Guide de l'EC - Chapitre 6 : Établissement des priorités de recherche et application des connaissances intégrée (Centre d'intérêt no 3)

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Pour une variété de raisons, les citoyens sont de plus en plus engagés dans la recherche participative et la détermination des priorités de recherche, tant au Canada qu'à l'étranger. Un récent rapport technique publié par la Rand Corporation décrit et analyse la popularité croissante de la recherche participative et communautaire au Canada, en Australie, aux Pays-Bas, au Royaume-Uni et aux États-UnisNote en bas de page 25. Selon ce rapport, l'essor des méthodes de recherche participative s'explique par un large éventail de facteurs : qu'il s'agisse de la hausse du niveau de scolarisation du public, de l'accessibilité accrue de l'information ou des appels à la démocratisation de la recherche reposant sur des bases philosophiques. Tous ces facteurs ont amené le public à vouloir participer à la recherche età l'analyse de ses résultats.

Les IRSC ont un grand rôle à jouer pour faciliter les rapports entre les citoyens et le milieu universitaire. Ce centre d'intérêt du Cadre d'EC met l'accent sur l'importance de promouvoir les possibilités de stimuler et d'entretenir les liens entre le public et les chercheurs financés par les IRSC. Le développement de ces liens est mutuellement bénéfique: pour les chercheurs, l'apport des citoyens peut aider à évaluer la pertinence de la recherche proposée, à cerner les lacunes de la recherche età éclairer l'établissement des priorités de recherche; pour les communautés, la participation au processus de recherche peut donner du pouvoir et développer la culture scientifique.

Le présent chapitre traite des voies de financement des IRSC qui favorisent l'EC dans la recherche, ainsi que e certaines considérations à retenir lorsque les citoyens sont engagés dans l'établissement de priorités de recherche pour les instituts ou les directions des IRSC.

6.1 Outils de financement et programmes soutenus par les IRSC

Les arguments pratiques en faveur de la recherche participative sont bien documentés; cependant, il subsiste dans le milieu universitaire une résistance à « l'effort supplémentaire » associé à l'inclusion de citoyens ou de membres de la communauté dans le processus de recherche. Le rapport de la RAND Corporation examine la croyance très répandue dans le milieu scientifique selon laquelle la participation de non-scientifiques à la recherche a pour effet d'en réduire la qualité. Les arguments des chercheurs sont simples : les citoyens (ou les participants non scientifiques) ne saisissent tout simplement pas la complexité du processus de recherche ou des théories sous-jacentes aux enjeux, et c'est pourquoi ils ne peuvent contribuer de façon significative. Par contre, selon ce rapport, cette opinion n'est pas sérieusement corroborée — et l'effet négatif de la participation du public peut en fait « être contrebalancé par une meilleure formation des chercheurs et des participantsNote en bas de page 26 », De plus, un spécialiste en sciences de la santé des National Institutes of Health des États-Unis fait valoir que le rôle des chercheurs est « de bâtir et de conserver la confiance du public de façon à ce qu'il comprenne les essais cliniques et s'y porte volontaire…l'inclusion du public dans le processus de recherche aide à bâtir ce genre de confianceNote en bas de page 27 ». Ce « genre de confiance » peut évidemment s'étendre au delà des essais cliniques et peut procurer un soutien continu à la recherche en santé sous toutes ses formes.

En tant qu'organisme de financement de la recherche en santé au Canada, les IRSC ont un rôle clair à jouer à l'égard de l'EC: nous devons offrir plus de possibilités de financement qui encouragent (ou obligent) nos chercheurs à engager les citoyens et/ou des membres du public dans leurs travaux. Les IRSC ont déjà créé un certain nombre d'outils de financement axés sur les partenariats entre chercheurs et utilisateurs des connaissancesNote en bas de page 28. Il s'agit des subventions pour réunions, planification et dissémination, des subventions Des connaissances à la pratique et des subventions de synthèse des connaissances.

Le programme de subventions de fonctionnement des IRSC soutient aussi les partenariats entre chercheurs et utilisateurs des connaissances et les projets d'application ciblée des connaissances. En outre, certains programmes sont entièrement fondés sur les principes de l'application des connaissances intégrée et de la recherche participative ou communautaire, notamment les Partenariats pour l'amélioration du système de santé (PASS) et le Programme de recherche communautaire sur le VIH/sida.

