Recherche biomédicale (thème 1)
Il y a 100 ans, les maladies infectieuses étaient la principale cause de décès dans le monde, l’espérance de vie au Canada était de 5 ans, environ 1 bébé canadien sur 10 mourait pendant sa première année de vie, et une écorchure ou une blessure, même bénigne, pouvait entraîner une infection mortelle.
Heureusement, la science et les progrès de la médecine ont considérablement amélioré la situation depuis. Aujourd’hui, l’espérance de vie moyenne au Canada est de plus de 80 ans, le taux de mortalité infantile a beaucoup diminué, et nous avons des antibiotiques et des vaccins qui contribuent à nous protéger contre un vaste éventail de maladies contagieuses.
Toutefois, ces progrès ne sont certainement pas survenus du jour au lendemain. En fait, il n’y a pas de « succès instantané » lorsqu’il s’agit de science. Même les découvertes que l’on considère révolutionnaires reposent sur des décennies de recherches qui ont formé la base de connaissances requise pour qu’on puisse même imaginer de telles percées.
Alors, devrions-nous éviter de célébrer ces grands bonds en avant sur le plan scientifique? Bien sûr que non!
En fait, nous devrions les célébrer davantage, tout en célébrant aussi la recherche fondamentale et appliquée qui les a précédés et qui a rendu ces succès possibles. Toutes les études, tous les articles publiés et même toutes les expériences infructueuses finissent par s’accumuler pour renforcer notre compréhension commune de la façon dont fonctionne chaque partie du corps.
Au cours du dernier siècle, nous avons vu un grand nombre de ces succès dans le domaine scientifique, dont les suivants :
- la découverte et l’utilisation de l’insuline;
- l’invention du stimulateur cardiaque;
- des progrès concernant notre compréhension des gènes qui régissent le développement chez l’embryon;
- la découverte des cellules souches transplantables;
- la création de vaccins à base d’ARNm contre la COVID-19;
- et beaucoup plus encore!
Il est excitant de voir tout le chemin parcouru, mais c’est une leçon d’humilité de reconnaître tout le chemin qui reste à faire. La recherche biomédicale a été la pierre angulaire de nombreux traitements et médicaments capables de sauver des vies, et nous continuerons à nous appuyer sur celle-ci pour améliorer la santé de la population canadienne – et du monde entier – durant les 100 prochaines années.
Que fait la recherche biomédicale?
Ce type de recherche s’emploie à comprendre le fonctionnement normal et anormal du corps humain. En étudiant ce fonctionnement au niveau moléculaire et cellulaire, ainsi qu’au niveau des systèmes organiques et du corps entier, la recherche biomédicale mène à de nouvelles façons de diagnostiquer, de prévenir et de traiter les maladies.
En explorant de nombreux domaines des sciences de la vie et des sciences physiques, la recherche biomédicale relève des défis tels que les suivants :
- Comment pouvons-nous protéger la santé de notre cerveau en vieillissant? Peut-on aider le cerveau à se guérir lui-même?
- Pouvons-nous entraîner le système immunitaire à reconnaître et à détruire les cellules cancéreuses? Y a-t-il d’autres façons de traiter le cancer avec une précision maximale tout en causant des effets secondaires minimaux, surtout les cancers agressifs ou particulièrement mortels?
- Comment les bactéries et les autres microbes qui vivent dans notre intestin ou sur notre peau affectent-ils notre santé?
- Comment pouvons-nous concevoir de nouvelles thérapies géniques et de nouveaux médicaments pour traiter des maladies rares ou héréditaires?
- Qu’arrivera-t-il si nos antibiotiques actuels deviennent inefficaces? Pourrons-nous en créer d’autres? Et pouvons-nous, pour commencer, empêcher les bactéries et les autres microbes de développer une résistance aux antibiotiques?
- Pouvons-nous prévenir la transmission et la propagation des maladies de l’animal à l’humain dues aux changements climatiques?
Pour répondre à ces questions et à d’autres encore, les chercheurs biomédicaux mènent des études de recherche quantitative, réalisent des expériences en laboratoire, et élaborent et mettent à l’essai de nouvelles thérapies, de nouveaux traitements ou de nouveaux appareils susceptibles d’améliorer la santé et la qualité de vie. Remarque : lorsque ces thérapies et traitements sont prêts pour une mise à l’essai chez les humains, ils deviennent des éléments de la recherche clinique (thème 2).
Ces activités de recherche exigent souvent du matériel spécialisé. De plus, les grands projets comprennent généralement des experts de diverses disciplines (médecine, pharmacologie, bio-informatique, biologie computationnelle, génétique médicale ou moléculaire, biologie structurale, biochimie, immunologie, pathologie, kinésiologie et bien d’autres encore).
Travaux de recherche
Parcourez les articles ci-dessous pour en savoir plus sur la recherche biomédicale concrète qui a lieu partout au pays.
Dr Adam Johnston
Université Dalhousie
Une découverte fortuite qui pourrait améliorer la qualité de vie des personnes diabétiques
Dr Edan Foley
Université de l'Alberta
Dre Gillian Einstein
Université de Toronto
Dre Juliet Daniel
Université McMaster
Dr Shashi Gujar
Université Dalhousie
Dr Robert Huber
Université Trent
Recherche sur les maladies rares : percer le mystère de la maladie de Batten
En vedette
- Date de modification :