Des partenariats pour une meilleure santé – Plan stratégique 2022-2025
Le défi
- Le défi
- Cadre décisionnel
- Une approche rassembleuse
- Priorité stratégique A : Préparer les capacités de demain
- Priorité stratégique B : Accélérer l’acquisition des connaissances par la collaboration
- Priorité stratégique C : Optimiser l’impact par la mobilisation des connaissances
- Thème fondamental 1 : Renforcer la recherche en santé autochtone
- Thème fondamental 2 : Favoriser l’équité, la diversité et l’inclusion dans la recherche en santé
- Le plan stratégique à l’œuvre
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Reconnaissance du territoire
Nous reconnaissons respectueusement que les terres sur lesquelles nous avons produit ce plan stratégique font partie du territoire du Traité no 6 dans l’Ouest canadien, territoire traditionnel de rassemblement et patrie de nombreux peuples des Premières Nations (Cris, Saulteaux, Niisitapi [Pieds-Noirs] et Nakota) et des Métis. Nous reconnaissons les différentes histoires et cultures de ces peuples et rendons hommage à tous les Autochtones (Premières Nations, Inuits et Métis) d’un océan à l’autre pour leurs contributions passées et actuelles à notre société. Nous aspirons à établir des partenariats empreints de respect avec les peuples autochtones dans le cheminement vers la guérison et la véritable réconciliation.
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Mot du directeur scientifique
J’ai l’immense plaisir de vous présenter le plan stratégique 2022-2025 de l’Institut de la santé circulatoire et respiratoire des Instituts de recherche en santé du Canada (ISCR des IRSC).
Le présent plan vient à la suite du plan stratégique renouvelé de 2017-2020, qui était axé sur le développement des capacités, le réseautage et l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) dans la recherche en santé. Beaucoup de choses ont changé depuis le début de mon premier mandat comme directeur scientifique. Tout d’abord, l’élaboration et le lancement du nouveau plan ont été interrompus par la pandémie de coronavirus du syndrome respiratoire aigu sévère 2 (SRAS-CoV-2 ou COVID-19). Ensuite, les IRSC ont lancé un plan stratégique organisationnel visant les années 2021 à 2031. Enfin, notre détermination à encourager l’EDI et la recherche en santé autochtone s’est renforcée, non seulement à l’ISCR, mais aussi au sein des IRSC et dans tout l’écosystème canadien de la recherche en santé. La seule chose qui semble rester constante, c’est le changement.
La pandémie de COVID-19, crise sanitaire mondiale sans précédent, n’a épargné personne. Au grand soulagement de beaucoup, la création et l’application de connaissances, ainsi que des changements itératifs aux politiques à la lumière des nouvelles données de recherche, ont été à l’avant-plan de la réponse à la crise. Du port du masque et de la distanciation physique à la conception, la mise à l’essai et l’administration de vaccins et de traitements contre les infections aiguës, la science a guidé la plupart des décisions prises pendant la pandémie. Malheureusement, la mésinformation, les médias sociaux et les divisions politiques ont contribué à créer une réticence à la vaccination et ont alimenté le mouvement anti-vaccination. Les IRSC ont alors financé de la recherche pour comprendre la mésinformation et pour mettre en place des politiques et des interventions pour maximiser l’acceptation vaccinale.
Malgré tout, la pandémie a également été un moteur de l’innovation. Certaines de ces innovations étaient attendues depuis déjà trop longtemps, d’autres ont eu des conséquences imprévues, et d’autres encore sont devenues des solutions permanentes. Par exemple, avant la pandémie, les réunions, le travail et les consultations médicales en mode virtuel étaient rares; aujourd’hui, pas un jour ne passe sans qu’on interagisse de cette façon. La collaboration, l’échange des données et les interventions de recherche rapides ont joué un rôle clé pour contrer la pandémie et faire avancer la science.
En collaboration avec la direction et le personnel des IRSC dans la région de la capitale nationale, le personnel de l’ISCR a travaillé assidûment pendant la pandémie pour contribuer aux possibilités de financement des IRSC visant les contremesures médicales, au Centre pour la recherche sur la préparation en cas de pandémie et d’urgence sanitaire, au Fonds pour les essais cliniques et au financement stratégique de la recherche dans les domaines relevant du mandat de l’Institut (p. ex. Transitions dans les soins, Réseau de recherche sur le sepsis, Réseau de recherche sur l’insuffisance cardiaque, Consortium de recherche sur le sommeil). Nous sommes restés en communication avec nos groupes partenaires, notamment la Coalition canadienne des organismes de bienfaisance en santé, le National Heart, Lung and Blood Institute des National Institutes of Health et beaucoup d’autres partenaires externes (p. ex. organismes de bienfaisance, sociétés et partenaires du secteur industriel, entre autres). Ces échanges nous rappellent l’importance de chacun de ces acteurs au sein de l’écosystème de la recherche en santé; c’est pourquoi nous avons fait des partenariats le principe central du plan. De toute évidence, la contribution remarquable de la science à l’intervention contre la pandémie a montré le pouvoir de la collaboration.
Pendant le vaste processus de consultation qui a mené à la conception de ce nouveau plan stratégique, nous nous sommes entretenus avec des personnes touchées par les affections relevant de notre mandat, des scientifiques, des bailleurs de fonds et d’autres partenaires. Plutôt qu’un simple plan de reprise postpandémique à court et à moyen terme, ces derniers nous ont mis au défi de produire un plan axé sur la création d’un milieu qui permettrait à l’écosystème de se remettre de la pandémie et de s’améliorer. Dans cette veine, si vous me permettez ce jeu de mots, nous proposons un modèle audacieux axé sur les partenariats avec les autres équipes et instituts des IRSC et avec des acteurs externes. Nous sommes conscients des difficultés qu’ont vécues nos partenaires pendant la pandémie; cela dit, celle-ci a permis de reconfirmer le rôle essentiel que joue chacun d’entre eux dans la stabilité de l’écosystème de la recherche en santé. Leur résilience et leur collaboration ont été, pour l’équipe de l’Institut comme pour moi, une source d’inspiration.