Quelques instituts des IRSC financent déjà l'application des connaissances intégrée et la recherche participative ou communautaire. Pour développer ce centre d'intérêt du Cadre d'EC, on encourage les instituts, les directions et les initiatives stratégiques des IRSC à se servir des méthodes de l'application des connaissances intégrée et de la recherche participative et/ou communautaire (décrites ci-dessous) dans l'élaboration de leurs nouvelles possibilités de financement.

Application des connaissances intégrée

L'application des connaissances intégréeNote en bas de page 29 (ACI) repose sur une approche de recherche concertée et participative qui est orientée vers l'action et axée sur les solutions et l'impact. L'ACI convient mieux dans le cadre de la recherche axée sur la résolution de problèmes plutôt que de la recherche motivée par la curiosité. En fait, une étude peut résulter de la constatation d'un problème ou d'un besoin par un utilisateur des connaissances, qui s'est adressé à ses partenaires universitaires pour obtenir des idées de solutions.

En ACI, les contributions des chercheurs et des utilisateurs des connaissances ont la même valeur: les utilisateurs des connaissances apportent des connaissances, compétences et perspectives différentes à l'équipe de recherche, ils ont une compréhension des résultats qui leur est propre (elle peut différer de celle des chercheurs) et ils sont bien placés pour mettre ces résultats en pratique. Les chercheurs ont un ensemble de compétences raffinées et précises pour la réalisation de la recherche et l'obtention de subventions; ils possèdent également leur propre réseau de contacts. De même, les utilisateurs des connaissances possèdent leur propre expertise en tant que membres de leur organisation, de leur communauté ou de leur profession, et ils ont beaucoup à partager tout au long du processus de recherche. Il est très important de reconnaître et de respecter toutes les différentes formes d'expertise — la force de l'ensemble de l'équipe résulte de la somme des voix et de la diversité des connaissances, expériences et points de vue de toutes les personnes autour de la table.

Figure 7 : Cycle de la recherche intégrant l'application des connaissances

Figure 7 : Cycle de la recherche intégrant l'application des connaissances

La Figure 7 (ci-dessus) illustre les stades de la recherche intégrant l'AC où il est envisageable d'inclure les citoyens et/ou les utilisateurs des connaissances. En ACI, dans l'optique des IRSC, les chercheurs (créateurs des connaissances) doivent collaborer avec les utilisateurs des connaissances pour :

  • formuler les questions de recherche (étape 1);
  • interpréter les conclusions des études et élaborer des messages connexes (étape 4);
  • mettre les résultats de la recherche en pratique. (étape 5).

Outre ces critères, les utilisateurs des connaissances et les chercheurs peuvent aussi travailler ensemble pour:

  • choisir une méthode;
  • contribuer à la collecte des données età la conception des outils;
  • contribuer à la diffusion età l'application à grande échelle.

Les IRSC encouragent et soutiennent l'utilisation de ces critères supplémentaires, sans toutefois l'obliger car ils ne conviennent peut-être pas à toutes les situations. (La Direction de la synthèse et de l'échange des connaissances (kse-sec@irsc-cihr.gc.ca) peut vous fournir de l'information et des conseils pour assurer la conformité de vos possibilités de financement aux exigences de l'ACI.)

Dans l'esprit d'une meilleure intégration des créateurs et des utilisateurs des connaissances, on se sert de « l'examen du mérite »Note en bas de page 30en plus de l'examen par les pairs habituel - pour évaluer les demandes reçues en réponse aux possibilités de financement en ACI. Cette méthode de recherche oblige à attribuer des notes distinctes pour le mérite scientifique et l'impact potentiel d'un projet. En général, la note pour l'impact potentiel reflète la pertinence ou l'importance du projet pour les utilisateurs des connaissances et la mesure dans laquelle le projet pourrait avoir un impact considérable et durable sur les résultats, les pratiques, les programmes et/ou les politiques en matière de santé dans le contexte de l'étude. La note pour le mérite scientifique reflète la rigueur et la pertinence générales de la méthodologie de recherche proposée, ainsi que la force de l'équipe de recherche. L'impact potentiel et le mérite scientifique de chaque demande sont évalués par au moins un chercheur et un utilisateur des connaissances; les demandes retenues doivent obtenir des notes élevées à l'examen du mérite ainsi qu'à l'examen scientifique.

