Environnement réseau pour la recherche sur la santé des Autochtones de l’Ontario
Un ERRSA qui contribue au traitement des problèmes de santé mentale chez les Autochtones par des interventions holistiques fondées sur la culture et le renforcement des capacités
Dre Suzanne L. Stewart, directrice, Institut de la santé autochtone Waakebiness-Bryce, Université de Toronto
Par l’entremise du réseau Santé mentale et bien-être globaux des Autochtones : transformer les forces et les solutions des soins de santé (ERRSA de l’Ontario), la Dre Stewart s’efforce de favoriser le bien-être mental des Premières Nations, des Métis et des Inuits en renforçant les capacités en matière de connaissances autochtones qui préviendront la maladie et soutiendront le bien-être individuel. Avec la collaboration de partenaires du milieu universitaire et de communautés autochtones, l’ERRSA de l’Ontario étudie les six thèmes principaux suivants : sécurisation culturelle; intervention précoce et prévention par une approche holistique autochtone; solutions de santé planétaire et liées au territoire; guérison des traumatismes et réduction des dépendances; promotion du bien-être et prévention du suicide; application des données et connaissances autochtones à la pratique et aux politiques. Réparti dans dix endroits de la province de l’Ontario, cet ERRSA démontre comment les systèmes de santé devraient délaisser les méthodes biomédicales occidentales pour traiter les maladies qui touchent les Autochtones, et favoriser plutôt les interventions holistiques fondées sur la culture qui prennent en compte les aspects sacrés de la guérison (physique, spirituelle, émotionnelle et mentale). Malgré la pandémie de COVID-19, les représentants de l’ERRSA de l’Ontario ont tenu des réunions virtuelles avec des représentants du gouvernement pour discuter des façons dont les résultats de recherche liés aux thèmes du réseau peuvent prendre la forme de nouvelles politiques à l’appui des Autochtones. Cet ERRSA a également tenu des webinaires traitant des problèmes de santé mentale chez les Autochtones, comme la haine de soi, et mettant en vedette des universitaires autochtones ainsi que des gardiens du savoir. Une séance d’échange de connaissances de deux jours entre les chercheurs de l’ERRSA et des jeunes a eu lieu pour connaître les différents points de vue en ce qui a trait aux thèmes du réseau, et d’autres échanges suivront. Cet ERRSA publie également des mises à jour sur Facebook, Instagram et Twitter, en plus de les envoyer par courriel à sa liste de diffusion. Il appuie un programme du Réseau de mentorat autochtone de l’Ontario pour soutenir 130 nouveaux chercheurs-boursiers.
« Plusieurs problèmes de santé mentale chez les Autochtones liés aux thèmes de notre réseau découlent du racisme jusqu’au traumatisme intergénérationnel subi dans les pensionnats », explique la Dre Stewart. « En établissant des liens avec les étudiants au baccalauréat, à la maîtrise, au doctorat et au postdoctorat, ainsi qu’en adoptant des interventions holistiques autochtones, nous contribuons à créer une nouvelle génération de chercheurs qui respecteront les cultures autochtones et qui établiront un cadre de connaissances autochtones pour les services et les politiques de santé mentale, lequel améliorera les soins de santé fournis aux Autochtones à l’échelle nationale et internationale. »
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