Perspectives autochtones de lutte contre la RAM
La tuberculose est une maladie infectieuse qui touche les communautés autochtones de façon disproportionnée. Effectivement, selon une étude financée par l’Agence de la santé publique du Canada (ASPC), ce sont les Autochtones qui ont connu le plus de cas (21,5 pour 100 000 personnes) au Canada, en 2017. Si les médecins pouvaient autrefois se fier aux antibiotiques pour arriver à traiter la tuberculose et d’autres infections (à streptocoques localisées dans la gorge, à staphylocoques, etc.), les bactéries pathogènes ont graduellement perdu leur sensibilité aux antibiotiques – un phénomène appelé résistance aux antimicrobiens (RAM).
Pour sensibiliser la population, Santé Canada, l’Agence canadienne d’inspection des aliments et l’ASPC ont notamment créé une ressource en ligne qui décrit le mécanisme de développement de la RAM, ses conséquences pour la santé publique et des moyens de prévenir la propagation des bactéries (tousser dans sa manche, se laver les mains, ne pas manger de viande crue, se protéger adéquatement lors des relations sexuelles). La RAM demeure néanmoins une grave menace pour de nombreuses communautés autochtones aux prises avec des taux élevés de maladies infectieuses. Grâce au financement des IRSC, la Dre Suzanne Hindmarch, de l’Université du Nouveau-Brunswick, et le Dr Malcolm King, ancien directeur scientifique de l’Institut de la santé des Autochtones des IRSC, explorent des façons de bâtir des ponts avec des représentants d’organisations autochtones pour mieux comprendre les perspectives de leurs communautés.
« Nous examinons comment les organisations autochtones du Canada s’attaquent à la RAM, expliquent les Drs Hindmarch et King. Nos recherches mettront en lumière les forces et les faiblesses de leurs approches et affermiront les relations entre les Autochtones, les chercheurs du domaine et les responsables des politiques en général. »
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