Recherche participative

Le chevauchement entre la recherche participative et l'application des connaissances intégrée est reconnu par les chercheurs initiés au domaine. La recherche participative est une approche de recherche misant sur un partenariat entre les chercheurs et le public touché par les résultats prévus et visant à sensibiliser, à agir ou à développer les capacités pour faire face aux enjeux actuels et futurs. La recherche participative au sens pur mobilise des chercheurs et des utilisateurs au sein d'une équipe chargée de prendre des décisions tout au long du processus; cependant, il existe plusieurs écoles de pensée en matière de recherche participative, et les normes minimales de recherche participative sont généralement reconnues comme égales ou supérieures aux normes minimales des IRSC pour l'application des connaissances intégrée.

Recherche communautaire

La recherche communautaire est similaire à la recherche participative et à l'application des connaissances intégrée, hormis le fait qu'elle se limite à une communauté définie. La recherche participative couvre divers types de recherches qui engagent des membres de la communauté ou des groupes à divers degrés, allant de la participation à la recherche jusqu'au lancement età la direction des projets de recherche. Dans la perspective universitaire, la recherche communautaire désigne une grande variété de pratiques soutenues de longue date par une grande variété de disciplines, dont la géographie, l'éducation, le travail social, les sciences infirmières, la médecine et le génie. De nombreuses universités conçoivent des programmes appuyant tout particulièrement la recherche communautaireNote en bas de page 31.

L'étude de cas abordée dans le présent chapitre porte sur le principal programme de recherche communautaire des IRSC, le Programme de recherche sur le VIH/sida. Le fait d'inclure diverses personnes et perspectives — chercheurs universitaires, chercheurs locaux, membres de la communauté et partenaires communautaires — favorise l'appropriation du processus de recherche par tous les participants.

Sommaire

Bien qu'il puisse subsister, dans le milieu scientifique, un certain doute sur le bien-fondé d'inclure les citoyens ou les membres de la communauté dans le processus de recherche, un certain nombre de possibilités de financement fructueuses en application des connaissances intégrée et en recherche participative ou communautaire ont déjà permis d'établir des fondations solides pour ce centre d'intérêt aux IRSC (voir, par exemple, les possibilités de financement lancées par l'IMII, l'ISA, l'ISPP et l'ISFH à l'annexe 1 du Cadre d'EC). Nous aurons d'excellentes chances de bâtir sur ces fondations, puisque la facilitation et le renforcement des partenariats entre chercheurs et utilisateurs des connaissances figure parmi les composantes clés du nouveau plan stratégique des IRSC.

Pour aider à sensibiliser les chercheurs aux bienfaits d'intégrer les utilisateurs des connaissances au processus de recherche, les IRSC ont récemment produit une série de didacticiels sur l'application des connaissances, qui sont disponibles en ligne. L'un d'eux est le Guide sur la collaboration entre les chercheurs et les utilisateurs des connaissances dans la recherche en santé (cité plus haut). Ce module d'apprentissage guide les parties prenantes à la recherche en santé en collaboration - les chercheurs et les utilisateurs des connaissances — dans une liste de facteurs clés à prendre en compte età régler lorsqu'on décide d'intégrer la création et l'application des connaissances. Ces modules sont chaudement recommandés au personnel et aux chercheurs des IRSC.

6.2 Établissement des priorités de recherche et engagement des citoyens

On se sert souvent de l'EC pour établir des priorités de recherche lorsque les enjeux sont complexes et les choix difficiles, pour s'assurer que la recherche réponde aux besoins des Canadiens — et idéalement, pour mieux mettre les connaissances en pratique. L'analyse des activités internes d'EC qui a eu lieu dans la préparation du Cadre d'EC a révélé que les IRSC favorisaient déjà la discussion et le dialogue comme méthode d'établissement des priorités de recherche. Aux fins du présent guide, « l'établissement des priorités de recherche » (abordé ici) se distingue de la « planification stratégique » (abordée au chapitre 5) par sa portée mieux délimitée. Par exemple, un institut peut se servir du Modèle d'arbre décisionnel pour élaborer un plan stratégique. Ce dernier couvrira une variété de thèmes de recherche probables (mobilité, santé dentaire, santé des os), mais les sous-thèmes particuliers (p. ex. ostéoporose chez les femmes après la ménopause) peuvent rester à déterminer.

