Combler les lacunes dans notre compréhension du diabète chez les Premières Nations
Un rapport (en anglais seulement) avant-gardiste et une série de documents des Chefs des Premières Nations de l’Ontario (CPNO), créés en partenariat avec une équipe de recherche financée par une bourse d’IMPACT de l’Unité de soutien de la SRAP de l’Ontario (USSO) et l’ICES, permettront de combler les lacunes dans notre compréhension du diabète et de son impact chez les Premières Nations de l’Ontario.
Le projet Comprendre le diabète dans les communautés des Premières Nations (en anglais seulement) a reçu une bourse d’IMPACT de l’USSO en 2015 pour démontrer l’impact de l’engagement des patients dans la recherche visant à améliorer la santé et le système de santé. Facteur déterminant dans ce projet, l’engagement des patients et des communautés couvre les CPNO partenaires ainsi que des patients et leur famille, des aînés et d’autres membres des communautés des Premières Nations.
« Lorsque les Premières Nations de l’Ontario fixent leurs propres objectifs de recherche dans le cadre d’un partenariat véritable et significatif avec des chercheurs qui valorisent les perspectives des Premières Nations sur la recherche et en tiennent compte, il en résulte un rapport qui intègre la connaissance et la compréhension de cette maladie dévastatrice chez les patients des Premières Nations », déclare Carmen Jones, cochercheuse et directrice de la Santé, CPNO.
L’équipe de recherche inclut aussi les Drs Michael Green, Jennifer Walker et Baiju Shah, qui ont collaboré à la préparation du rapport Les Premières Nations et le diabète en Ontario (en anglais seulement), lequel examine en détail le diabète et ses effets sur les Premières Nations dans la province de 1990 à 2014. Le rapport met en lumière des disparités particulières et soutient l’élaboration de politiques et de programmes de santé efficaces pour prévenir le diabète dans cette population.
Deux articles ont été publiés simultanément dans le JAMC (en anglais seulement) et le JAMC Ouvert (en anglais seulement) en novembre 2019, dans le cadre d’une nouvelle série d’articles sur le diabète et la santé des Premières Nations qui abordera le fardeau du diabète, des maladies du rein et d’autres maladies.
Les trois principaux facteurs de risque du diabète de type 2 dans les communautés des Premières Nations sont l’inactivité physique, le surpoids ou l’obésité et le tabagisme. Cependant, les efforts visant à combattre ces facteurs de risque doivent tenir compte des effets cumulatifs du racisme, de la dépossession du territoire, des traumatismes d’enfance et intergénérationnels, du changement de régime alimentaire et de la sédentarisation associée à la colonisation.
« Ce rapport représente un pas dans la bonne direction pour combler les lacunes dans les connaissances qui ont mené aux lacunes dans les politiques de santé », affirme la coauteure Jennifer Walker, titulaire d’une chaire de recherche du Canada en santé autochtone et responsable du dossier autochtone de la santé à l’ICES. « Il prend appui sur des relations et des ententes officielles pour une meilleure compréhension de la santé des Autochtones aujourd’hui, ce qui nécessite de connaître leur histoire, leurs relations avec le gouvernement et leur vécu collectif. »
Qu’est-ce que la SRAP?
La Stratégie de recherche axée sur le patient (SRAP) est une série de partenariats de financement entre les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), des provinces et des territoires, des organismes philanthropiques, des établissements d’enseignement et des organismes de bienfaisance dans le domaine de la santé. Essentiellement, la SRAP cherche à fournir les données probantes nécessaires pour guider l’élaboration de politiques en matière de santé et améliorer le système de soins de santé. Elle vise aussi à intégrer les découvertes scientifiques dans la pratique et à produire les renseignements dont les décideurs et les fournisseurs de soins de santé ont besoin pour améliorer les soins aux patients.
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