Résumé de recherche du RIEM
Modes de prescription de la ranitidine, de la nizatidine, de la famotidine et de la cimétidine au Canada

Quelle est la situation actuelle?

Les antagonistes des récepteurs H2 de l’histamine, dont la ranitidine, sont utilisés pour traiter les problèmes gastriques (tels que le reflux) et sont offerts en vente libre et sur ordonnance. Il existe 28 produits de ranitidine sur ordonnance et 10 produits en vente libre. En 2019, de nouveaux problèmes d’innocuité concernant la ranitidine sont apparus après la détection de NDMA, un agent potentiellement cancérigène, dans certains lots du médicament. Connaître l’étendue et les habitudes d’utilisation de la ranitidine au Canada peut aider les organismes de règlementation à estimer le risque d’exposition à la NDMA lié à ce médicament.

Résumé

  • En 2019, certains lots de ranitidine, un antagoniste des récepteurs H2 de l’histamine facilement accessible qui agit sur l’acidité de l’estomac, contenaient une impureté appelée N-nitrosodiméthylamine (NDMA), qui peut augmenter le risque de cancer
  • Le fait de savoir combien de Canadiens utilisent des antagonistes des récepteurs H2 et qui sont ces personnes peut aider les chercheurs et décideurs à comprendre cette source d’exposition à la NDMA
  • CanPath est une étude de cohorte prospective canadienne qui fournit un aperçu de la santé, du mode de vie et des données environnementales des participants afin de répondre aux questions sur les facteurs de risque de cancer et d’autres maladies
  • Nous avons examiné l’utilisation des antagonistes des récepteurs H2 dans trois cohortes CanPath : le CARTaGENE (CaG) du Québec, l’Étude sur la santé Ontario (ESO) et le British Columbia’s Generations Project (BCGP) de la Colombie-Britannique
  • La ranitidine est à l’origine de près de 95 % de tous les antagonistes des récepteurs H2
  • Dans l’ensemble, les gens utilisaient des antagonistes des récepteurs H2 de façon intermittente
  • Les doses n’étaient généralement pas supérieures à l’utilisation recommandée

Auteurs : Cristiano Soares de Moura et Sasha Bernatsky

Pour en savoir plus, veuillez envoyer un courriel à l’adresse cristiano.soaresdemoura@mail.mcgill.ca

Quel était le but de l’étude?

  1. Décrire l’exposition à la ranitidine, la nizatidine, la famotidine et la cimétidine au Canada.
  2. Déterminer les caractéristiques des patients associées à la prescription de ranitidine, de nizatidine, de famotidine et de cimétidine au Canada.

Comment l’étude a-t-elle été menée?

  • Nous avons utilisé les données de trois cohortes prospectives du Partenariat canadien pour la santé de demain (CanPath) : l’Étude sur la santé Ontario (ESO), la cohorte du CARTaGENE (CaG) du Québec et le British Columbia’s Generations Project (BCGP).
  • Tous ont été reliés aux données administratives provinciales électroniques pour obtenir des renseignements sur les médicaments prescrits. Pour l’ESO, seules les personnes âgées ont pu être évaluées de cette manière.
  • En utilisant ces cohortes, nous avons évalué les personnes exposées entre 2009 et 2018 à l’un des quatre antagonistes des récepteurs H2 de l’histamine : la ranitidine, la nizatidine, la famotidine et la cimétidine.

Qu’a révélé l’étude?

  • Au cours de l’intervalle de l’étude, 6 920 personnes (7,1 % des participants admissibles), suivies pendant une durée moyenne de 3,4 ans, se sont fait prescrire un antagoniste des récepteurs H2
  • La ranitidine représentait près de 95 % de tous les antagonistes des récepteurs H2 délivrés dans toutes les cohortes
  • Près des deux tiers des personnes utilisant des antagonistes des récepteurs H2 étaient des femmes (62,2 %). Les personnes avaient tendance à être d’âge moyen ou plus âgé (âge moyen de 57,7 ans pour le CaG et le BCGP)
  • Après avoir rempli la première ordonnance pour un antagoniste des récepteurs H2, le patient moyen de l’ESO a connu 3 à 4 épisodes de prise du médicament pendant environ 111 jours chaque fois. Dans le cas du CaG et du BCGP, les patients étaient presque deux fois moins exposés que les participants de l’ESO (ce qui pourrait être lié à l’âge plus avancé des personnes participantes à l’ESO).
  • En moyenne, les patients n’ont pas dépassé les doses quotidiennes recommandées pour les adultes pour la ranitidine, la nizatidine ou la cimétidine
  • En résumé
    • La ranitidine est à l’origine de près de 95 % de tous les antagonistes des récepteurs H2
    • Dans l’ensemble, les gens utilisaient des antagonistes des récepteurs H2 de façon intermittente
    • Les doses n’étaient généralement pas supérieures à l’utilisation recommandée
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