Le plan représente l’apogée de nombreux mois de dialogue et d’écoute au sein de notre communauté. Nous nous sommes donné trois priorités stratégiques : préparer les capacités de demain, accélérer l’acquisition des connaissances par la collaboration et optimiser l’impact par la mobilisation des connaissances. De plus, nous avons dégagé deux thèmes fondamentaux, le renforcement de la recherche en santé autochtone et la promotion de l’EDI dans la recherche en santé, sur lesquels l’Institut a concentré ses efforts pendant les six dernières années et dont nous continuerons d’être les champions.
Nous croyons que notre stratégie est exhaustive et adaptable. Et comme nous ne pouvons consulter une boule de cristal pour connaître l’avenir, elle est conçue pour fonctionner dans l’absolu, sans égard au sujet de recherche. Par exemple, quel que soit le domaine de recherche en santé auquel on l’applique (p. ex. intelligence artificielle, maladies s’inscrivant dans le mandat de l’Institut, changement climatique, essais cliniques, préparation en cas de pandémie et d’urgence sanitaire, prévention, etc.), les trois priorités stratégiques et les deux thèmes fondamentaux trouveront un écho auprès de nos partenaires du milieu de la recherche. Nous sommes impatients de mettre en œuvre ce plan, pour répondre ensemble aux défis en matière de santé qui comptent dans votre communauté.
Pour terminer, je veux témoigner ma reconnaissance à tous les membres de notre conseil consultatif d’institut (CCI), dirigé par le Dr P. J. Devereaux (président) et la Dre Marilyn MacKay-Lyons (vice-présidente), qui ont généreusement mis leur temps et leur expertise au service du travail de planification stratégique de l’Institut. J’aimerais aussi souligner l’aide de tous les membres du milieu de la recherche qui ont contribué à façonner le plan, et du MP Strategies Group (MPSG), qui a coordonné le travail de mobilisation et de rédaction. Enfin, je me dois de souligner les efforts de l’équipe de l’ISCR, notamment le Dr Ryan Perry, la Dre Helen Coe, Ebele Unaegbunam et Kaylin Barnes, pour son travail assidu, sa détermination et sa souplesse pendant cette période très intense. Je me sens privilégié d’avoir pu collaborer avec le CCI, l’équipe dévouée de l’ISCR et les consultants de MPSG pour concevoir ce plan stratégique.
Dans sa quête de partenariats pour une meilleure santé, notre équipe a hâte d’interagir avec l’incroyable milieu de la recherche en santé circulatoire et respiratoire pour faire avancer la science et ses applications dans tous les domaines du mandat de l’ISCR.
Salutations cordiales,
Dr Brian H. Rowe, M.D., M. Sc., CCMF(MU), FCMF, FCCP, MACSS
Directeur scientifique, Institut de la santé circulatoire et respiratoire, Instituts de recherche en santé du Canada
Professeur, Département de médecine d’urgence,
Faculté de médecine et de dentisterieProfesseur, École de santé publique
Collège des sciences de la santé,Université de l’Alberta -
Sommaire
Les domaines d’intérêt du mandat de l’Institut de la santé circulatoire et respiratoire (ISCR) représentent certains des problèmes de santé les plus importants au Canada et dans le monde.
Les affections circulatoires (p. ex. système cardiovasculaire, cerveau [AVC], soins aux malades en phase critique, sang et vaisseaux sanguins) et respiratoires (p. ex. poumons et sommeil) qui s’inscricvent dans le mandat de l’ISCR sont à l’origine du plus grand nombre de décès, d’hospitalisations, de séjours aux soins intensifs, de visites aux urgences et de comorbidités au Canada. Il faut donc investir dans ces domaines de recherche pour protéger la santé et le bien-être de la population.
Le présent plan stratégique guidera l’ISCR pendant les quatre prochaines années (2022-2025), ce qui comprendra la transition à la prochaine directrice ou au prochain directeur scientifique (qui entrera en fonction en janvier 2024) et la période de reprise et de croissance qui suivra la pandémie.
Il représente l’apogée de nombreux mois de dialogue et d’écoute au sein de la communauté de l’ISCR dans le but de contribuer à faire du Canada un chef de file en matière de bien-être et de santé circulatoire et respiratoire pour l’ensemble de sa population. Le plan est guidé par un cadre décisionnel et comprend les éléments suivants :
Un principe central
- Partenariats : Améliorer les partenariats déjà existants et en établir de nouveaux avec les autres équipes et instituts des IRSC et des acteurs externes, notamment des personnes touchées par les affections relevant du mandat de l’ISCR.
Trois priorités stratégiques
- Préparer les capacités de demain : Attirer, former et maintenir en poste les prochains chefs de file en recherche et en mobilisation des connaissances dans les domaines liés au mandat de l’ISCR.
- Accélérer l’acquisition des connaissances par la collaboration : Établir et appuyer des collaborations innovantes en recherche aux objectifs bien définis en vue de faire progresser les connaissances dans les domaines relevant du mandat de l’ISCR.
- Optimiser l’impact par la mobilisation des connaissances : Maximiser les retombées des connaissances acquises par la communauté scientifique de l’ISCR et en généraliser l’application.
Deux thèmes fondamentaux
- Renforcer la recherche en santé autochtone : Continuer de promouvoir la recherche menée par des Autochtones et par des personnes qui démontrent des liens culturellement sécurisants avec des Autochtones.