Il existe une variété d'approches d'inclusion des citoyens dans l'établissement des priorités de recherche. L'analyse des activités d'EC internes des IRSC a révélé les approches d'EC utilisées par les instituts et les directions dans ce centre d'intérêt (voir les tableaux 1 et 2 à l'annexe 1 du Cadre d'EC). Par exemple, on s'est servi d'ateliers d'établissement des priorités avec facilitateur pour encourager les participants à s'engager dans une discussion inclusive et centrée sur le patient, et non sur leurs opinions et objectifs personnels, et pour s'assurer que tous énoncent leurs priorités de façon aussi claire et concise que possible. Ces approches démontrent que les IRSC possèdent déjà de l'expérience dans les méthodes d'EC visant à stimuler la discussion, le dialogue et la collaboration continue. Les IRSC pourront à l'avenir explorer d'autres méthodes de dialogue délibératif, notamment des tables rondes, des conférences de consensus, des cercles d'étude, des sondages délibératifs, des dialogues en ligne avec modérateur ainsi que des forums ou ateliers.

On encourage le personnel des IRSC à se référer au Modèle d'arbre décisionnel introduit au chapitre 2 et au conseil en matière de planification fourni au chapitre 3 (un exemple des possibilités d'utilisation de ces outils figure aussi au chapitre 5) pour établir des sous-thèmes particuliers. Préférablement, l'utilisation de l'EC dans l'établissement des priorités mènera non seulement à la détermination des sous-thèmes de recherche, mais aussi à une discussion (ou une décision) sur le genre de possibilité de financement à concevoir en appui à ces priorités. Idéalement, les critères d'admissibilité de cette possibilité de financement seront basés sur l'application des connaissances intégrée, la recherche participative ou la recherche communautaire (c.-à-d. les candidats devront expliquer comment ils engageront les citoyens ou les utilisateurs des connaissances dans leurs recherches).

Dans le cadre du processus d'établissement des priorités de recherche, il est important non seulement de suivre les étapes couvertes aux chapitres 2 et 3 pour élaborer son plan d'EC, mais aussi de s'assurer que les participants non scientifiques reçoivent ce qui suit :

  • documentation adéquate sur les outils de financement des IRSC — description, fonctionnement, aperçu de l'échéancier (à partir de l'élaboration de l'appel de demandes jusqu'au début du financement);
  • information sur les méthodes d'application des connaissances intégrée, de recherche participative ou de recherche communautaire, les lignes directrices éthiques à suivre par les chercheurs et les critères d'admissibilité des IRSC;
  • documentation sur le processus de sélection du champ de recherche.

La Direction des partenariats et de l'engagement des citoyens (DPEC) est aussi disponible pour vous renseigner et vous conseiller dans l'élaboration de votre plan d'EC visant à établir des priorités de recherche (pce.pec@irsc-cihr.gc.ca).

Étude de cas nº 3 : Programme de recherche communautaire (PRC) sur le VIH/sida des IRSC

Étude de cas nº 3

Quoi : Intrégration de membres de la communauté au Programme de recherche communautaire sur le VIH/sida des IRSC

Pourquoi : L'inclusion des perspectives et des expériences des intervenants permet de garantir la pertinence de la recherche pour la communauté. La participation active à la recherche età l'application des résultats donne aussi du pouvoir aux membres de la communauté.

Qui : Groupes touchés par le VIH/sida et luttant contre le VIH/sida

Comment : Le programme est orienté par un comité directeur composé d'un nombre égal de chercheurs et de représentants d'organismes communautaires. Le programme comme tel finance la recherche communautaire, qui (par définition) engage les citoyens touchés dans les projets de recherche, la communication et la mise en oeuvre. De plus, les comités d'examen du mérite des demandes reçues sont composés d'un nombre égal de chercheurs et de représentants d'organismes communautaires, qui ont tous le même droit de vote.

