L’union fait la force!
Article de la Dre Emma Stokes, B.Sc. (Physio), M.Sc. (Rés), MScMgMt, Ph.D.
La World Confederation for Physical Therapy (en anglais seulement) (WCPT) est l’unique porte-parole du milieu de la physiothérapie à l’échelle mondiale. En tant que présidente de la WCPT, je suis consciente de notre principale priorité organisationnelle et obligation stratégique : faire de la WCPT une organisation influente au niveau mondial, qui fait évoluer positivement les politiques et les pratiques dans le domaine de la santé.
Je crois que la communauté des physiothérapeutes, à l’intérieur de la grande communauté des professionnels de la santé, est définitivement plus forte lorsqu’elle unit ses efforts.
La WCPT est une « méta-organisation », c’est à dire une confédération internationale non gouvernementale de 120 associations nationales de professionnels, incluant 25 sous groupes et réseaux aux quatre coins du monde. Nous faisons équipe avec des organismes comme le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et Humanité et inclusion (HI). Nous travaillons aussi avec des organismes comme United Cerebral Palsy et HI dans le cadre de projets financés, et avec d’autres comme la World Federation of Occupational Therapists et l’International Society of Prosthetics and Orthotics dans le cadre de demandes de subvention.
La WCPT, en collaboration avec d’autres organismes internationaux, a participé à la fondation de la Global Rehabilitation Alliance (en anglais seulement) (GRA). Cette alliance réunit de nombreux acteurs clés de la société civile qui unissent leurs voix pour défendre les intérêts du milieu de la réadaptation à l’échelle mondiale.
Très excitant jusqu’ici! Mais est-ce que ces alliances fonctionnent? Atteignent-elles leurs objectifs? D’après mon expérience, la réponse est oui, mais seulement si des gestes très intentionnels sont posés.
R. M. KanterNote en bas de page 1, dans son article intitulé Collaborative Advantage: The Art of Alliances, décrit trois conditions fondamentales pour récolter les avantages de la collaboration internationale. Premièrement, les alliances doivent être des « systèmes vivants », qui grandissent et évoluent. Elles doivent avoir la capacité d’ouvrir des portes et de créer de nouvelles possibilités. Deuxièmement, il doit s’agir de véritables collaborations, et non de partenariats purement utilitaires. Enfin, Kanter note que les alliances fructueuses combinent une structure en bonne et due forme avec un réseau de contacts personnels très dense. Ces principes sont-ils applicables à nos alliances? Quel est le problème le plus fréquent?
Dans mon rôle de présidente de la WCPT au cours des quatre dernières années, j’ai tiré certaines leçons clés :
- Prenez le temps d’établir une interprétation commune des objectifs de l’alliance avec vos partenaires;
- Clarifiez le rôle de l’alliance – demandez d’abord « pourquoi », ensuite « comment » et finalement « quoi » [cercle doré de Simon Sinek].
- Soyez conscient de vos relations interpersonnelles et gérez-les stratégiquement.
- Les compromis sont inévitables, mais tout le monde devrait y trouver son compte. Restructurez ce genre de discussion et axez vos efforts sur l’augmentation des avantages pour tous.
Je suis ravie de servir les IRSC par le biais du conseil consultatif de l’IALA. Mon but est de fournir une perspective internationale et de me tenir à l’affût dans le but d’ajouter de la valeur, tandis que l’IALA travaille à engager sa communauté, à bâtir des partenariats (non seulement pour partager des ressources, mais aussi de l’expertise), à établir des priorités et à accomplir une chose essentielle (mais souvent négligée) : mesurer le progrès.
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