- Favoriser l’équité, la diversité et l’inclusion dans la recherche en santé : Soutenir les activités liées au mandat de l’ISCR qui témoignent de la diversité et de l’intersectionnalité de la communauté scientifique et des parties prenantes de l’ISCR.
On peut voir le plan à l’œuvre dans les activités stratégiques suivantes de l’ISCR :
- Réseau de recherche sur l’insuffisance cardiaque (investissement de 5 millions de dollars sur cinq ans) – Pour renforcer la recherche en santé autochtone dans les domaines où il y a un besoin, l’ISCR intègre des exigences liées à la recherche menée par les Autochtones à nombre de ses possibilités de financement stratégique, comme celle du Réseau de recherche sur l’insuffisance cardiaque.
- Consortium de recherche sur le sommeil (investissement de 5 millions de dollars sur cinq ans) – Le financement d’un consortium de recherche sur le sommeil vise à soutenir des équipes de recherche individuelles qui se concentrent sur des domaines précis touchant à l’hygiène du sommeil et à l’insomnie, tout en offrant un cadre pour coordonner les activités interdisciplinaires communes.
- Initiative Transitions dans les soins (investissement de 35 millions de dollars depuis 2017) – On a bâti l’initiative Transitions dans les soins autour de partenariats stratégiques qui soutiennent plusieurs volets de financement visant à remédier aux lacunes sur le plan des connaissances, à cibler des pratiques fondées sur les données probantes et à soutenir l’association de décideurs du système de santé et d’équipes de recherche en science de la mise en œuvre pour résoudre les problèmes liés aux transitions dans les soins.
- Plateforme de formation en recherche en santé (investissement total de 31,1 millions de dollars sur six ans de la part des IRSC) – L’initiative Plateforme de formation en recherche en santé vise à permettre aux stagiaires et aux chercheurs en début de carrière d’être les mieux outillés possible pour pouvoir progresser dans un milieu de la recherche en santé dynamique dont les orientations de recherche, les pratiques et les technologies sont en constante évolution.
Le plan orientera les travaux de l’Institut au cours de la période de reprise et de croissance qui suivra la pandémie. En écoutant ses parties prenantes et en travaillant avec elles, l’Institut tentera d’établir des partenariats pour une meilleure santé.
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L’Institut de la santé circulatoire et respiratoire des IRSC
L’Institut de la santé circulatoire et respiratoire (ISCR) est l’un des 13 instituts virtuels répartis qui composent les Instituts de recherche en santé du Canada (IRSC), principal organisme de financement de la recherche en santé au Canada.
Les activités et les investissements de l’ISCR apportent un soutien stratégique au milieu de recherche de l’Institut, renforcent la compétitivité au sein de la communauté en sollicitant des appuis supplémentaires à la recherche auprès des IRSC (ainsi que d’autres organismes de financement provinciaux, nationaux et étrangers) et favorisent le développement des capacités du milieu de la recherche en santé circulatoire et respiratoire dans les quatre thèmes des IRSC (I – recherche biomédicale; II – recherche clinique; III – recherche sur les systèmes et les politiques de santé; IV – recherche sur la santé publique et des populations) (1), tout en encourageant l’équité, la diversité et l’inclusion (EDI) et en offrant de l’aide aux chercheuses et aux chercheurs à toutes les étapes de carrière.
Le conseil consultatif d’institut (CCI) de l’ISCR contribue aussi à ce travail en formulant des conseils sur les orientations et priorités stratégiques de l’Institut. Le CCI se compose de personnes touchées par les affections relevant du mandat de l’ISCR, de scientifiques et de spécialistes en matière de politiques de partout au Canada, qui représentent une diversité de sexes, de genres, de races, d’étapes de carrière, de régions et de domaines de recherche s’inscrivant dans le mandat de l’ISCR.
Mission de l’ISCR
L’ISCR s’est donné pour mission de travailler activement et sérieusement à l’atteinte des objectifs collectifs des IRSC en soutenant les milieux de recherche associés à son mandat et de contribuer à faire du Canada un chef de file en matière de bien-être et de santé circulatoire et respiratoire pour l’ensemble de sa population.
Mandat de l’ISCR
Le mandat de l’ISCR est vaste et consiste à appuyer la recherche axée sur les causes, les mécanismes, la prévention, le dépistage, le diagnostic, le traitement, les systèmes de soutien et les soins palliatifs relativement à un large éventail d’affections associées aux maladies du cœur, des poumons, du cerveau (AVC), des vaisseaux sanguins et du sang, de même qu’aux soins intensifs, au sommeil et au rythme circadien.
Valeurs de l’ISCR
Excellence et leadership : Le milieu de la recherche s’attend à un professionnalisme et à un leadership exemplaires. L’Institut est déterminé à faire preuve d’excellence et de leadership dans le soutien de la recherche et de l’innovation en santé circulatoire et respiratoire, au Canada et partout dans le monde.
Volonté de collaborer : L’écosystème de la recherche en santé est un secteur dynamique, et nombre d’organisations et d’acteurs y jouent des rôles importants. L’Institut est déterminé à consulter et à faire participer pleinement ses collègues, partenaires et intervenants.
Respect des personnes : L’utilité, la robustesse et la généralisabilité des retombées de la recherche en santé ne peuvent être assurées que si tous et toutes y sont représentés. L’Institut est résolu à appliquer les principes d’équité (justice), de diversité (représentativité) et d’inclusion (participation valorisée) dans toutes ses interactions et dans tous les aspects de ses activités quotidiennes.
Intégrité et responsabilisation : La recherche en santé doit répondre aux plus hautes normes internationales d’excellence et d’intégrité. L’Institut encourage la prise de décisions fondées sur les données probantes, la responsabilisation et la transparence.