Le Programme de recherche communautaire sur le VIH/sida des IRSC soutient les initiatives de développement des connaissances et de renforcement des capacités qui sont utiles aux communautés engagées dans la lutte contre le VIH/sida. Les membres de la communauté sont inclus dans toutes les étapes de la recherche communautaire, à partir de la définition de la question de recherche. Cela assure l'utilité pour la communauté, le développement des capacités, ainsi que l'intégration des membres de la communauté au processus de recherche et leur participation active à l'élaboration età la mise en oeuvre de la stratégie de dissémination. Outre ces particularités, la recherche communautaire comporte le même degré de rigueur méthodologique et éthique que les autres approches de recherche.

Le programme met l'accent sur le développement des capacités de recherche au sein des organismes de service communautaire, en les jumelant à des étudiants en recherche, en finançant des ateliers de développement des capacités, en soutenant des facilitateurs locaux en recherche communautaire travaillant avec des organismes de leur région pour développer les capacités de recherche par la formation, ainsi qu'en prenant contact avec des collaborateurs scientifiques dans les universités et au gouvernement. Ces projets de recherche sont aussi admissibles aux subventions de fonctionnement et Catalyseur.

Le programme est guidé par le Comité directeur du Programme de recherche communautaire sur le VIH/sida des IRSC, créé en 2006 à titre de sous-comité du Comité consultatif de la recherche sur le VIH/sida des IRSC (CCRVSI). Le Comité directeur — composé d'un nombre égal de chercheurs et de représentants des organismes communautaires au service des populations touchées — conseille les IRSC quant aux possibilités de financement futures età la création de politiques internes répondant aux besoins du programme.

Les membres du comité sont nommés pour une période minimale de deux ans, et leurs remplaçants sont recrutés par un processus d'appel de candidatures. Après avoir accepté leur poste, les nouveaux membres reçoivent de la documentation sur le Programme de recherche communautaire sur le VIH/sida des IRSC et sur la Politique sur les conflits d'intérêts des IRSC. Les nouveaux membres et les membres sortants se croisent durant une réunion qui vise à assurer la continuité età faciliter la transition.

La participation des citoyens au Programme de recherche communautaire sur le VIH/sida est démontrée lors de l'examen du mérite des projets de recherche; tout comme le comité directeur, les comités d'examen sont composés d'un nombre égal de chercheurs et de représentants d'organismes communautaires, qui ont tous le même droit de vote. Chaque demande évaluée est soumise à l'examen d'un chercheur et d'un représentant communautaire. Ce programme illustre les principes de l'engagement communautaire en recherche : « Il peut être difficile de définir clairement l'engagement communautaire, mais il s'agit essentielement de la mobilisation des efforts complémentaires du grand public, des pro fessionnels de la santé et des chercheurs en santé en vue d'améliorer la santéNote en bas de page 32 ».

En 2009, les IRSC ont confié à PRI Inc. le contrat d'évaluation du Programme de recherche communautaire sur le VIH/sida des IRSC. L'évaluation couvre la justification du programme; l'efficacité de sa structure et de ses processus de prestation; ainsi que ses succès. Les IRSC se serviront des résultats de l'évaluation pour renforcer le programme et optimiser son impact sur les efforts de lutte contre l'épidémie de VIH/sida au Canada.

6.3 Conclusion

Les IRSC engagent déjà les citoyens dans l'établissement de leurs priorités et l'élaboration de leurs programmes afin de promouvoir l'application des connaissances intégrée, la recherche participative et la recherche communautaire. Pour aller de l'avant, nous pourrons prendre appui sur les fondations qui existent déjà dans ce centre d'intérêt. Ces approches facilitent la création de relations IRSC-participants et participants-participants dans le cadre des consultations qui rejoignent un large éventail d'intervenants (les utilisateurs des connaissances, les professionnels de la santé, les administrateurs des établissements de santé, les décideurs en politiques publiques, les éducateurs de première ligne, les médias, les organismes de bienfaisance en santé, les victimes de certaines maladies/affections, les consommateurs, les familles et les soignants, le secteur privé et le grand public). Ce qui est attendu ou espéré d'eux, est qu'ils se détachent de leurs champs d'intérêt particuliers pour se concentrer sur les grands objectifs de la recherche.

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