Clarification des résultats du concours de subventions Projet de l’automne 2017
7 mars 2018
Pour faire suite à la communication des résultats du concours de subventions Projet de l’automne 2017, les IRSC aimeraient préciser les mécanismes selon lesquels les décisions sont prises en matière de financement. Nous reconnaissons que la documentation qui accompagne l’avis de décision n’explique pas suffisamment la complexité du processus de décisions; c’est pourquoi nous travaillons actuellement à la revoir en vue des prochains concours. Entre‑temps, nous aimerions clarifier les points ci‑dessous.
Veuillez noter que les IRSC ont également produit des données pour ce concours, lesquelles sont ventilées par comité et fournies sur une page Web distincte. Ces données ne doivent absolument pas servir à guider le choix d’un comité par un candidat pour des concours à venir puisqu’elles dépendent de plusieurs facteurs (expliquées plus en détail ci-dessous) et qu’elles diffèrent d’un concours à l’autre. Le plus important facteur à prendre en considération par le candidat dans le choix d’un comité est l’expertise exigée pour évaluer la demande.
Les IRSC invitent les membres de la communauté qui ont des questions ou des suggestions au sujet de l’information à communiquer peuvent en faire part au Centre de contact à support-soutien@cihr-irsc.gc.ca.
Taux de succès par rapport au rang centile
Au concours de subventions Projet de l’automne 2017, plus de 3 400 demandes ont été reçues, réparties entre 65 comités d’évaluation par les pairs. Afin de décider des demandes à financer, les IRSC doivent être en mesure de comparer les résultats de l’évaluation par les pairs des différents comités. Pour y parvenir, ils calculent le rang centile de chaque demande.
Le rang centile d’une demande est calculé en utilisant son rang dans le comité auquel elle est assignée. Par exemple, une demande qui a été classée cinquième sur 57 dans son comité a été classée plus haut que 56 autres sauf quatre par le comité, et a donc un rang centile de 92,86 % (rang centile = 1-[4/56]). Le rang centile est utilisé aux fins de cet exercice parce qu’il permet de faire en sorte que la demande la mieux classée pour chaque comité obtienne un rang centile de 100 %.
Pour le programme de subventions Projet, les décisions de financement des différents comités ont été prises de la même façon que pour le Programme ouvert de subventions de fonctionnement (POSF). Les notes pour chaque demande ont été converties en classements pour chaque comité, qui ont ensuite servi à calculer le rang centile de chaque demande. Cela permet aux IRSC de tenir compte des écarts dans la notation entre les comités, et de financer un nombre à peu près proportionnel de demandes d’un comité à l’autre. Ce nombre est approximatif, étant donné les divers facteurs précisés plus loin; il convient toutefois de noter qu’il ne dépend pas du thème ou du domaine de recherche en question.
En fait, le nombre de demandes par comité pour le concours de l’automne 2017 a oscillé entre 24 et 80, ce qui explique en partie la variabilité du taux de succès par comité (autrement dit, les taux de succès par comité se situent près du taux de succès global, mais fluctuent autour de celui‑ci). Il est à noter qu’il n’est pas possible de créer des comités de taille comparable sans entraîner l’assignation de demandes à des comités peu appropriés (c.-à-d. n’ayant pas l’expertise convenant le mieux pour évaluer la demande).
Grandes subventions, égalités et rééquilibrage
En plus des différences dans le nombre de demandes, d’autres facteurs peuvent faire fluctuer les taux de succès pour des comités particuliers. Entre autres :
- Grandes subventions : Dans le budget global du concours, il y a une enveloppe de financement spéciale pour les grandes subventions (c.-à-d. celles dont la valeur totale se situe dans les deux premiers centiles des montants totaux demandés). Pour le concours de l’automne 2017, toute demande visant une subvention totalisant plus de 2 314 400 $ correspondait à ce qui est considéré comme une grande subvention. Les grandes subventions ont été évaluées par les comités désignés. Toutefois, elles ont été combinées et traitées comme une cohorte distincte aux fins de prise de décision en matière de financement. Le recours à cette méthodologie signifie qu’il est possible qu’une demande de grande subvention occupe un rang élevé dans son comité (c.‑à‑d. qu’elle se classe au‑dessus du seuil de financement pour le comité), mais qu’elle ne soit pas financée en fin de compte si le budget pour les grandes subventions est épuisé avant que ce soit à son tour de l’être dans son comité respectif. Dans un scénario semblable, la demande permettrait l’obtention d’une subvention transitoire, mais comme les subventions transitoires ne sont pas comptées dans le calcul des taux de succès, le taux de succès global du comité serait moins élevé.