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Portée du mandat de l’ISCR
Le fardeau des maladies associées au mandat de l’ISCR est considérable et englobe de nombreux domaines liés à la santé cardiovasculaire et respiratoire, aux AVC, au sommeil et au rythme circadien, au sang et aux vaisseaux sanguins ainsi qu’aux soins aux malades en phase critique.
Les progrès scientifiques visant à réduire le fardeau des maladies circulatoires et respiratoires sont loin d’être négligeables; toutefois, il reste encore beaucoup de travail à accomplir, la prévalence mondiale de ces maladies ne cessant de s’accroître.
Si les tumeurs malignes demeurent la principale cause de décès au Canada, les maladies cardiovasculaires suivent de près. L’ensemble des affections qui s’inscrivent dans le mandat de l’ISCR (p. ex. cardiovasculaires et respiratoires) sont à l’origine de l’écrasante statistique de 42 % des décès au pays (2).
De plus, trois des cinq principales causes d’hospitalisation au Canada sont de nature circulatoire ou respiratoire : insuffisance cardiaque, crises cardiaques et bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) et bronchite (3).
Beaucoup de ces affections sont en outre souvent évaluées en soins ambulatoires, dans des unités de soins d’urgence et de soins de première ligne (4). Bref, la prévalence des affections associées au mandat de l’ISCR constitue un fardeau important pour la société et le système de soins de courte durée.
Au Canada, un adulte sur trois est atteint d’au moins une maladie chronique. On estime que 2,4 millions de personnes vivent avec une cardiopathie ischémique, 2,1 millions avec une BPCO (un des types les plus courants de maladies respiratoires chroniques) et 800 000 avec les conséquences d’un AVC (5).
Chez les adultes de 55 à 65 ans ayant une tension artérielle normale, la probabilité de souffrir un jour d’hypertension est de 90 %, et plus d’un Canadien de 20 ans et plus sur cinq reçoit un diagnostic d’hypertension; selon les estimations, 17 % des Canadiens ignoreraient en être atteints (6, 7). Notons que les maladies circulatoires et respiratoires sont deux des dix principales causes de décès au Canada (2). Il existe manifestement un coût économique important associé aux affections circulatoires et respiratoires.
Les données démographiques (âge, race, ethnicité, sexe et genre), l’environnement (pollution atmosphérique) et le mode de vie (tabagisme, régime alimentaire, exercice et sommeil) ont tous une incidence sur le risque de contracter une maladie circulatoire ou respiratoire. Le nombre de personnes atteintes d’une maladie chronique, touchant notamment le cœur ou les poumons, augmente en fonction de l’âge et de l’accroissement de la population canadienne. Sans surprise, ces deux facteurs sont en hausse.
Qui plus est, les affections circulatoires et respiratoires touchent de façon disproportionnée les Autochtones (Premières Nations, Inuits et Métis) et les communautés racisées (8, 9, 10).
Ces maladies se manifestent aussi différemment chez les hommes et les femmes. Par exemple, les symptômes de cardiopathie ischémique ne sont pas les mêmes chez les femmes que chez les hommes, et il existe des facteurs de risque sexospécifiques pour les maladies cardiovasculaires (11).
Dans le monde, plus de 20 % de tous les décès d’origine cardiovasculaire sont causés par la pollution atmosphérique, qui constitue l’un des plus importants facteurs de risque des maladies circulatoires ou respiratoires (12)
On continue d’observer au Canada une prévalence élevée de facteurs de risque modifiables liés au mode de vie (sédentarité, troubles du sommeil, mauvaise alimentation et consommation d’alcool; 84,9 % des adultes au Canada disent présenter au moins un de ces facteurs de risque). Récemment, on a constaté une hausse des troubles du sommeil à cause de la pandémie de COVID-19, ce qui accroît encore plus le risque d’être atteint d’une affection circulatoire ou respiratoire (13).
Il existe aussi un coût économique important associé à ces affections; elles représentent une proportion considérable des visites à l’urgence, des hospitalisations et du recours aux soins intensifs. En effet, la présence de douleurs à la poitrine, la BPCO, l’insuffisance cardiaque et le sepsis utilisent d’importantes ressources en santé et contribuent aux débordements du système de santé.
Enfin, l’hypertension est le premier motif de consultation médicale et la principale raison de prendre des médicaments, en plus d’accroître considérablement le risque d’AVC, de cardiopathie ischémique, d’acrosyndrome et d’insuffisance cardiaque.
Principales causes de décès au Canada en 2019
Description détaillée
Principales causes de décès (ordre décroissant) Pourcentage du nombre de décès total Appareils circulatoire et respiratoire 37,0 % Cancer 29,6 % Santé mentale et toxicomanie 10,9 % Système nerveux 5,5 % Blessures 5,4 % Appareil digestif 4,6 % Diabète 2,6 % Appareil génito-urinaire 2,3 % Maladies endocriniennes, nutritionnelles et métaboliques 1,1 % Appareil musculosquelettique 0,8 % Maternité et appareil reproducteur 0,4 % Principales causes de décès liés aux appareils circulatoire et respiratoire (ordre décroissant) Cause Pourcentage du nombre de décès total Appareil cardiovasculaire 50,2 % Appareil respiratoire 25,4 % Accident vasculaire cérébral (AVC) 13,6 % Sang et vaisseaux sanguins 8,6 % Soins aux malades en phase critique (septicémie) 2,1 % Statistique Canada. Décès, 2019, [En ligne], 26 novembre 2020. (Consulté le 27 janvier 2022).
