida, Melbourne (Australie), du 20 au 25 juillet 2014.

2

Note en bas de page 3

« Un rapport de l'ONUSIDA indique que 19 millions de personnes sur les 35 millions vivant avec le VIH ne savent pas qu'elles ont le virus ».

3

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