- Exemple : Des 63 demandes examinées par le comité NSA, 9 seraient financées sur la base de leur rang centile (taux de succès de 14,3 % pour le comité). Une de ces 9 demandes de subvention—la 9e au classement—était considérée comme une demande de grande subvention. Le financement disponible pour les grandes subventions a été épuisé par les 8 demandes de grandes subventions classées au-dessus d’elles. Par conséquent, elles n’ont pas pu être financées en totalité, et une subvention transitoire a plutôt été accordée. Le comité NSA a donc financé 8 subventions (taux de succès de 12,7 %), même si 9 demandes (14,3 %) se classaient au‑dessus du seuil de financement pour le comité.
- Égalités : Si des demandes sont à égalité (p. ex. deux demandes ont une note finale identique dans un comité et sont donc au même rang), les IRSC ont pour politique de financer les deux ou de n’en financer aucune. Il peut arriver qu’une égalité existe juste au seuil de financement pour le comité. Dans un tel cas, et si les fonds sont suffisants, les deux demandes sont financées. Cela fait augmenter le taux de succès pour le comité, car celui‑ci se trouve à financer une subvention de plus qu’il aurait pu le faire autrement.
- Exemple : Des 44 demandes examinées par le comité CIB, 6 seraient financés sur la base de leur rang centile (taux de succès de 13,6 % pour le comité). Cependant, 3 demandes sont arrivées à égalité en 6e place de la liste de classement (c.-à-d. que leurs notes finales étaient identiques). Le comité CIB a donc financé 8 subventions (taux de succès de 18,2 %).
- Rééquilibrage du taux de succès des chercheurs en début de carrière : Le taux de succès des chercheurs en début de carrière a été rééquilibré pour faire en sorte que la proportion de ces chercheurs financés soit égale à leur proportion au concours. Pour le concours de l’automne 2017, le processus de rééquilibrage a permis de financer 21 demandes provenant de chercheurs en début de carrière. Ces demandes se situaient au‑dessous du seuil de financement, mais elles ont fini par être financées intégralement grâce aux fonds prévus pour les chercheurs en début de carrière et ont donc été prises en compte dans le taux de succès du comité. Les chercheurs en début de carrière financés selon le processus de rééquilibrage ont été combinés et traités comme une cohorte distincte aux fins de prise de décision pour leur financement (c.-à-d. qu’ils ont été sélectionnés en fonction de leur rang centile et ont donc été répartis parmi les comités).
- Exemple : Le comité HLE a évalué 21 demandes. De ce nombre, 3 ont été financées sur la base de leur rang centile (taux de succès de 14,3 % pour le comité). Toutefois, un des chercheurs en début de carrière selon le processus de rééquilibrage était dans ce comité. Pour cette raison, le comité HLE a donc financé 4 demandes en tout (taux de succès de 19 %).
Subventions transitoires
Les IRSC visent un juste équilibre entre les subventions intégrales et les subventions transitoires pour le programme de subventions Projet, mais les nombres peuvent varier d’un concours à l’autre parce qu’ils ne sont pas prédéterminés.
Au concours de l’automne 2017, 33 subventions transitoires ont été accordées. Nous avons reçu des questions sur la justification de ne pas offrir 65 subventions transitoires (c.‑à‑d. autant que le nombre de comités) pour ainsi financer une demande de plus par comité. Il est important de noter que même s’il y avait eu des fonds pour financer 65 subventions transitoires, ces subventions n’auraient pas été réparties également entre les comités en raison de leurs différences de tailles.
Recherche en santé autochtone
Les demandes sont sélectionnées par le comité de recherche en santé autochtone (RSA) selon un processus itératif d’évaluation. Les IRSC ont par ailleurs engagé 4,6 % du budget de subvention Projet en appui aux demandes RSA, dans la foulée de leur engagement à investir 4,6 % de leur budget total à la recherche en santé autochtone.
Sur la recommandation du comité RSA, 22 de 36 projets de recherche en santé autochtone ont été financés. C’est un taux de succès de 61,11 % pour ce comité. De ces projets :
- 13 ont été entièrement (immédiatement) financés;
- 9 ont été financés intégralement pourvu que certaines conditions soient remplies dans un délai d’un an.*
- 1 a reçu une subvention transitoire.
*Le comité de la recherche en santé autochtone détermine si ces conditions ont été remplies dans le cadre du processus d’évaluation itératif.
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