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Communauté scientifique de l’ISCR
Les contributions du pays aux avancées en recherche sur les maladies circulatoires et respiratoires sont notables, et beaucoup de chercheurs canadiens sont à l’avant-garde mondiale sur le plan de la recherche, mais aussi des idées. Le milieu canadien de la recherche en santé circulatoire et respiratoire ne cesse de se distinguer malgré sa taille : on doit aux chercheurs canadiens des avancées et des découvertes majeures améliorant la santé et le bien-être des gens aux échelles locale, nationale et internationale (14).
L’Institut de la santé circulatoire et respiratoire est chargé d’assurer un soutien stratégique pour attirer et retenir des scientifiques dans ce milieu de recherche dynamique et a le devoir de promouvoir tous les domaines de recherche associés à son mandat. L’ISCR est aussi déterminé à intégrer les principes d’EDI en appuyant ses propres chercheurs dans les thèmes de recherche des IRSC de façon à favoriser l’équité en santé, la création de nouvelles données de recherche et la mobilisation des connaissances.
L’atteinte d’un équilibre dans le soutien des divers milieux de recherche qui entrent dans le mandat de l’ISCR continue d’être au cœur de la stratégie de l’Institut. La collaboration entre les acteurs non seulement de la communauté scientifique de l’Institut, mais aussi du milieu de la recherche dans son ensemble est essentielle pour réduire le fardeau des maladies circulatoires et respiratoires et pour bâtir une société canadienne résiliente, équitable et en santé.
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Conséquences de la pandémie
Les conséquences directes et indirectes de la pandémie mondiale de SRAS-CoV-2 (COVID-19 dans le présent document) ont accentué la prévalence des affections circulatoires et respiratoires au Canada et dans le monde (16). D’abord, l’évidence : la COVID-19 est une infection respiratoire qui peut conduire à une hospitalisation et à un séjour aux soins intensifs. De plus, les gens souffrant déjà d’affections circulatoires ou respiratoires courent un risque accru d’être atteints d’une forme grave de la maladie et de décéder des suites d’une infection par le virus. Pendant la pandémie, les thromboembolies veineuses, les troubles neurologiques et les troubles du sommeil ont également été très répandus (13, 17, 18).
La pandémie a aussi occasionné des défis sans précédent, et dans certains cas des occasions à saisir, pour le milieu de recherche de l’ISCR, ses partenaires (dont les patients) et ses homologues. Force est de constater que la COVID-19 a surtout été source de défis pour bon nombre des partenaires et homologues de l’Institut, et l’ISCR est conscient que des incertitudes demeurent quant à l’avenir immédiat. Dans le cadre du processus de planification stratégique, l’ISCR s’est livré à une consultation auprès de l’ensemble de sa communauté (organisations et personnes), et a accordé une attention particulière à l’expérience vécue pendant la pandémie.
Par conséquent, les mesures à court et à moyen terme seront axées sur le contexte fluide dans lequel évoluent l’Institut et le milieu de la recherche depuis le début de la pandémie et sur les conséquences de ces changements dans l’avenir. Le plan stratégique de l’ISCR vise autant à maximiser les occasions qui se présentent dans le contexte de la COVID-19 qu’à répondre aux défis causés par la pandémie, en faisant constamment preuve de souplesse pour s’adapter aux effets réels de la crise sanitaire, qui sont de mieux en mieux quantifiés et compris.
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Harmonisation avec le plan stratégique des IRSC
L’Institut partage la responsabilité de mener à bien le plan stratégique des IRSC (2021-2031), fondé sur l’audacieuse « Vision pour un avenir en santé », qui encourage les chercheurs canadiens à réfléchir librement aux manières d’améliorer concrètement la santé de la population au Canada et dans le monde (15).
Bien que le plan de l’ISCR s’harmonise à celui des IRSC, les priorités stratégiques et les thèmes fondamentaux ciblés par l’Institut dans son plan correspondent aux besoins et aux intérêts propres à sa communauté scientifique, aux personnes touchées par les affections relevant de son mandat et à ses partenaires. L’ISCR a adopté les valeurs organisationnelles des IRSC et les mettra en application dans la mise en œuvre de son plan.
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Mesure et évaluation du rendement
L’Institut est résolu à assurer une surveillance et une évaluation continues des progrès relatifs aux trois priorités stratégiques et aux deux thèmes fondamentaux pendant toute la durée du plan stratégique. Afin de guider ses efforts, l’Institut établira un sous-comité qui sera chargé d’élaborer un cadre de mesure du rendement accompagné d’indicateurs, qui viendra compléter le présent plan stratégique et qui sera basé sur le cadre de mesure du rendement et des résultats des IRSC. Il s’agira d’un document interne évolutif que l’Institut révisera tous les ans, au besoin. Le travail de mesure du rendement sera assuré en collaboration avec le CCI, le personnel concerné des IRSC et la Direction de la planification, de l’évaluation et des résultats des IRSC.
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Ouvrages cités
- Gouvernement du Canada. Instituts de recherche en santé du Canada. Considérations éthiques en recherche en santé : les quatre thèmes de la recherche en santé financée par les IRSC [En ligne], 2018.
- Gouvernement du Canada. Statistique Canada. Décès, 2020 [En ligne], 2022. Statistics Canada
- Institut Canadien d’information sur la santé. Séjours hospitaliers au Canada, [En ligne], 2022.
- Finley, C. R., et collab. « What are the most common conditions in primary care? », Le médecin de famille canadien, vol. 64. no 11, 2018, p. 832-840.
- Branchard, B., et collab. « Aperçu – Quel est l’état de santé des Canadiens? Brève mise à jour », Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada, vol. 38, no 10, 2018, p. 434-439. doi : 10.24095/hpcdp.38.10.05.
- Hypertension Canada. L’hypertension artérielle au Canada, [En ligne], 2016.
