Améliorer la santé pour tous : combler les écarts entre les sexes dans la recherche sur la migraine et l'anxiété

La Journée internationale des femmes nous rappelle que nous devons poursuivre nos efforts en faveur de la santé de tous, indépendamment du genre et du sexe. Le milieu de la recherche en santé a longtemps exclu les femmes, les transgenres et d'autres personnes issues de la pluralité des genres, ce qui a entraîné un manque de connaissances sur la façon dont ces personnes vivent avec la maladie et réagissent aux traitements.

L'Institut de génétique (IG) des Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC) est heureux de présenter la recherche de Simran Sandhu, étudiante à la maîtrise ès sciences à l'Université de Toronto sous la direction de la Dre Meghan Chenoweth, dont l'objectif est d'étudier l'incidence de la génétique et du sexe sur la prévalence de l'anxiété et des migraines.

Pleins feux sur les différences pour améliorer la santé de tous

Les différences biologiques, notamment les facteurs génétiques et les variations hormonales, influent sur le risque de développer certaines affections. C'est pourquoi il importe de tenir compte tant des femmes que des hommes dans les études axées sur les maladies et les affections qui touchent les deux sexes (Qu'est-ce que le genre? Qu'est-ce que le sexe?).

Pourquoi votre recherche est-elle axée sur les femmes?

« Bien qu'il y ait des différences majeures entre les sexes quant à l'expression des gènes et au risque de contracter de nombreuses maladies, la grande majorité des études génétiques contrôlent en ce qui a trait au sexe, ce qui signifie que bon nombre de ces différences ont longtemps passé sous le radar. Notre étude vise précisément à déterminer s'il existe des différences entre les sexes concernant les gènes qui joueraient un rôle primordial dans le développement des migraines et de l'anxiété. Notre approche est cruciale, car les femmes sont souvent sous-représentées dans les études, ou leurs données sont amalgamées à celles des hommes. »

Dre Meghan Chenoweth

Migraine et anxiété

Quelles questions abordez-vous dans vos travaux?

Les personnes ayant des antécédents familiaux d'anxiété ou de migraines sont plus à risque d'en être atteintes. Selon Simran Sandhu, l'anxiété et la migraine sont héréditaires, c'est à dire qu'une part du risque de développer ces affections est transmise génétiquement par les parents à leurs enfants biologiques. L'un des volets de l'étude portera sur l'incidence de la génétique sur l'anxiété et les migraines chez les femmes, de même que sur les différences possibles entre les femmes et les hommes à cet égard.

Des études ont montré que les migraines et l'anxiété vont souvent de pair et touchent plus particulièrement les femmesNote en bas de page 1Note en bas de page 2. La Dre Chenoweth et Simran Sandhu détermineront si le fait de souffrir de migraines augmente le risque de développer de l'anxiété, et vice-versa. En outre, elles examineront si des facteurs de risque communs provoquent l'apparition simultanée de ces deux affections. L'équipe de recherche tentera par ailleurs de définir s'il existe des mécanismes biologiques qui expliquent la prévalence accrue de ces affections chez les femmes.

Qu'est-ce qui vous a incité à mener des recherches dans ce domaine?

« Si on reprend les mots de Michelle Obama, la force des communautés, des nations et du monde entier repose sur la santé des femmes qui les composent. Pourtant, la plupart des travaux de recherche en santé se sont focalisés sur les hommes, en négligeant les importantes différences possibles entre ces derniers et les femmes. Il s'agit d'une situation particulièrement problématique, car de nombreuses affections touchent davantage les femmes que les hommes. Les migraines et l'anxiété, qui sont des affections relativement sous étudiées et souvent concomitantes, en sont deux exemples frappants. »

Simran Sandhu

L'IG fait la promotion de la recherche visant à améliorer la santé de tous. Les travaux menés par Simran Sandhu et la Dre Chenoweth sur les facteurs de risque de l'anxiété et des migraines représentent une avancée majeure qui souligne l'importance de tenir compte des données sur les femmes dans la recherche. L'IG est impatient de connaître les découvertes qui découleront de ces travaux.

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