Résumé de recherche du RIEM
Les antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) contre la spondylarthrite ankylosante
*Cette recherche a été financée par le Réseau sur l'innocuité et l'efficacité des médicaments et menées par les chercheurs suivants : Cristiano S. Moura, Walter P. Maksymowych, Michal Abrahamowicz, Sasha Bernatsky et l’équipe CAN-AIM. Les énoncés contenus dans ce document sont ceux des auteurs, qui sont des chercheurs indépendants.
Quelle est la question?
Résumé et messages clés
- Nous avons évalué le risque d’infection nosocomiale chez les nouveaux utilisateurs d'antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) et/ou d’agents par facteur de nécrose antitumorale (anti TNF) contre la spondylite ankylosante (SA).
- Nous n’avons pas trouvé de preuves évidentes que les personnes atteintes de SA qui commencent à prendre des ARMM et/ou des agents anti-TNF sont plus à risque d’infection nosocomiale. En raison du peu d’articles publiés sur le risque d’infection chez les personnes atteintes de SA, nos résultats ont d’importantes implications pour les cliniciens.
Pour des renseignements supplémentaires, écrivez à cristiano.soaresdemoura@mail.mcgill.ca.
- La spondylarthrite ankylosante (SA) est une forme d’arthrite inflammatoire grave qui nécessite un traitement immunosuppresseur pour éviter l’invalidité. Le traitement par le facteur de nécrose antitumorale α (anti-TNF α) peut procurer d’importants bienfaits aux patients atteints de SA. Toutefois, puisque le médicament est un puissant suppresseur immunitaire, on s’inquiète des infections associées à l’utilisation d’un agent anti-TNF contre la SA.
Quel était le but de l’étude?
- Évaluer le risque d’infection nosocomiale chez les nouveaux utilisateurs d’antirhumatismaux modificateurs de la maladie (ARMM) et/ou d’agents anti TNF dans les cas de SA.
Comment l’étude a-t-elle été menée?
- L’équipe CAN-AIM a mené une étude de cohorte populationnelle de patients atteints de SA au Québec, en accordant une attention particulière aux nouveaux utilisateurs d’agents anti-TNF et/ou d’ARMM entre 2001 et 2011.
- Nous avons utilisé des modèles de régression des risques proportionnels de Cox avec trois expositions aux médicaments variant dans le temps : l’utilisation courante d’ARMM sans anti-TNF, l’utilisation courante d’agents anti-TNF seuls ou en combinaison avec des ARMM (anti-TNF ± ARMM) et la non-utilisation courante. Le résultat mesuré a été une infection grave définie en fonction des diagnostics de congé d’hospitalisation (primaire ou non primaire).
Qu’a révélé l’étude?
- Nous n’avons trouvé aucune preuve évidente que le risque d’infection nosocomiale était lié à l’utilisation d’ARMM et/ou d’un agent anti TNF.
- L’utilisation antérieure importante de soins de santé, les corticostéroïdes et des antécédents d’infection nosocomiale ont été associés à un risque d’infection accru dans les cas de SA. Ces facteurs correspondent donc aux sous-ensembles d’individus présentant le plus grand risque d’infection.
Lien vers la publication (en anglais seulement): Moura et al, 2018.
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