- Gouvernement du Canada. Agence de la santé publique du Canada. Faits et chiffres sur l’hypertension, [En ligne], 2009.
- Kovesi, T. « Respiratory disease in Canadian First Nations and Inuit children », Paediatrics & Child Health, vol. 17, no 7, 2012, p. 376-380. doi : 10.1093/pch/17.7.376.
- Anand, S. S., et collab. « Explaining the variability in cardiovascular risk factors among First Nations communities in Canada: a population-based study », The Lancet Planetary Health, vol. 3, no 12, 2019, p. E511-E520. doi : 10.1016/S2542-5196(19)30237-2.
- Chiu, M., et collab. « Comparison of cardiovascular risk profiles among ethnic groups using population health surveys between 1996 and 2007 », CMAJ, vol. 182, no 8, 2010, p. E301-E310. doi : 10.1503/cmaj.091676.
- Norris, C. M., et collab. « State of the Science in Women's Cardiovascular Disease: A Canadian Perspective on the Influence of Sex and Gender », Journal of the American Heart Association, vol. 9, no 4, 2020, art. e015634. doi : 10.1161/JAHA.119.015634.
- Brauer, M., et collab. « Clean Air, Smart Cities, Healthy Hearts: Action on Air Pollution for Cardiovascular Health », Global Heart, vol. 16, no 1, 2021, p. 61. doi : 10.5334/gh.1073.
- Alimoradi, Z., et collab. « Sleep problems during COVID-19 pandemic and its’ association to psychological distress: A systematic review and meta-analysis », EClinicalMedicine, vol. 36, 2021, art. 100916. doi : 10.1016/j.eclinm.2021.100916.
- Gouvernement du Canada. Instituts de recherche en santé du Canada. Examen de l’Institut de la santé circulatoire et respiratoire (ISCR), [En ligne], 2021.
- Gouvernement du Canada. Instituts de recherche en santé du Canada. Plan stratégique des IRSC 2021-2031, [En ligne], 2021.
- Kaczorowski, J., et Del Grande, C. « Beyond the tip of the iceberg: direct and indirect effects of COVID-19 », The Lancet Digital Health, vol. 3, no 4, 2021, p. e205-e206. doi : 10.1016/S2589-7500(21)00024-8.
- Marshall, M. « COVID and the brain: researchers zero in on how damage occurs », Nature, vol. 595, 2021, p. 484-485. doi : 10.1038/d41586-021-01693-6.
- McBane, R. D. « Thromboembolism and the Pandemic », Journal of the American College of Cardiology, vol. 76, no 18, 2020, p. 2073-2075. doi : 10.1016/j.jacc.2020.09.543.
- Collins, J. Good to Great: Why Some Companies Make the Leap...And Others Don't, Londres, Random House, 2001, 320 p.
- Graham, I. D., et collab. « Lost in knowledge translation: Time for a map? », Journal of Continuing Education in the Health Professions, vol. 26, no 1, 2006, p. 13-24. doi : 10.1002/chp.47.
- Gouvernement du Canada. Statistique Canada. Produits de données, Recensement de 2016, [En ligne], 2022.
- Gouvernement du Canada. Innovation, sciences et développement économique Canada. Le Défi 50-30 : Votre avantage, la diversité!, [En ligne], 2022.
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Appendices
Annexe 1 : Remerciements
Conseil consultatif de l’Institut
P.J. Devereaux, M.D., Ph. D., FRCPC (président)
Directeur, Division de soins périopératoires
Université McMaster
Titulaire d’une chaire de recherche du Canada de niveau 1 en médecine périopératoireMarilyn MacKay-Lyons, P.T., Ph. D. (vice-présidente)
Professeure, École de physiothérapie
Université Dalhousie
Scientifique affiliée, Autorité sanitaire de la Nouvelle-ÉcosseSucdi Barre, B.A.
Patiente et accompagnatrice en bien-êtreLiam R Brunham, M.D., Ph. D., FRCPC, FACP, FNLA
Professeur adjoint et titulaire d’une chaire de recherche du Canada
Département de médecine, Centre d’innovation sur les poumons et le cœur
Université de la Colombie-BritanniqueElaine Chong, B. Sc. pharm., ACPR, Ph. D. pharm., FCSHP
Directrice, Contrôle et intégrité des programmes de santé
Migration et Santé
Immigration, Réfugiés et Citoyenneté Canada
Gouvernement du CanadaShurjeel Choudhri, B. Sc. med. M.D., FRCPC
Premier vice-président et chef, Affaires médicales et scientifiques
Bayer Inc.Catherine L. Cook, M.D., M. Sc., CCMF, FCMF
Vice-rectrice aux affaires autochtones
Université du ManitobaJohn Fleetham, M.D., FRCPC
Professeur de médecine
Université de la Colombie-BritanniqueSusan Kahn, M.D., M. Sc., FRCPC
Professeure de médecine et titulaire d’une chaire de recherche du Canada
Université McGill
Directrice, Centre d’excellence en thrombose et anticoagulation de l’Hôpital général juifFrançois Lamontagne, M.D., M. Sc., FRCPC
Professeur titulaire, Université de Sherbrooke
Clinicien-chercheur, Centre de recherche du CHU de SherbrookeMelissa J. Parker, M.D., M. Sc., FRCPC, FAAP
Professeure agrégée, Département de pédiatrie
Université McMasterGrace Parraga, Ph. D., MACSS
Professeure et titulaire d’une chaire de recherche du Canada de niveau 1
Division de pneumologie, Département de médecine; Département de biophysique médicale
Université WesternAndrew Pipe, C.M., B.A., M.D., LL. D. (hon.), D. Sc. (hon.)
Clinicien-chercheur, Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa
Professeur, Faculté de médecine
Université d’OttawaRita Suri, M.D., M. Sc., FRCPC
Directrice, Division de néphrologie
Université McGill
Scientifique, Institut de recherche du Centre universitaire de santé McGillPartenaires
Organisations de bienfaisance
Association pulmonaire du Canada
- Terry Dean
Président et chef de la direction
Fibrose kystique Canada
- Paul D.W. Eckford, Ph. D.
Directeur des programmes, Recherche
Fondation canadienne d’allergie, d’asthme et d’immunologie
- Andrea Waserman
Directrice générale
Fondation des maladies du cœur et de l’AVC du Canada
- Diego Marchese
Premier vice-président, Mission, recherche et entreprises sociales - Mary Elizabeth Harriman, M.B.A.
Directrice, Recherche et partenariats
Sociétés
Société canadienne de cardiologie
- Carolyn Pullen, Ph. D.
Chef de la direction - Marc Ruel, M.D., M.S.P., FRCSC, FCCS
Président
Société canadienne de soins intensifs
- Bojan Paunovic, M.D., FRCPC
Ancien président - Claudia C. dos Santos, M. Sc., M.D., FRCPC
Présidente scientifique
Société canadienne du sommeil
- Célyne Bastien, Ph. D.
Présidente - Thanh Dang-Vu, M.D., Ph. D.
Vice-président, Recherche
Société canadienne d’athérosclérose, de thrombose et de biologie vasculaire
- Scott P. Heximer, Ph. D.
Ancien président
Société canadienne de thoracologie
- Janet Sutherland
Directrice générale - Paul Hernandez, MDCM, FRCPC
Président
Hypertension Canada
- Ross T. Tsuyuki, B. Sc. pharm., D. pharm., M. Sc., FCSHP, FACC, MACSS, ISHF
Président - Asif Ahmed
Directeur général
Thrombose Canada
- James D. Douketis, M.D., FRCPC, FACP, FCCP, MACSS
Ancien président
Gouvernement
Excellence en santé Canada
- Jennifer Zelmer, Ph. D.
Présidente-directrice générale
National Heart, Lung, and Blood Institute, National Institutes of Health
- David Goff, M.D., Ph. D.
Directeur, Sciences cardiovasculaires - James Kiley, Ph. D.
Directeur, Maladies pulmonaires
Agence de la santé publique du Canada, Direction générale de la promotion de la santé et de la prévention des maladies chroniques
Industrie
AstraZeneca Canada
- Andrew Foster, Ph. D.
Directeur, Sciences cardiovasculaires - Mena Soliman, M.D., M. Sc.
Directeur scientifique, Maladies respiratoires et immunologie
Tables rondes de l’ISCR
Participants aux séances de discussion virtuelles axées sur les thèmes suivants :
- Favoriser l’équité, la diversité et l’inclusion
- Renforcer la recherche en santé autochtone
- Accélérer l’acquisition des connaissances par la collaboration
- Préparer les capacités de demain
- Patients et personnes touchées par les affections relevant du mandat de l’ISCR
Participants
- Ejaife Agbani, Université de Calgary
- Samira Chandani, patiente et soignante
- Thanh Dang-Vu, Université Concordia
- Kerstin de Wit, Université Queen’s
- Heather Dyck
- Heather Foulds, Université de la Saskatchewan
- Vivek Gill, Conseil consultatif de la jeunesse de l’Institut du développement et de la santé des enfants et des adolescents des IRSC (IDSEA des IRSC)
- Jordan Guenette, Université de la Colombie-Britannique
- Padma Kaul, Université de l’Alberta
- Malcolm King, Université de la Saskatchewan
- Manoj Lalu, Institut de recherche de l’Hôpital d’Ottawa
- Kent Cadogan Loftsgard, SRAP des IRSC
- Sunny Loo, patient partenaire, Michael Smith Health Research BC
- Donna Martin, Université du Manitoba
- Farah Mawani, Université York et MAP Centre for Urban Health Solutions, Unity Health Toronto
- Asher Mendelson, Université du Manitoba
- Eki Okungbowa, Conseil consultatif de la jeunesse de l’IDSEA des IRSC
- Gavin Oudit, Département de médecine, Université de l’Alberta
- Mireille Ouimet, Institut de cardiologie de l’Université d’Ottawa
- Sara Pintwala, Université de Toronto
- Michelle Ploughman, Université Memorial de Terre-Neuve
- Rithwik Ramachandran, Université Western
- Kristine Russell, Sepsis Canada
- Anni Rychtera, Unité de soutien de la SRAP de la C.-B.
- Min Hyung Ryu, Hôpital Brigham and Women, École de médecine de l’Université Harvard
- Georg Schmölzer, Université de l’Alberta
- Nariman Sepehrvand, Département de médecine, Université de l’Alberta
- Swapnil Shah
- Mike Warren, Unité de soutien de la SRAP de Terre-Neuve-et-Labrador
- Zoe White, Université de la Colombie-Britannique
- Rita Wiebe
- Bilqis Williams, Unité de soutien de la SRAP de l’Ontario (USSO)
- Amy Y. X. Yu, Université de Toronto
Personnel de l’Institut
- Kaylin Barnes, B. Éd.
Responsable, Communiations et évènements - Helen Coe, Ph. D.
Responsable, Partenariats et initiatives de l’Institut - Ryan Perry, Ph. D.
Directeur scientifique associé - Brian H. Rowe, M.D., M.Sc., CCFP(EM), FCMF, FCCP, FCAHS
Directeur scientifique - Ebele Unaegbunam, M. Sc.
Chef de projet, Initiatives stratégiques
Collaborateurs
- MP Strategies Group (Michel Perron, Michelle Gagnon, Erika Beresford-Kroeger)
- Équipe de recherche en santé autochtone, Direction de la gestion des initiatives et du soutien aux instituts des IRSC (Pascale Bouffard, agente des initiatives; Samantha Fauteux, associée; Jenna Ives, cheffe de projet, Grandes Initiatives)
- Graphiste : Kyle Loranger Design Inc. (Kyle Loranger)
- Illustratrice : Kate Campbell Medical & Scientific Visualizations (Kate Campbell)
Annexe 2 : Processus de planification stratégique de l’ISCR – Méthodologie
Dans le cadre de l’élaboration de son plan stratégique, l’ISCR a entrepris un vaste et rigoureux processus de consultation auprès de partenaires clés, de chercheurs et de l’ensemble de sa communauté.
Le but du processus de consultation était de vérifier que le plan tenait compte des menaces, des possibilités et des défis auxquels fera face la communauté de l’ISCR après la pandémie.
L’Institut a retenu les services du MP Strategies Group (MPSG), qui l’a aidé à établir six axes de consultation. Ces derniers ont servi à orienter les entretiens avec les partenaires, les discussions avec le CCI, les séances de mobilisation communautaire et la réalisation d’un sondage en ligne.
Ces axes de consultation ont aussi permis à l’Institut de recueillir des données auprès des partenaires et des membres de la communauté au sujet des priorités proposées. L’ISCR a ainsi pu valider la pertinence de ces priorités et voir si elles trouvaient un écho auprès de ses parties prenantes avant de passer à la prochaine étape. De plus, les axes ont été conçus de manière à cerner des possibilités de partenariat et des priorités nouvelles ou non envisagées. La consultation visait notamment à recueillir des renseignements auprès de porte-paroles d’organismes et de personnes touchées par les affections relevant du mandat de l’ISCR.
Les résultats ont été colligés dans un compte rendu, qui résume l’ensemble des données recueillies au sujet des priorités stratégiques proposées, ainsi que les lacunes, les menaces et les possibilités auxquelles fait face la communauté de l’ISCR. Ces renseignements ont servi à l’élaboration du principe central, des trois priorités stratégiques, des deux thèmes fondamentaux et des stratégies exposés dans le plan. Le tout a été présenté au CCI afin d’obtenir une rétroaction et des conseils pour établir la version définitive du plan.
Entretiens avec les partenaires
Entre les mois d’août et d’octobre 2021, le MPSG et l’ISCR ont mené des entretiens avec des partenaires clés. Il s’agissait de personnes ayant déjà été partenaires de l’ISCR ou dont le domaine cadrait avec le mandat de l’Institut. On a notamment consulté des représentants de diverses organisations (organismes de bienfaisance, sociétés), qui se sont exprimés au nom de leur organisation. Le MPSG a mené dix entretiens virtuels, et l’ISCR en a mené trois. Quand c’était possible, les membres du CCI de l’ISCR ont assisté aux rencontres comme observateurs afin de fournir des conseils stratégiques et spécialisés en temps réel à l’ISCR.
Sondage en ligne
Dans le but de couvrir toute la communauté de l’ISCR, un sondage REDCap (Université Vanderbilt, Nashville [Tennessee]) a été conçu pour recueillir des données démographiques et des commentaires (données quantitatives et qualitatives). Le sondage a été lancé au début de septembre 2021, et les réponses ont été recueillies sur un mois. Il a été diffusé par les canaux de communication de l’ISCR, en plus d’avoir été envoyé à des groupes cibles ainsi qu’aux membres du conseil consultatif de l’ISCR afin qu’ils en fassent la promotion. On a compté 103 répondants au sondage, qui sollicitait les perspectives individuelles plutôt que celles de représentants d’organisations.
Tables rondes de l’ISCR
En octobre 2021, la rétroaction d’une variété de membres de la communauté a été obtenue par l’intermédiaire de dix séances de discussion virtuelles axées sur les thèmes suivants :
- favoriser l’équité, la diversité et l’inclusion;
- renforcer la recherche en santé autochtone;
- accélérer l’acquisition des connaissances par la collaboration;
- préparer les capacités de demain;
- patients et personnes touchées par les affections relevant du mandat de l’ISCR.
Chaque thème a fait l’objet de deux rencontres, en groupes de six au maximum afin de favoriser le dialogue entre les participants. Les séances ont permis aux membres de la communauté d’exprimer leur point de vue et leurs idées sur la façon dont l’ISCR pourrait mettre en œuvre ses priorités stratégiques au sein de chaque domaine de son mandat. Les séances étaient animées par l’ISCR, et des membres du personnel de l’Institut, un membre du CCI et un membre du MPSG étaient présents à titre d’observateurs.
Discussions avec le conseil consultatif de l’ISCR
En plus des commentaires recueillis lors des réunions du CCI, le MPSG a animé en août 2021 deux séances de discussion virtuelles destinées aux membres du conseil. Tout comme les entretiens avec les partenaires, ces discussions ont suivi les six axes de consultation. Les animateurs ont produit un compte-rendu de chaque rencontre à titre de référence pour la rédaction du plan stratégique.
Processus d’approbation des IRSC
Le plan a été révisé à l’interne aux IRSC par la Dre Sarah Viehbeck, vice-présidente associée à la recherche – Prise en compte des données probantes, la Dre Michelle Peel, vice-présidente associée à la recherche par intérim – Prise en compte des données probantes et Mme Erin Dunn, conseillère principale de la vice-présidente associée, Programmes de recherche – Stratégie. De plus, le plan a été révisé par le conseil scientifique en février 2022, a subi plusieurs autres rondes de révisions aux IRSC en mars 2022 et a été approuvé en avril 2022 par le Dr Michael Strong, président des IRSC. Le plan a été publié en mai 2022.
- Terry Dean
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